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...décision de la France d’engager les forces aériennes françaises dans la coalition internationale qui combat l’État islamique en Irak et au Levant. Sur la forme, je tiens à rappeler – comme je l’ai fait lors de précédents débats sur l’intervention au Mali, sur la Syrie, ou encore lors de l’opération en République Centrafricaine – que les écologistes souhaitent toujours que l’engagement des forces armées françaises soit précédé d’un vote. D’ailleurs, en 1991, avant l’engagement de la France dans la coalition qui allait libérer le Koweït envahi par l’Irak, le Président de la République de l’époque, François Mitterrand, avait demandé au gouvernement d’organiser un vote à l’Assemblée. Sur le fond, disons-le sans détour, au regard des principes qui guident l’action internationale de la France depu...
...e part ailleurs, ce qu’on a pu appeler le « kit interventionniste », s’il n’est pas suivi d’un projet politique inclusif et ambitieux, est inopérant à moyen et long terme. Le retour de la stabilité et de la sécurité en Irak passe nécessairement par la reconstruction d’un État représentatif des diversités ethniques et confessionnelles qui composent la société irakienne, et par l’édification d’une armée à l’image de cette diversité, intégrant les milices sunnites opposées à l’État islamique en Irak et au Levant. Enfin, troisième clarification souhaitée : quels débouchés politico-diplomatiques à cette intervention ? La crise irakienne transcende les limites territoriales des États. Elle appelle des réponses globales, dans lesquelles l’Union européenne doit s’engager, faute de pouvoir, faute de ...
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, madame la présidente de la commission des affaires étrangères, madame la présidente de la commission de la défense, mes chers collègues, vendredi matin, deux Rafale de l’armée française ont détruit un dépôt logistique du prétendu État islamique, dans le nord-est de l’Irak, près de Mossoul, conformément à ce qu’avait déclaré la veille le Président de la République lors de sa conférence de presse. Le même jour, comme le prévoit la Constitution, les présidents de l’ensemble des groupes parlementaires ont été convoqués à la Conférence des présidents de ce matin, et le déc...
... qu’il s’agissait de l’un des objectifs de l’intervention américaine pour mieux contrôler les immenses ressources pétrolières de ce pays. Cette guerre justifiée par la « guerre globale contre le terrorisme » a finalement fait naître un nouveau foyer de terrorisme international. Al Qaeda, « création américaine », selon les propres mots d’Hillary Clinton, est aujourd’hui supplantée par les forces armées de Daech. Ces assassins qui n’ont rien à voir avec l’islam, qu’ils instrumentalisent, disposent d’une puissance de feu et de moyens financiers supérieurs. Jamais Al Qaeda, même en Afghanistan sous le règne des talibans, à la fin des années 1990, n’avait contrôlé pareil territoire. Face aux avancées des forces djihadistes, le silence et l’inaction ne peuvent être de mise. La responsabilité de la...
...e de la population civile, poussant le cynisme jusqu’à faire le jeu des islamistes les plus radicaux pour défaire l’opposition modérée. Ainsi, à l’heure où nous parlons, les peuples du Tigre et de l’Euphrate sont pris entre le marteau et l’enclume, entre une dictature de la terreur d’un côté, et un califat de la barbarie de l’autre. Face à cette situation, le Président de la République, chef des armées, a décidé, au nom de la France, de répondre favorablement à l’appel à l’aide que lui ont lancé les autorités irakiennes pour lutter contre Daech, un mouvement terroriste dont la cruauté n’a d’égale que la prédation territoriale. Contrôlant aujourd’hui près d’un tiers des terres syriennes et irakiennes, il agit tel un rouleau compresseur emportant toute opposition sur son passage, avec pour objec...
... soutien militaire, d’autres ont opté pour une assistance humanitaire ou financière. Pour ce qui est de la France, monsieur le Premier ministre, nous nous félicitons qu’elle continue d’acheminer des convois humanitaires en direction des réfugiés. Nous nous félicitons qu’elle continue de procéder à la formation et à la livraison d’armes auprès des combattants kurdes, les peshmergas, et auprès de l’armée irakienne, aussi longtemps que nécessaire. Nous souhaitons aussi que la mobilisation autour de toutes les minorités chassées et pourchassées se poursuive – chrétiens d’Orient, arméniens de Syrie, yézidis, chiites, turkmènes et shabaks, kakais et mandéens sabéens. Tous doivent savoir notre soutien ; après avoir cité leur nom ici, nous devons agir et mobiliser la communauté internationale pour prot...
