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Monsieur le Président, mesdames et messieurs les ministres, mesdames les présidentes de commission, chers collègues, jeudi 18 septembre, le Président de la République a donc annoncé la décision de la France d’engager les forces aériennes françaises dans la coalition internationale qui combat l’État islamique en Irak et au Levant. Sur la forme, je tiens à rappeler – comme je l’ai fait lors de précédents débats sur l’intervention au Mali, sur la Syrie, ou encore lors de l’opération en République Centrafricaine – que les écologistes souhaitent toujours que l’engagement des forces armées françaises soit précédé d’un vote. D’ailleurs, en 1991, avant l’engagemen...
...intervenir militairement en Irak. Pour autant, le débat que nous avons aujourd’hui doit nous permettre de répondre à plusieurs interrogations sur les contours de cette opération. Ces interrogations appellent des réponses, auxquelles les Français ont droit. La première d’entre elles concerne les modalités de l’intervention militaire. Tout doit être fait, monsieur le Premier ministre, pour que la coalition internationale ne puisse jamais être perçue comme menant une croisade occidentale. C’est sans aucun doute la situation que voudraient engendrer ceux qui se revendiquent du djihad. C’est le souvenir aussi – disons-le – laissé par la guerre menée en Irak par les États-Unis en 2003. Il est donc très important d’avoir recherché à impliquer les pays arabes. D’autre part, les buts stratégiques et les ...
...trister sur le triste état de la Mésopotamie, abîmée par l’ignorance des peuples – je parle des peuples occidentaux, cela va de soi – et le mépris de leurs commis. Je ne le ferai pas, car ce débat est derrière nous. Nous sommes confrontés à une menace qui dépasse toutes les autres, une menace à laquelle il est impérieux de répondre, rapidement et en coordination avec l’ensemble des membres de la coalition internationale rassemblée par le Secrétariat d’État américain. L’heure n’est plus aux rancunes ni aux faux-semblants. Nous devons à tout prix stopper la progression des combattants du djihadisme international, annihiler leurs capacités de nuire, par tous les moyens, y compris psychologiques : les nommer sous le vocable Daech pour tenter de les couper de leurs bases syriennes en est un. L’État i...
Le défi est de la plus haute importance et il doit être relevé par l’ensemble des pays membres de la coalition internationale. Cela signifie que chacun doit participer activement à cette lutte en ne laissant pas aux seuls pays participant aux opérations de combat la charge, en particulier financière, de la guerre internationale contre le terrorisme. Il n’est pas admissible que la France, qui est le seul pays européen à se projeter militairement sur plusieurs théâtres d’opérations, en supporte seule le coû...
...emble des membres du Conseil de sécurité, de la résolution 2170 contre le pouvoir djihadiste. En s’attaquant au nerf de la guerre, à savoir le financement des mouvements djihadistes, cette résolution a marqué une avancée importante. Au lieu de cela, la France se retrouve en première ligne, isolée aux côtés des États-Unis alors que la Grande-Bretagne tergiverse et que nombre de pays membres de la coalition internationale traînent des pieds, quand ils ne jouent pas un double jeu. En 2003, la France a refusé à juste titre de mettre ses pas dans ceux des faucons américains. L’Histoire nous a donné raison. Quel sens y a-t-il aujourd’hui à s’engager dans une coalition menée par les responsables de ce chaos ? Non, la France n’a pas à faire le service après vente des États-Unis ! Elle doit retrouver sa v...
...ministre, vous comprendrez, dans ces conditions, les réserves qui conduisent les députés Front de gauche à la plus grande prudence. Nous avons soutenu l’intervention au Mali, car le combat contre le terrorisme ne supporte pas l’inaction ; mais nous sommes aujourd’hui troublés par les conditions de cette intervention, et nous exprimons de fortes réserves sur la stratégie pour le moins vague de la coalition. Comment pourrions-nous approuver l’engagement militaire de la France dans une coalition sous bannière américaine à laquelle manquent des acteurs régionaux et onusiens essentiels ? La réponse au défi lancé par Daech ne saurait se résumer à la seule solution militaire. Notre responsabilité est de travailler à des solutions politiques et diplomatiques durables pour isoler la bête immonde. Les dépu...
