15 interventions trouvées.
Monsieur le Président, mesdames et messieurs les ministres, mesdames les présidentes de commission, chers collègues, jeudi 18 septembre, le Président de la République a donc annoncé la décision de la France d’engager les forces aériennes françaises dans la coalition internationale qui combat l’État islamique en Irak et au Levant. Sur la forme, je tiens à rappeler – comme je l’ai fait lors de précédents débats sur l’intervention au Mali, sur la Syrie, ou encore lors de l’opération en République Centrafricaine – que les écologistes souhaitent toujours que l’engagement des forces armées françaises soit précédé d’un vote. D’ailleurs, en 1991, avant l’engagement de la France dans la coalition qui allait...
L’État islamique en Irak et au Levant est en passe de devenir l’une des organisations les plus riches et les plus puissantes du terrorisme international. Il a pris Mossoul, la deuxième ville irakienne, a capté des armements lourds, s’est accaparé des puits de pétrole au nord de l’Irak et au nord-est de la Syrie, et prélève l’impôt dans les régions qu’il administre. Selon certaines sources, son trésor de guerre s’...
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, madame la présidente de la commission des affaires étrangères, madame la présidente de la commission de la défense, mes chers collègues, vendredi matin, deux Rafale de l’armée française ont détruit un dépôt logistique du prétendu État islamique, dans le nord-est de l’Irak, près de Mossoul, conformément à ce qu’avait déclaré la veille le Président de la République lors de sa conférence de presse. Le même jour, comme le prévoit la Constitution, les présidents de l’ensemble des groupes parlementaires ont été convoqués à la Conférence des présidents de ce matin, et le décret du lundi 22 septembre a fixé l’ordre du jour de cette séance, au ...
Nous soutenons l’action du Président de la République et nous nous félicitons de la rapidité ainsi que de la réactivité des autorités françaises de même que de la volonté, maintes fois réaffirmée, de placer notre action dans le cadre du droit international. Nous soutenons la décision de procéder à des frappes aériennes en Irak pour affaiblir durablement et profondément le prétendu État islamique et ses avatars barbares, tout en sachant qu’un appui de forces spéciales au sol est souvent nécessaire pour décupler l’efficacité de telles opérations. Nous souhaitons être constamment informés de leur suite ainsi que de l’activité des services de renseignement français en matière de lutte contre le terrorisme. Il existe une délégation parlementaire au renseignement. Nous souhaitions créer une ...
...l « le jour d’après » – nous savons ce qu’il en fut pour la Libye ? Comment assécher les sources de financement des groupes djihadistes et impliquer l’ensemble de la communauté internationale ? Comment enrayer la partition de l’Irak et mettre fin aux conflits identitaires, véritable terreau du terrorisme ? Après cette énième intervention en Irak, ne risquons-nous pas de renforcer le prétendu État islamique en lui donnant la reconnaissance qu’il attend ? Ne nourrissons-nous pas le cercle vicieux de la haine et de la frustration qui animent les combattants de Daech, ces assassins qui n’ont rien à voir avec l’islam, qu’ils instrumentalisent ? De la désastreuse intervention en Libye au bourbier afghan, en passant par le fiasco irakien, les interventions occidentales ont fait l’étalage de leur ineffica...
...rt, et ils voient dans la France la nation protectrice qu’ils appellent à la rescousse. Dans les camps de réfugiés, j’ai écouté les témoignages. À cinq heures d’avion de Paris, on tue, on viole, on torture, on vend des femmes sur les marchés, on détruit des églises, on dynamite des mosquées séculaires. Des milliers de morts, près de deux millions de personnes déplacées. Les fanatiques de l’État islamique ne forment pas une organisation terroriste comme nous avons pu en affronter autrefois. Cette organisation ne vit pas dans l’ombre : elle a pris le pouvoir sur des provinces et des villes. Elle a des moyens financiers, avec les revenus tirés de la vente de pétrole. Elle a une assise territoriale, qu’elle veut étendre en bousculant les frontières si fragiles du Moyen-Orient. Elle détient de puissan...
Face au terrorisme, le groupe UMP ne tergiverse pas, il est pour l’action et pour l’unité nationale. Nos armées peuvent compter sur notre soutien pour porter des coups décisifs à la capacité offensive de l’État islamique et pour appuyer tous ceux qui, sur le terrain, se battent pour faire reculer les djihadistes. Mais ce moment d’unité nationale doit aussi être un moment de transparence. On ne part pas en guerre les yeux fermés. Pour cela, j’invite le Gouvernement à clarifier sa position sur des points décisifs. Nous sommes engagés dans une coalition internationale. Vingt-neuf pays ou organisations se sont réun...
