La fin de l'année 2010 a été marquée en Tunisie par le retentissement tragique de deux suicides, d'abord celui d'un jeune marchand ambulant, Mohamed Bouazizi, qui s'immole par le feu à Sidi Bouzid le 17 décembre 2010, puis celui de Houcine Nejid, un jeune chômeur qui se jette du haut d'un pylône électrique, cinq jours plus tard.
L'émotion suscitée par ces actes de désespoir, l'indignation devant la violence de la répression et la solidarité envers ses victimes - et contre le pouvoir - se conjuguent alors pour déclencher une vague de contestation qui s'étend progressivement à l'ensemble du pays.
Si la suite est aujourd'hui connue, il faut admettre que nul ne l'avait anticipée.
Moins d'un mois après l'immolation de Mohamed Bouazizi, le 14 janvier 2011, le président Ben Ali, en place depuis près de 25 ans et manifestement prêt à tout pour y rester - de la manipulation à la répression la plus brutale en passant par l'intimidation -, finit par trouver refuge en...
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