16 interventions trouvées.
...és. De l’aveu du chef de la Mission d’assistance des Nations Unies dans ce pays, les actions commises par l’État islamique pourraient constituer « des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et même un crime de génocide ». Pour toutes les raisons que je viens d’évoquer, monsieur le Premier ministre, les députés écologistes soutiennent la décision du Président de la République d’intervenir militairement en Irak. Pour autant, le débat que nous avons aujourd’hui doit nous permettre de répondre à plusieurs interrogations sur les contours de cette opération. Ces interrogations appellent des réponses, auxquelles les Français ont droit. La première d’entre elles concerne les modalités de l’intervention militaire. Tout doit être fait, monsieur le Premier ministre, pour que la coalition internatio...
...nformés de la situation. D’autres survols d’avions de chasse ont eu lieu et nos forces aériennes sont pleinement engagées dans ce théâtre d’opération, le troisième pour la France : après le Mali, la Centrafrique, nos soldats combattent en Irak aux côtés des Américains, mus par la conférence internationale sur l’Irak dont Paris est à l’origine, tandis que les États-Unis ont hâté leurs préparatifs militaires, jusqu’à aller bombarder l’une des bases du mouvement djihadiste Haraka dans la nuit de lundi à mardi. Les États-Unis sont présents dans la région depuis plus longtemps, malgré leur départ du pays en 2006, dans les circonstances que chacun connaît et sur lesquelles je ne m’étendrai pas. Non qu’il serait inutile de rappeler la responsabilité de nos alliés américains dans le délabrement des stru...
...ance et il doit être relevé par l’ensemble des pays membres de la coalition internationale. Cela signifie que chacun doit participer activement à cette lutte en ne laissant pas aux seuls pays participant aux opérations de combat la charge, en particulier financière, de la guerre internationale contre le terrorisme. Il n’est pas admissible que la France, qui est le seul pays européen à se projeter militairement sur plusieurs théâtres d’opérations, en supporte seule le coût. Vous savez, monsieur le Premier ministre, que les parlementaires radicaux sont particulièrement attentifs au maintien de l’intégrité du budget de la défense.
...nseignement. Nous souhaitions créer une délégation parlementaire à la lutte contre le terrorisme sur le même modèle mais la Constitution serait ainsi faite qu’un parlementaire ne peut proposer de modifier la structuration des travaux de l’Assemblée dont il est membre, ce que l’on ne peut que regretter. Cependant, la Constitution prévoit l’autorisation expresse du Parlement lorsque l’intervention militaire à l’étranger excède quatre mois. À n’en pas douter, nous devrons de nouveau délibérer des moyens que la France se donne pour lutter contre le djihadisme international qui menace la sécurité de nos concitoyens et défie notre ordre républicain.
...la Syrie à l’Irak, n’est pas un phénomène spontané. Daech a une histoire dont les racines sont ancrées dans la situation de chaos provoquée par l’intervention américaine de 2003. Depuis la guerre en Afghanistan, les foyers du terrorisme se sont multipliés. Daech est le fruit de la politique occidentale néocolonialiste dans cette région. Ruse de l’histoire, les tenants de l’actuelle intervention militaire contre Daech sont les principaux responsables de sa montée en puissance. Déjà une décennie s’est écoulée depuis l’opération « Liberté pour l’Irak », nom cynique de l’invasion anglo-américaine justifiée par le mensonge d’État sur les supposées armes de destruction massive.
...anistan sous le règne des talibans, à la fin des années 1990, n’avait contrôlé pareil territoire. Face aux avancées des forces djihadistes, le silence et l’inaction ne peuvent être de mise. La responsabilité de la communauté internationale est de protéger les civils et de conforter les États. Oui, il faut venir en aide au peuple irakien sous le joug du fanatisme ! Oui, il faut apporter une aide militaire à ceux qui résistent aux djihadistes ainsi qu’un soutien politique, humanitaire, économique, mais pas n’importe comment et certainement pas sous un commandement américain et sous tutelle de l’OTAN. La lutte indispensable contre la barbarie des djihadistes aurait dû réunir l’ensemble de la communauté internationale, sous l’égide de l’ONU. Si le mandat de l’ONU n’était pas impératif, l’Irak usant ...
...rves qui conduisent les députés Front de gauche à la plus grande prudence. Nous avons soutenu l’intervention au Mali, car le combat contre le terrorisme ne supporte pas l’inaction ; mais nous sommes aujourd’hui troublés par les conditions de cette intervention, et nous exprimons de fortes réserves sur la stratégie pour le moins vague de la coalition. Comment pourrions-nous approuver l’engagement militaire de la France dans une coalition sous bannière américaine à laquelle manquent des acteurs régionaux et onusiens essentiels ? La réponse au défi lancé par Daech ne saurait se résumer à la seule solution militaire. Notre responsabilité est de travailler à des solutions politiques et diplomatiques durables pour isoler la bête immonde. Les députés du Front de gauche souhaitent des initiatives audacie...
