11 interventions trouvées.
... eu lieu et nos forces aériennes sont pleinement engagées dans ce théâtre d’opération, le troisième pour la France : après le Mali, la Centrafrique, nos soldats combattent en Irak aux côtés des Américains, mus par la conférence internationale sur l’Irak dont Paris est à l’origine, tandis que les États-Unis ont hâté leurs préparatifs militaires, jusqu’à aller bombarder l’une des bases du mouvement djihadiste Haraka dans la nuit de lundi à mardi. Les États-Unis sont présents dans la région depuis plus longtemps, malgré leur départ du pays en 2006, dans les circonstances que chacun connaît et sur lesquelles je ne m’étendrai pas. Non qu’il serait inutile de rappeler la responsabilité de nos alliés américains dans le délabrement des structures politiques et sociales de l’Irak ni de s’attrister sur le t...
...bilan de cette croisade moderne est dramatique. Plus de 250 000 civils irakiens ont péri, qui s’ajoutent au million d’enfants morts à cause de l’embargo, sans parler des millions de réfugiés et, notamment, du départ de plus de plus des trois cinquièmes des chrétiens irakiens présents sur cette terre depuis deux millénaires. La division de facto de l’Irak n’est pas uniquement liée à l’avancée des djihadistes. Les États-Unis ont soutenu l’émergence d’un système politique et institutionnel calqué sur ces fractures, avec l’exacerbation de la fitna entre sunnites et chiites, la montée des tensions entre Arabes et Kurdes. Le choix américain d’installer au pouvoir un Premier ministre irakien, M. El Maliki, partisan de la marginalisation des sunnites, fut une décision désastreuse. En 1991, le secrétaire ...
...on les propres mots d’Hillary Clinton, est aujourd’hui supplantée par les forces armées de Daech. Ces assassins qui n’ont rien à voir avec l’islam, qu’ils instrumentalisent, disposent d’une puissance de feu et de moyens financiers supérieurs. Jamais Al Qaeda, même en Afghanistan sous le règne des talibans, à la fin des années 1990, n’avait contrôlé pareil territoire. Face aux avancées des forces djihadistes, le silence et l’inaction ne peuvent être de mise. La responsabilité de la communauté internationale est de protéger les civils et de conforter les États. Oui, il faut venir en aide au peuple irakien sous le joug du fanatisme ! Oui, il faut apporter une aide militaire à ceux qui résistent aux djihadistes ainsi qu’un soutien politique, humanitaire, économique, mais pas n’importe comment et certa...
Depuis deux ans, le peuple kurde résiste courageusement aux assauts djihadistes et appelle à l’aide. Sous la pression de la Turquie, qui réprime les revendications nationales de ce peuple, notre diplomatie lui a tourné le dos pendant des mois avant de revenir à la raison. Il est temps également de s’interroger sur le jeu ambigu de certains de nos supposés alliés. Nous pensons, en particulier, aux monarchies saoudienne et qatarie qui sont impliquées dans le financement dire...
Et que dire du double jeu de la Turquie, pourtant membre de l’OTAN, qui a abrité sur son territoire les bases arrière des djihadistes et par laquelle transitent aujourd’hui les filières internationales de combattants ?
Outre le cadre insatisfaisant de l’actuelle intervention, beaucoup de questions restent sans réponse. Quels sont les objectifs réels de l’intervention ? Est-elle la réponse la plus efficace et combien de temps durera-t-elle ? Que se passera-t-il « le jour d’après » – nous savons ce qu’il en fut pour la Libye ? Comment assécher les sources de financement des groupes djihadistes et impliquer l’ensemble de la communauté internationale ? Comment enrayer la partition de l’Irak et mettre fin aux conflits identitaires, véritable terreau du terrorisme ? Après cette énième intervention en Irak, ne risquons-nous pas de renforcer le prétendu État islamique en lui donnant la reconnaissance qu’il attend ? Ne nourrissons-nous pas le cercle vicieux de la haine et de la frustration q...
.... Toute intervention militaire doit s’accompagner d’une stratégie de suivi politique. Cela doit être le sens de l’action globale mise en oeuvre par la coalition, cela doit être le sens donné par la France à son intervention dans le cadre de cette coalition. Mujao, AQMI, Boko Haram, Ansar al-Charia, Al Shabaab, AQPA, Jabhat al-Nosra, Daech : ces appellations, mises bout à bout, constituent un axe djihadiste qui pourrait faire vaciller la sécurité de millions de kilomètres carrés, du Mali à l’Irak en passant par le Niger, le Nigeria, la Libye, l’Égypte, la Tunisie, le Yémen et la Syrie. La convergence de ce que le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale désigne comme « les risques de la faiblesse » nécessite une mobilisation large et dans la durée pour éviter que le monde ne plonge dans l...
Face au terrorisme, le groupe UMP ne tergiverse pas, il est pour l’action et pour l’unité nationale. Nos armées peuvent compter sur notre soutien pour porter des coups décisifs à la capacité offensive de l’État islamique et pour appuyer tous ceux qui, sur le terrain, se battent pour faire reculer les djihadistes. Mais ce moment d’unité nationale doit aussi être un moment de transparence. On ne part pas en guerre les yeux fermés. Pour cela, j’invite le Gouvernement à clarifier sa position sur des points décisifs. Nous sommes engagés dans une coalition internationale. Vingt-neuf pays ou organisations se sont réunis à Paris pour répondre à l’appel de la France, mais qu’en est-il aujourd’hui de cette coal...
Et il faut le faire maintenant, alors que les chefs d’État sont réunis à New York et que le Conseil de sécurité doit adopter ce soir une déclaration sur les filières djihadistes. Malgré les blocages de l’année 2013 sur la Syrie, ne nous laissons pas entraîner par dépit dans le contournement du Conseil de sécurité pour éviter la Russie et la Chine. La lutte contre l’État islamique constitue une occasion pour renouer à l’ONU avec ces deux puissances qu’il faut réintégrer dans le jeu diplomatique. Car ce n’est qu’unie que la communauté internationale pourra vaincre cette m...
Enfin, monsieur le Premier ministre, nous devons la vérité aux Français. La vérité est que cette intervention expose notre territoire a des risques de représailles. La vérité est que la force de notre démocratie se juge à sa capacité à tenir le choc. Le groupe UMP s’est pleinement associé au projet de loi visant à lutter contre la menace djihadiste, même si nous regrettons que tous nos amendements pour renforcer ce texte n’aient pas été retenus, et si le cafouillage qui vient de se produire avec la famille Merah nous conduira à demander la constitution d’une commission d’enquête. La vérité, c’est que parmi les recrues étrangères de l’État islamique figurent un certain nombre de nos concitoyens. Le virus est en France. Il faut voir les mess...
...ant au plan national qu’au plan international, est l’affaire de tous. Il en va de notre sécurité. La récente prise d’otage en Algérie de notre compatriote Hervé Gourdel, par un groupe lié à l’État islamique, démontre que nos démocraties sont en danger. Ces terroristes sont prêts à frapper partout dans le monde et la France est directement menacée. Les événements d’hier, qui ont vu trois présumés djihadistes français revenir de Syrie sur notre territoire sans être inquiétés, nous interrogent sur la capacité de l’État français à protéger sa propre population, et j’imagine, monsieur le Premier ministre, que vous nous répondrez sur ce point. Notre engagement en Irak était donc indispensable. Cet engagement, c’est la voix singulière de la France qui résonne dans le monde, la voix d’un peuple qui porte ...