À l'achèvement de la Guerre froide, d'aucuns ont cru voir le monde entrer dans une ère post-historique et post-tragique, libérée des conflits.
Les pays industrialisés espéraient toucher les « dividendes de la paix » et ont réduit en conséquence leurs budgets de défense.
Certains observateurs avaient prophétisé « la fin de l'Histoire » (1) et l'avènement, à terme, de la démocratie libérale en tant que régime universellement partagé dans un monde globalement apaisé. Mais « l'Histoire avance à pas de colombe » comme l'écrivait Hegel, lui-même penseur précurseur de la fin de l'Histoire.
Elle a fait son retour dans le monde - qu'elle n'avait en réalité jamais quitté -, et cette Histoire impose ses réalités au politique.
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et des conflits liés à la décolonisation - guerres d'Indochine et d'Algérie notamment - la France n'a sans doute jamais été confrontée à des menaces aussi diverses, intenses et durables....
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