C’est pourquoi la détermination de la France à combattre Daech et le terrorisme sous toutes ses formes ne doit pas faiblir, quelles que soient les menaces que cette mouvance proférera. C’est également pourquoi la coalition internationale qui s’est formée pour venir en aide à l’Irak est aussi large. Certains ont promis d’apporter un soutien militaire, d’autres ont opté pour une assistance humanitaire ou financière. Pour ce qui est de la France, monsieur le Premier ministre, nous nous félicitons qu’elle continue d’acheminer des convois humanitaires en direction des réfugiés. Nous nous félicitons qu’elle continue de p...
...épositionnée d’Al-Dhafra aux Émirats arabes unis. Par ces vols de reconnaissance, mais aussi par les moyens satellitaires déployés, la France gardera, au sein de l’action internationale actuellement à l’oeuvre, toute sa liberté d’appréciation. Nos moyens de renseignement seront précieux pour identifier des cibles stratégiques et tactiques, au profit de nos forces comme de celles des membres de la coalition – en premier lieu, les forces irakiennes – pour lutter contre Daech et ses affidés. Chaque fois que nous engageons nos soldats et nos moyens militaires nous devons garder cette liberté : c’est fondamental. C’est cette même liberté d’appréciation qui nous avait manqué lors de la guerre du Golfe, et qui avait poussé Pierre Joxe à créer la Direction du renseignement militaire il y a deux décennies....
...r porter des coups décisifs à la capacité offensive de l’État islamique et pour appuyer tous ceux qui, sur le terrain, se battent pour faire reculer les djihadistes. Mais ce moment d’unité nationale doit aussi être un moment de transparence. On ne part pas en guerre les yeux fermés. Pour cela, j’invite le Gouvernement à clarifier sa position sur des points décisifs. Nous sommes engagés dans une coalition internationale. Vingt-neuf pays ou organisations se sont réunis à Paris pour répondre à l’appel de la France, mais qu’en est-il aujourd’hui de cette coalition ? Seuls la France et les États-Unis sont réellement engagés dans la bataille : où est l’Europe ? Vous étiez en Allemagne hier, monsieur le Premier ministre. Y avez-vous reçu l’assurance d’un renforcement du soutien allemand et d’une partic...
La résolution 2170 ne prévoit pas de recours à la force. Il en faut une nouvelle, sans laquelle la coalition pourrait n’être internationale que de façade.
...t en Syrie que Daech puise ses ressources humaines et logistiques et qu’il est soutenu financièrement par plusieurs puissances de la région, de la même façon que les crises malienne et centrafricaine étaient nourries d’interactions avec des pays voisins. Lundi dernier, il y a seulement quarante-huit heures, monsieur le Premier ministre, cette guerre a changé d’échelle avec la mise en place d’une coalition composée des États-Unis et de cinq pays arabes. Il y a donc bien une régionalisation du conflit. Cette implication des pays arabes est essentielle car elle permet de démontrer que ce n’est pas l’Occident qui cherche à imposer un modèle démocratique, mais qu’il s’agit d’une lutte internationale contre le fondamentalisme. La communauté internationale, en particulier la France, redoute qu’un nouvea...
...la France ne pourrait supporter une nouvelle diminution de son budget militaire. Il en va non seulement de la sécurité de notre pays et de tous les Français, mais aussi de la grandeur et de l’honneur de la France. Monsieur le Premier ministre, comme vous, nous sommes convaincus qu’une intervention aérienne de la France en Irak était nécessaire. Aux côtés des États-Unis et de la France, une large coalition internationale doit désormais se former pour lutter contre les terroristes de Daech. Chaque pays est concerné, puisque des combattants du monde entier, y compris venant de France, viennent grossir les rangs de Daech. C’est donc une réponse globale, à la fois militaire et politique, qui doit être apportée pour que soit enfin trouvée une solution durable là où est né ce mouvement terroriste, en Sy...