Amendement N° 1093 (Retiré)

En l'absence de véritables périodes hivernales, jouant un rôle extrêmement efficace d'herbicide naturel, les productions tropicales de nombreux départements français d'outre-mer doivent faire face à des attaques plus nombreuses et plus agressives que les cultures continentales tempérées. Ainsi, la maladie de la cercosporiose noire est en train de décimer les bananeraies des Antilles françaises, comme c'est déjà le cas à Sainte-Lucie. Toutes les méthodes de protection des cultures sont à ce jour inefficaces, et la récente interdiction de l'épandage aérien ne facilite pas le traitement. Des mesures alternatives susceptibles de sauver les bananeraies des Antilles existent pourtant mais elles concernent la recherche de souches de cultures résistantes à la cercosporiose noire en utilisant les gênes de bananiers sauvages et en séquençant le génome du bananier. Cette recherche intergénique, contrairement à la recherche transgénique, est sans risque puisque s'appliquant sur des plantes femelles en l'espèce. Il s'agit donc d'autoriser à titre expérimental et contrôlé, pour la banane de Guadeloupe et de Martinique, dans le respect de la réglementation européenne qui permet déjà ce type de recherches, notamment en Hollande où elle est effectuée sur les pommes de terre, à rechercher et trouver une souche résistante à la cercosporiose noire, qui soit saine.Il en va de toute l'économie des Antilles françaises qui repose notamment sur l'économie bananière.