Déposé le 12 mars 2015 par : M. Le Bris.
Modifier le paragraphe initial par un texte ainsi rédigé :
Cet article vise à affirmer le rôle pivot du médecin traitant dans le suivi du parcours de soins des enfants, ce qui permettra par exemple de renforcer le dépistage précoce de l’obésité, des troubles de l’apprentissage et plus tard, des conduites addictives ou de maladie rarement diagnostiquée à temps telle que l’endométriose pour les jeunes femmes.
La mesure sera complétée par le renforcement de la formation pédiatrique et gynécologique des médecins généralistes qui prendra la forme de stages obligatoires (pédiatrie hospitalière, pédiatrie ambulatoire, protection maternelle et infantile...) pour les internes de médecine générale.
Cet amendement a pour objectif de mieux sensibiliser et faire connaître l'endométriose au public cible, aux professionnels et d'en assurer une meilleure prise en charge.
Cette maladie invasive est une affection qui touche 10% des femmes en âge d'avoir des enfants ce qui correspond en France, d’après le collectif « AGIR CONTRE L'ENDOMÉTRIOSE », à l’origine d’un manifeste en 2014 , à une à deux femmes sur dix.
Invalidante à la fois professionnellement et personnellement, elle reste méconnue des professionnels de santé et accuse toujours un retard diagnostique, freinant le traitement des patientes. En effet, en moyenne, les femmes attendent entre 6 et 9 ans pour être diagnostiquées. Un laps de temps trop long durant lequel la maladie progresse et peut s'étendre à l'ensemble des organes de l'abdomen. Et l'une des conséquences de ce retard de diagnostic est l'infertilité. Actuellement il n'existe toujours pas de traitement radical contre l'endométriose qui est une maladie récidivante et incurable. Les personnes diagnostiquées ont souvent comme seule option la prise de médicaments à base d'hormones : des contraceptifs progestatifs, qui créent une ménopause artificielle. Ces thérapies ont des conséquences sur l'état physique et psychologique pour les femmes concernées. Parfois, il peut être nécessaire ou inévitable de pratiquer des interventions chirurgicales mutilantes.
Il semblerait indispensable que ce sujet trouve sa place, dans ce projet de loi, tant au niveau de la formation initiale des généralistes, gynécologues et de l'ensemble des spécialités concernées, pour y inclure, de manière détaillée, l'étude de la pathologie, qu’en ce qui concerne la sensibilisation à destination des femmes et la nécessité d'accentuer les efforts engagés pour améliorer la qualité des diagnostics et des prises en charge.
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