Et il faut le faire maintenant, alors que les chefs d’État sont réunis à New York et que le Conseil de sécurité doit adopter ce soir une déclaration sur les filières djihadistes. Malgré les blocages de l’année 2013 sur la Syrie, ne nous laissons pas entraîner par dépit dans le contournement du Conseil de sécurité pour éviter la Russie et la Chine. La lutte contre l’État islamique constitue une occasion pour renouer à l’ONU avec ces deux puissances qu’il faut réintégrer dans le jeu diplomatique. Car ce n’est qu’unie que la communauté internationale pourra vaincre cette menace globale.
C’est pour y mettre un terme que j’ai proposé que la Cour pénale internationale puisse être saisie contre les auteurs des crimes de masse sur les territoires contrôlés par l’État islamique et contre ceux qui les financent. Dernière interrogation : dans cet Orient en miettes, notre stratégie diplomatique et militaire est-elle claire ?
...de nos amis américains. J’ai dit en son temps qu’il me paraissait hasardeux d’intervenir en Syrie sans mandat de l’ONU, que pour moi la solution passait – même si c’est difficile – par un accord avec la Russie et l’Iran. La suite des événements n’a fait que confirmer cette conviction. En découlent alors plusieurs interrogations : si la France intervient aujourd’hui, à juste titre, contre l’armée islamique, comment entend-elle conserver son autonomie de décision par rapport à une stratégie américaine, dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a été difficilement lisible ces dernières années ?
Est-il raisonnable de considérer que la mission s’arrêtera à la frontière de la Syrie, alors même que les bases arrières de l’État islamique sont situées dans ce pays ?
Aujourd’hui, les États-Unis ont choisi d’agir sur le territoire syrien. Très vite, cette question se posera à nous. Que cherchons-nous ? Un simple repli des combattants de l’État islamique, ou leur destruction ? Si nous cherchons leur destruction, alors nous n’aurons pas le choix, car en matière de stratégie, rien n’est pire que les demi-interventions. L’État islamique dispose d’une solide implantation en Syrie, où il est parvenu à rallier certains groupes extrémistes. De Syrie, il peut se projeter vers la Turquie, déstabiliser le Liban et la Jordanie. Resterons-nous les bras croi...
Je connais le raisonnement selon lequel l’État islamique et Bachar al Assad seraient des alliés objectifs. Je mesure l’argument, mais je vois aussi l’impasse. Qu’on le veuille ou non, le combat contre l’État islamique ne sera victorieux que s’il est livré sur tous les fronts et sous toutes ses formes. Dans les airs, nous faisons le travail, mais c’est sur le terrain que la victoire décisive devra être obtenue par les peshmergas Kurdes et l’armée iraki...
...c. Le groupe UMP s’est pleinement associé au projet de loi visant à lutter contre la menace djihadiste, même si nous regrettons que tous nos amendements pour renforcer ce texte n’aient pas été retenus, et si le cafouillage qui vient de se produire avec la famille Merah nous conduira à demander la constitution d’une commission d’enquête. La vérité, c’est que parmi les recrues étrangères de l’État islamique figurent un certain nombre de nos concitoyens. Le virus est en France. Il faut voir les messages insensés qui pullulent sur les réseaux : anti-France, antijuifs, antimusulmans. Un souffle malsain mine notre concorde nationale. Il faut entendre les appels à la barbarie de ces Français musulmans, ou convertis à l’Islam, pour mesurer l’ampleur du défi qui est devant nous. Pourquoi l’appel djihadist...
...es des journalistes américains James Foley et Steven Sotloff et de l’humanitaire écossais David Haines. Je veux saluer leurs mémoires. Oui, la France doit intervenir car le danger islamiste qui menace tant au plan national qu’au plan international, est l’affaire de tous. Il en va de notre sécurité. La récente prise d’otage en Algérie de notre compatriote Hervé Gourdel, par un groupe lié à l’État islamique, démontre que nos démocraties sont en danger. Ces terroristes sont prêts à frapper partout dans le monde et la France est directement menacée. Les événements d’hier, qui ont vu trois présumés djihadistes français revenir de Syrie sur notre territoire sans être inquiétés, nous interrogent sur la capacité de l’État français à protéger sa propre population, et j’imagine, monsieur le Premier ministr...