...rakiennes, il agit tel un rouleau compresseur emportant toute opposition sur son passage, avec pour objectif de s’emparer de l’ensemble des pays du Levant : l’Irak, la Syrie, la Jordanie, le Liban. Grâce à sa mainmise sur de grands axes de communication, sur des puits de pétrole, sur des barrages hydrauliques qui approvisionnent les populations en eau et en électricité, ou encore sur du matériel militaire sophistiqué dont disposaient les forces irakiennes, l’organisation dispose de moyens substantiels et renforce chaque jour son influence sur les populations locales. C’est la raison pour laquelle la France demande au Conseil de sécurité des Nations unies de continuer à prendre des sanctions – et nous avons raison de le faire –, comme le gel des avoirs ou l’interdiction de voyager, contre les indiv...
C’est pourquoi la détermination de la France à combattre Daech et le terrorisme sous toutes ses formes ne doit pas faiblir, quelles que soient les menaces que cette mouvance proférera. C’est également pourquoi la coalition internationale qui s’est formée pour venir en aide à l’Irak est aussi large. Certains ont promis d’apporter un soutien militaire, d’autres ont opté pour une assistance humanitaire ou financière. Pour ce qui est de la France, monsieur le Premier ministre, nous nous félicitons qu’elle continue d’acheminer des convois humanitaires en direction des réfugiés. Nous nous félicitons qu’elle continue de procéder à la formation et à la livraison d’armes auprès des combattants kurdes, les peshmergas, et auprès de l’armée irakienne, a...
...u sein de l’action internationale actuellement à l’oeuvre, toute sa liberté d’appréciation. Nos moyens de renseignement seront précieux pour identifier des cibles stratégiques et tactiques, au profit de nos forces comme de celles des membres de la coalition – en premier lieu, les forces irakiennes – pour lutter contre Daech et ses affidés. Chaque fois que nous engageons nos soldats et nos moyens militaires nous devons garder cette liberté : c’est fondamental. C’est cette même liberté d’appréciation qui nous avait manqué lors de la guerre du Golfe, et qui avait poussé Pierre Joxe à créer la Direction du renseignement militaire il y a deux décennies. C’est cette capacité autonome qui nous a évité l’erreur d’intervenir en Irak en 2003 – erreur dont la sécurité collective paie aujourd’hui le prix. Au...
...t pas une organisation terroriste comme nous avons pu en affronter autrefois. Cette organisation ne vit pas dans l’ombre : elle a pris le pouvoir sur des provinces et des villes. Elle a des moyens financiers, avec les revenus tirés de la vente de pétrole. Elle a une assise territoriale, qu’elle veut étendre en bousculant les frontières si fragiles du Moyen-Orient. Elle détient de puissants moyens militaires tirés – en partie – du chaos irakien. Elle a une connaissance intime de nos sociétés et de nos points de vulnérabilité. Elle s’appuie sur des groupes vassaux qui nous défient directement, comme en Algérie où l’un de nos compatriotes est menacé d’exécution. Monsieur le Premier ministre, tout doit être entrepris pour sauver Hervé Gourdel, vers qui vont, à cet instant, toutes nos pensées. Mais nous...
C’est pour y mettre un terme que j’ai proposé que la Cour pénale internationale puisse être saisie contre les auteurs des crimes de masse sur les territoires contrôlés par l’État islamique et contre ceux qui les financent. Dernière interrogation : dans cet Orient en miettes, notre stratégie diplomatique et militaire est-elle claire ?
La vérité, enfin, c’est que cette guerre peut être longue et difficile. La question de la durée et du coût de cette opération est posée. À l’occasion de la loi de programmation militaire,…
...utien au Président de la République et au Gouvernement dès les premières frappes françaises en Irak, vendredi dernier. Nous renouvelons aujourd’hui notre soutien à cette opération, animés par ce même esprit de responsabilité et forts de la conviction qu’en cet instant, l’union nationale doit prévaloir sur toute autre considération. Au nom du groupe UDI, je veux avant tout de saluer l’action des militaires français qui servent leur pays avec courage et abnégation, qui s’engagent pour les valeurs que nous avons ici tous en partage, parfois au prix de leurs vies. Ils sont et font la fierté de la France. Cet engagement de la France en Irak doit répondre à deux questions. Première question : la France devait-elle intervenir ? La réponse est « oui », sans réserve, car la ligne rouge a été franchie et...
…sachant que les dépenses militaires ont augmenté de plus de 50 % dans le monde depuis 2001. Nous posons également, monsieur le Premier ministre, la question du budget consacré aux opérations extérieures, qui est déjà dépassé pour 2014.
Pouvez-vous à présent nous dire la vérité sur les efforts supplémentaires qui seront demandés aux autres départements ministériels ? Alors que 450 millions d’euros étaient initialement inscrits, ce sont près de 1,2 milliard d’euros qui seront dépensés. Le groupe UDI le répète donc aujourd’hui avec solennité : la France ne pourrait supporter une nouvelle diminution de son budget militaire. Il en va non seulement de la sécurité de notre pays et de tous les Français, mais aussi de la grandeur et de l’honneur de la France. Monsieur le Premier ministre, comme vous, nous sommes convaincus qu’une intervention aérienne de la France en Irak était nécessaire. Aux côtés des États-Unis et de la France, une large coalition internationale doit désormais se former pour lutter contre les terror...