Les amendements de Christian Hutin pour ce dossier
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Madame la ministre, madame la présidente de la commission, madame la présidente de la délégation aux droits des femmes, monsieur le rapporteur, monsieur le rapporteur pour avis, puisque je suis le dernier orateur inscrit dans la discussion générale, vous ne m’en voudrez pas de vous faire part de mon sentiment sur cette réforme des retraites, pl...
Pourquoi est-ce une réforme de gauche ? Parce que c’est une réforme réaliste et progressiste, mes chers collègues. Clemenceau disait qu’en période de crise, la seule politique possible, c’est le réalisme. Nous sommes en période de crise, et il y a du réalisme dans cette réforme, parce que notre régime de retraite est confronté à un risque majeur.
Je ne fais pas campagne, monsieur Censi. Pourquoi cette réforme est-elle progressiste ? Parce que, des quatre réformes des retraites de ce début de siècle, c’est la première à octroyer des droits nouveaux…
…dont vont bénéficier les femmes, par la prise en compte de la maternité, les familles soignantes et aidantes…
L’un de ces droits nouveaux est celui, essentiel, de la prise en compte de la pénibilité. Lors de la précédente législature, j’ai été membre d’une mission parlementaire sur les troubles psychosociaux, présidée par Mme Touraine, alors députée, et dont le rapporteur était Jean-Frédéric Poisson. Des conclusions de cette mission, adoptées à l’unani...
…mais, pour prétendre à la béatification, ne faut-il pas des avocats du diable ? Je ne suis pas certain que l’intervention de Marc Dolez ait été destinée à oeuvrer en faveur de la béatification de Marisol Touraine ou Catherine Lemorton…
…mais il est permis de penser que cette réforme porte la marque d’un certain courage, car on ne peut donner ce que l’on n’a pas, et les efforts consentis à ce titre me paraissent tout à fait légitimes.
La réforme est également politique en ce qu’il existe une réforme alternative, celle que vous et vos collègues proposez, monsieur Mariton, consistant à porter l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans et la durée de cotisation à 44 ans – une réforme quelque peu brutale…
…et qui ne serait pas forcément comprise par les Français. Je terminerai en abordant la question des fonctionnaires, une catégorie de travailleurs si ce n’est stigmatisée, du moins souvent mise sur la sellette en commission. Sur ce point, je me souviens d’une histoire que m’avait racontée Albert Denvers, député de Dunkerque jusqu’en 1993, comm...