8 interventions trouvées.
...déjà eu l’occasion de le souligner lors de l’examen des projets de budgets pour 2013 et 2014. Le projet de loi de finances pour 2015 renouvelle cette erreur et n’améliore en rien la situation, ce qui est évidemment fort regrettable. Quant au volet « enseignement supérieur » de la mission, notre collègue Mme Doucet évoque de manière succincte, page 10 de son rapport pour avis, la suppression des bourses au mérite, bourses qui, je tiens à le rappeler, ne concernaient que des boursiers sur critères sociaux. Une fois de plus, je constate que c’est un Gouvernement de gauche qui porte un coup de canif au mérite républicain, ce que nous ne pouvons bien entendu que regretter car celui-ci est un ciment pour toute la Nation. Madame la secrétaire d’État, vous avez évoqué votre action en faveur des bour...
...mière difficulté s’opposant à la réussite des étudiants soit tout simplement celle à s’inscrire dans l’établissement d’enseignement supérieur de leur choix ! En outre, la sélection sociale n’est pas derrière nous. Le « bleu budgétaire » indique en effet que 30,7 % des étudiants, tous niveaux confondus, ont des parents cadres supérieurs pour seulement 16,6 % d’enfants d’ouvriers ! La réforme des bourses octroie certes à 77 500 nouveaux étudiants une bourse de 1 000 euros pour dix mois mais elle est insuffisante pour réduire les inégalités et la précarité. Ainsi, seuls 7 % des étudiants bénéficient d’une chambre en cité universitaire. Nous sommes loin des 40 000 logements promis et de l’allocation d’autonomie, réclamée par les associations de jeunesse telles que l’Union nationale des étudiants d...
... effet ce que tous nous voulons, sur tous les bancs, je n’en doute pas une seconde, afin d’élever le niveau de qualification de l’ensemble de la société et de favoriser l’emploi des jeunes, le diplôme demeurant le meilleur rempart contre le chômage. À cet égard, nous ne pouvons que nous féliciter de l’augmentation continue et progressive des crédits destinés aux aides directes, en particulier aux bourses. C’est avec raison que vous avez fait tout à l’heure référence, madame la secrétaire d’État, aux 458 millions d’euros supplémentaires dédiés à cette action depuis deux ans. L’un des moteurs de notre enseignement supérieur réside dans son appui sur la recherche et la force du système universitaire dans sa capacité à intégrer en temps réel aux cursus les découvertes récentes. Nous nous félicitons...
Je saisis cette occasion pour revenir sur le sujet des bourses au mérite. Il a été dit que les nouvelles mesures en faveur des boursiers « à taux zéro », entre guillemets, justifiaient la suppression de la bourse au mérite. S’il ne s’agit que d’une question financière, nous apportons une réponse. Nous proposons de compléter le code de l’éducation avec la formulation suivante : « Le droit à la bourse cesse dès lors que la moyenne générale obtenue à l’étudian...
La commission n’a pas été saisie de cet amendement mais à titre personnel, j’aimerais faire un peu d’humour et paraphraser Coluche : pour M. Hetzel, Mme Pecresse et tous les signataires de cet amendement, il vaut sans doute mieux être beau, riche, en bonne santé et bon élève, que moche, pauvre, malade et mauvais élève. Cet amendement vise à supprimer leur bourse aux étudiants qui auraient obtenu une note inférieure à 3 sur 20 à leurs examens. Si, par malheur, cette mesure était adoptée, elle serait inopportune et stigmatisante. Inopportune car elle vise à pénaliser de prétendus fraudeurs alors que les étudiants boursiers sont déjà soumis à une obligation d’assiduité à leurs cours. C’est vrai, les travaux préparatoires que nous avons menés avant de rédig...
De toute manière, un vrai fraudeur, un tant soit peu malin, s’arrangerait toujours pour contourner la règle et obtenir une note supérieure à 3. Et je ne parle même pas de la pression qui pèserait sur les enseignants peut-être tentés de donner un 3, 5 ou un 4 pour ne pas porter la responsabilité de la suppression de la bourse. Vous aurez compris que mon avis sera défavorable.
...e en évoquant cette sanction qui viendrait punir les étudiants ayant obtenu une note inférieure à 3 sur 20. Vous demandez finalement à des étudiants qui défailleraient de financer le mérite des autres. Nous retrouvons bien l’esprit dans lequel vous avez pris une telle mesure en 2007, transformant le parcours des étudiants en véritable course d’obstacles. Non contents d’instaurer le principe de la bourse au mérite, vous leur imposiez des conditions d’études en lycée dégradées – moins de postes, plus d’élèves par groupes, pas de surveillants, moins de personnels de vie scolaire. Finalement, le mérite républicain, c’était de survivre dans un tel milieu. Notre politique est parfaitement cohérente. En augmentant, depuis deux ans, le nombre de postes dans l’éducation, depuis la maternelle jusqu’à l’u...
Vous disiez tout à l’heure, madame la secrétaire d’État, que ce n’est pas parce que l’on parle avec fermeté que l’on dit la vérité. Je dirai la même chose à propos de Mme Doucet. Nous déplorons, au travers de cet amendement, la suppression des bourses au mérite. Vous ne cessez d’annoncer de nouvelles mesures, contrebalancées par la suppression d’autres dispositifs. C’est une logique de clivage : d’un côté, vous vous targuez d’avoir élargi les prêts garantis mais de l’autre vous supprimez les bourses au mérite. Que les choses soient claires : les bourses au mérite ne pouvaient être accordées qu’à des étudiants éligibles sur critères sociaux ! ...