MESDAMES, MESSIEURS, Le 3 décembre 2015, la Cour d'assises de Blois confirmait la condamnation de Jacqueline Sauvage à dix ans de réclusion criminelle, pour avoir tué son mari, après avoir subi des violences pendant plusieurs décennies, ainsi que ses enfants.
Ce jugement a suscité une forte émotion collective, de nombreuses voix s'élevant pour dénoncer ce qu'elles considéraient comme une incompréhensible injustice.
Votre rapporteure salue à cet égard la décision prise par le Président de la République, le 31 janvier 2016, d'accorder une remise de peine gracieuse, en tenant compte d'une situation humaine exceptionnelle.
Mais au-delà, cette affaire tragique a remis au jour la réalité des violences faites aux femmes qui interviennent dans le déni, le silence et l'impunité - et dans ces affaires tragiques, bien souvent, « tout le monde savait » - en privant les victimes de droits aussi élémentaires que la sécurité, l'intégrité physique et la dignité, en...
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