Amendement N° 27 (Sort indéfini)

Respect du choix de fin de vie pour les patients

Déposé le 28 janvier 2015 par : Mme Maréchal-Le Pen, M. Collard.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia 

Supprimer l'alinéa 3.

Exposé sommaire :

Cet amendement s'oppose à l'inscription de l'euthanasie et du suicide médicalement assisté dans la loi. En inscrivant les souffrances psychiques comme autorisant l'euthanasie, l'alinéa en question conduit à une généralisation de la pratique euthanasique et du suicide-assisté.

La fin de vie ne doit pas basculer dans le « faire mourir » derrière lequel se dissimulent des logiques de rentabilités et de diminution des dépenses de santé pour des économies sur la durée de vie. Une telle situation créerait une inégalité devant la mort en incitant les familles pourvues de faibles moyens financiers pour assurer des soins de confort à leur proche en fin de vie, à choisir l'euthanasie.

Le champ de la lutte contre la douleur à fait de remarquables avancées techniques en permettant à l'Homme de n'avoir jamais aussi peu souffert de douleurs physiques. La légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté pourraient faire basculer notre société dans l'insensibilité, donc vers la déshumanisation. C'est pourquoi les soins palliatifs doivent constituer l'alternative au geste mortifère euthanasique : 80 % de nos concitoyens qui pourraient bénéficier de soins palliatifs en sont exclus. Il apparaît urgent de développer les formations à la médecine palliative, d'étendre les soins palliatifs et de les promouvoir par des campagnes d'informations. Les malades peuvent être accompagnés dans une mort douce si l'on conçoit de manière unifiée le palliatif et le curatif. Or l'article 1er de la présente proposition de loi considère le palliatif comme une étape facultative sur la voie sans issue de l'euthanasie.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.

Inscription
ou
Connexion