...ui travaillent aujourd’hui à sa libération. La France n’a pas peur. Surtout, nous savons que c’est en agissant que nous protégerons nos concitoyens et même, au-delà, notre continent. Face à sa responsabilité, la France a répondu comme elle l’a toujours fait quand il s’agit de défendre ses principes et sa sécurité. Elle ne pourrait le faire sans le courage des hommes et des femmes qui servent nos armées. Je tiens d’ailleurs à rendre hommage à tous nos soldats engagés, que ce soit en Irak, au Mali ou en République centrafricaine. La France prend sa part, toute sa part – peut-être même un peu plus que sa part – à la sécurité du monde et à la sécurité de l’Europe.
Face au terrorisme, le groupe UMP ne tergiverse pas, il est pour l’action et pour l’unité nationale. Nos armées peuvent compter sur notre soutien pour porter des coups décisifs à la capacité offensive de l’État islamique et pour appuyer tous ceux qui, sur le terrain, se battent pour faire reculer les djihadistes. Mais ce moment d’unité nationale doit aussi être un moment de transparence. On ne part pas en guerre les yeux fermés. Pour cela, j’invite le Gouvernement à clarifier sa position sur des points d...
...llage de nos amis américains. J’ai dit en son temps qu’il me paraissait hasardeux d’intervenir en Syrie sans mandat de l’ONU, que pour moi la solution passait – même si c’est difficile – par un accord avec la Russie et l’Iran. La suite des événements n’a fait que confirmer cette conviction. En découlent alors plusieurs interrogations : si la France intervient aujourd’hui, à juste titre, contre l’armée islamique, comment entend-elle conserver son autonomie de décision par rapport à une stratégie américaine, dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a été difficilement lisible ces dernières années ?
...t islamique et Bachar al Assad seraient des alliés objectifs. Je mesure l’argument, mais je vois aussi l’impasse. Qu’on le veuille ou non, le combat contre l’État islamique ne sera victorieux que s’il est livré sur tous les fronts et sous toutes ses formes. Dans les airs, nous faisons le travail, mais c’est sur le terrain que la victoire décisive devra être obtenue par les peshmergas Kurdes et l’armée irakienne, et, le moment venu, avec l’appui des tribus sunnites qu’il faudra convaincre.
…j’avais tiré le signal d’alarme : malgré le dévouement et le professionnalisme de nos soldats – à qui nous rendons hommage – nos armées peinent à remplir des missions déjà très lourdes. Le budget de nos armées baisse, mais le nombre et le rythme de leurs interventions augmentent.
Faire la guerre est parfois nécessaire, mais penser à ceux qui la font au péril de leur vie l’est encore plus ! Mes chers collègues, face au terrorisme, l’intérêt national est notre seul guide. Unité face à la menace, solidarité avec nos armées, vigilance vis-à-vis des questions que soulève notre intervention : tel est, monsieur le Premier ministre, le choix responsable de l’UMP.
...s valeurs sont mises en danger et qu’elles sont menacées par les extrémismes de toutes sortes. Il faut donc lutter, avec nos partenaires, contre Daech comme nous le faisons au quotidien contre Al Qaeda car ne nous y trompons pas : si les deux mouvements divergent dans leurs tactiques militaires, leurs buts et leurs sombres desseins demeurent les mêmes. Rappelons que Daechest puissante, c’est une armée de 20 000 à 30 000 djihadistes, dotée d’un trésor de guerre estimé à plus de 2 milliards de dollars. Cet engagement de la France doit répondre à une seconde question : la France peut-elle intervenir ? Oui elle le peut, mais le Gouvernement doit dire la vérité aux Français sur les réalités stratégiques que cette intervention implique et répondre directement aux nombreuses interrogations qu’elle s...