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Je veux d’abord remercier les trois intervenants qui ont répondu à notre invitation. Le groupe de la Gauche démocrate et républicaine a souhaité ce débat, parce que nous pensons que les questions de l’avenir du secteur industriel de défense et des capacités de maintenance industrielle des matériels ne doivent pas être occultées. Il faut les prendre à bras-le-corps, d’autant qu’elles suscitent des interrogations en matière de sites industriels, de territoires, et en termes de souveraineté nationale. Nous considérons nous aussi que les armes ne sont pas des marchandises comme les autres. Cela a été dit : on ne peut pas vendre n’importe quoi à n’importe qui et en tout temps. Il s’agit d’un d...
À mon tour de remercier le groupe GDR d’avoir proposé cet intéressant débat ainsi que les trois intervenants de ce matin pour la complémentarité de leurs propos. L’avenir du secteur industriel de défense et des capacités de maintenance industrielles des matériels, ce sont deux sujets qui sont certes liés, mais bien distincts. S’agissant de l’avenir du secteur industriel de défense, force est de constater que l’export joue un rôle majeur aujourd’hui, dans la mesure où il représente un tiers du marché de nos entreprises françaises. Dans un contexte de concurrence internationale de plus en plus difficile, nous devons soutenir sans aucun état d’âme toutes n...
...tés d’intervention et la réactivité de l’entreprise, à plus forte raison en période de conflit. La seconde question, très précise, que je voudrais poser concerne une dimension de la privatisation : la mise en place des sociétés de projet. Nous sommes très inquiets s’agissant de ce partenariat public-privé dans lequel, au bout du compte, des sociétés financières qui vont investir dans l’achat du matériel. Mais la fabrication, où se fera-t-elle ? Quelle sera l’intervention de l’État ? Pour ce qui est de l’utilisation, qui sera propriétaire de ces matériels financés par ces sociétés de projet ? Et puisque nous sommes dans une approche de partenariat public-privé, qui sera chargé de la maintenance ? Qui en décidera ?
Du matériel militaire, ce n’est pas une marchandise comme les autres, monsieur le secrétaire d’État !
...nez de confirmer, monsieur le secrétaire d’État, que la réflexion sur les sociétés de projets ne résulte pas d’une stratégie économique et industrielle mais constitue bien une réponse à une situation comptable négative en raison du caractère aléatoire des recettes exceptionnelles. Il y a là matière à réflexion, surtout dans un domaine où le temps est important puisque le lancement d’un projet de matériels implique d’envisager leur utilisation pendant cinquante ans. Je ne vois pas comment les sociétés de projets pourraient nous apporter la pérennité et la solidité que nous sommes en droit attendre. S’agissant de Nexter, aujourd’hui, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil mais je tiens à rappeler que le ministre allemand de l’économie, Sigmar Gabriel, se montre tout à fait réticent...
Monsieur le secrétaire d’État, je souhaite formuler quelques remarques et poser quelques questions. Nos industries de défense, tout comme le maintien en condition opérationnelle de nos matériels, conditionnent notre souveraineté et notre indépendance, non la volonté d’exporter – même si nous devons bien entendu coopérer avec nos alliés et partenaires : l’objectif, ce n’est pas d’exporter mais d’assurer la souveraineté et l’indépendance nationales. En outre, il est également possible d’équilibrer les comptes et de donner du travail à nos ouvriers, nos techniciens et nos ingénieurs en tr...