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Cet article 1er indique la philosophie générale du projet de loi. Mme Rossignol vient de rappeler qu’il ne s’agit pas d’un texte sur la dépendance, même s’il comprend des dispositions sur la perte d’autonomie dans le cadre du maintien à domicile. J’espère que la question de la dépendance sera abordée par les groupes de travail évoqués par Mme Marisol Touraine dans son intervention liminaire. Ma préoccupation première est le reste à charge dans les établissements. Tout ce qui ne sera pas débattu au cours de l’examen de ce texte devra être ét...
Votre gouvernement a certes le mérite de lancer la loi tant attendue sur la dépendance, mais encore faut-il que son contenu réponde aux attentes, ce qui est loin d’être le cas !
Mais il ne s’agit pas d’une loi sur la dépendance !
... et aux inégalités qui se créent sur le territoire, où, selon les départements, les possibilités offertes aux personnes âgées ne sont pas les mêmes. Ce projet de loi est donc décevant à plus d’un titre. Il ne répond en rien aux promesses du candidat Hollande qui, par sa politique économique désastreuse, ne permet pas à son gouvernement d’offrir à nos aînés et à leurs familles la vraie loi sur la dépendance qu’ils attendent toujours, avec les financements nécessaires.
... présenté comme une grande loi sur le vieillissement nous laisse cependant sur notre faim ; la montagne accouche d’une souris. Aucune réponse n’est apportée au problème majeur du reste à charge supporté par les familles pour leurs proches accueillis en EHPAD, le groupe de travail évoqué par la ministre ne nous convainc pas entièrement. Il n’y a pas plus de réponse au problème du financement de la dépendance des personnes âgées, si ce n’est une augmentation des charges pour les départements déjà exsangues en matière de dépenses sociales. D’ailleurs, on ne sait pas pendant combien de temps les départements, dont la suppression est annoncée, pourront encore assumer leur rôle irremplaçable pour la solidarité et la cohésion sociale dans nos territoires.
...turelle, chacun constate qu’il subit une accélération importante depuis quelques dizaines d’années. D’ailleurs, le nombre de personnes de plus de quatre-vingt-cinq ans aura quadruplé d’ici 2060. La pyramide des âges et les meilleures conditions de vie et de santé expliquent pour la plus grande part ce vieillissement de notre société. Mais le corollaire du très grand vieillissement est souvent la dépendance. Ce dernier terme est sur toutes les lèvres et dans tous les esprits.
Nous, élus de terrains, constatons quotidiennement les problèmes, quelquefois ingérables, que cela pose aux familles et à la société. Pour traiter du vieillissement, il est impératif de traiter du financement de sa prise en charge, sous tous ses aspects. C’est pourquoi je regrette fortement que le texte n’aborde pas le financement de la prise en charge de la dépendance, qui constitue un problème majeur dans notre société, surtout en milieu rural.
Tout doit être fait pour combattre la dépendance et faciliter le maintien à domicile. Les aides techniques, la lutte contre l’isolement, la création de lieux de discussion et de rencontre participent à cette action. Tout doit être fait pour permettre à nos aînés de rester dans le lieu de vie qu’ils souhaitent. Nous le leur devons. Et quand la dépendance est là, l’APA est améliorée et revalorisée par ce texte. J’ai organisé un atelier législati...
...st une aspiration à laquelle nous ne pouvons que souscrire, et qui est d’ailleurs prise en compte actuellement, il suffit de voir le nombre de revues et de livres consacrés au bien vivre des retraités. En ce sens, nous ne pouvons qu’encourager votre projet. Mais il n’en demeure pas moins vrai que le problème le plus criant, le plus douloureux, le plus urgent aussi, reste le moment où survient la dépendance, et je regrette que nous n’abordions pas ce sujet au fond, alors que l’attente est immense dans notre pays. En abordant ce sujet, nous nous situerions pleinement dans l’impératif national décrit par l’article 1er.
...5 ans, soit plus du double d’aujourd’hui, et 4,8 millions de personnes âgées de plus de 85 ans, soit quatre fois plus qu’aujourd’hui. Bien entendu, il faudra payer entre 1 500 et 2 000 euros par mois et par personne pour une place dans une maison de retraite – généralement un EHPAD – ou pour recourir à des soins à domicile. Pour ces raisons, la question du financement de la prise en charge de la dépendance est plus que jamais centrale. Or, comme certains de mes collègues l’ont déjà mentionné il y a quelques instants, nous constatons que cette question n’est pas abordée dans le projet de loi. Il s’agit d’un texte programmatique qui élude la question du financement, pourtant centrale. Or une grande loi d’orientation et de programmation qui prétend vouloir répondre aux défis de la révolution de l’âge ...