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Famille


Les interventions de Claude Greff


Les amendements de Claude Greff pour ce dossier

18 interventions trouvées.

En voulant instaurer la modulation des allocations familiales selon les revenus, vous voulez faire apparaître cette mesure comme une justice sociale. C’est bien joué, madame la ministre, car vous n’allez pas faire pleurer dans les chaumières quand vous parlez des ménages percevant 6 000 euros de revenus mensuels. D’ailleurs, on le voit bien : h...

Pourtant, cette attitude est tout à fait démagogique. Ce que vous cachez aux Français est très grave, et ils n’en ont pas encore mesuré toute l’importance. D’abord, le principe d’universalité était un principe de solidarité, et vous faites voler en éclats cette solidarité.

Pourquoi ? Parce que les sommes retirées aux ménages dont le revenu est supérieur à 6 000 euros par mois, qui font donc partie des classes moyennes, ne seront pas redistribuées aux ménages qui gagnent moins d’argent. L’universalité des allocations familiales avait pour but de reconnaître, par le versement d’une compensation, le travail éducati...

Il n’y avait pas ceux qui étaient assistés et les autres. Demain, ce sera le cas : il y aura les enfants de ceux qui sont assistés…

…et les enfants de ceux qui subissent la modulation des allocations familiales. Vous créez une stigmatisation supplémentaire entre les Français, dont nous n’avons pas besoin aujourd’hui, dans une période de crise.

Je veux avertir ceux qui sont favorables à cette modulation : ils ouvrent la boîte de Pandore. En effet, 500 millions d’euros d’économies sont prévus pour 2015, et 800 millions pour 2016. Mais comme, évidemment, cela ne suffira pas, notre dette étant un gouffre, il faudra solliciter celles et ceux qui gagneront moins de 5 000 euros par mois, c’...

Une fois de plus, vous opposez les Français entre eux. Pourquoi ceux qui travaillent aujourd’hui, qui sont déjà lourdement imposés et qui seront encore pénalisés par cette modulation, accepteraient-ils de participer demain à la solidarité sociale de notre pays ? Ils ne voudront plus payer pour les autres sans jamais rien recevoir ! Ils adhérero...

J’ai terminé, monsieur le président. …pour leur retraite et pour leur famille, car la fin du monopole de la Sécurité sociale sera écrite avec vous. Ce seront les plus fragiles qui seront touchés.

J’apprécie beaucoup ce que vient de dire Mme Fraysse. Nous constatons aujourd’hui une contradiction majeure du Président de la République, lequel, je vous le rappelle, avait dit dans son engagement no 16 que les allocations familiales ne seraient pas soumises à conditions de ressources. M. Valls n’en tient aucun compte aujourd’hui quand il parl...

Il n’y a eu aucune préparation ici, avec les parlementaires. On nous a parlé de justice sociale – je m’adresse à Mme Fraysse, qui a dit que ce n’était pas du tout dans un but de justice sociale, mais dans le but de faire des économies. Non ! Mme la ministre Marisol Touraine nous a toujours parlé de justice sociale. Or, les Français et la famil...

Sortez un peu, et vous constaterez que les places en crèche sont attribuées en priorité à celles et ceux qui ont des difficultés ! Les autres passent après et doivent plutôt chercher une assistante maternelle !

Rendez-vous compte que la politique familiale en particulier a déjà été touchée à trois reprises, à hauteur de 3 milliards d’euros, avec la réforme du quotient familial.

Je suis ravie d’avoir entendu ce que vient de dire Mme Pinville, car nous nous acheminions effectivement vers une situation dramatique. Ce qui me déplaît considérablement dans cette discussion aujourd’hui, c’est d’abord de ne jamais entendre la ministre et la secrétaire d’État.

Cela témoigne d’un mépris total pour les familles et, bien sûr, pour les parlementaires aussi – mais nous sommes habitués. Le fait, mesdames, que vous n’interveniez même pas sur un sujet aussi important que la modulation des allocations familiales, c’est même plus que du mépris : c’est insultant pour les familles ! Deuxième point, j’ai le sent...

J’avais presque envie, madame la rapporteure, de vous féliciter d’avoir supprimé cet article, mais je n’y arrive pas, de même que je ne peux saluer aucune de vos propositions, car l’idée même que vous ayez pu les envisager me semble aberrante.

Je rebondis sur les propos tenus à l’instant : les familles ont tellement été roulées dans la farine ces derniers temps, que je me demande jusqu’où vous irez. Là encore, elles ont été trompées de façon majeure car, je le répète, fixer le seuil de 6 000 euros est très populiste : ceux qui gagnent moins considéreront que les plus riches peuvent p...

J’aimerais bien que vous nous le répétiez ! Je ne sais pas si vous vous rendez compte que les familles ne savent plus où elles vont et à quelle sauce elles vont être mangées. Je pose aujourd’hui des questions concrètes : j’aimerais que vous nous disiez où vous voulez aller.

Effectivement, mais il est aux abonnés absents. Cela n’est pas étonnant de la part de la secrétaire d’État chargée de la famille, car cela fait longtemps qu’on ne l’a pas entendue. Mais Mme Touraine, sa ministre de tutelle, n’intervient toujours pas elle non plus : elle méprise toujours autant le Parlement et les familles. N’ayez crainte, les f...