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... raison du caractère aléatoire des recettes exceptionnelles. Il y a là matière à réflexion, surtout dans un domaine où le temps est important puisque le lancement d’un projet de matériels implique d’envisager leur utilisation pendant cinquante ans. Je ne vois pas comment les sociétés de projets pourraient nous apporter la pérennité et la solidité que nous sommes en droit attendre. S’agissant de Nexter, aujourd’hui, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil mais je tiens à rappeler que le ministre allemand de l’économie, Sigmar Gabriel, se montre tout à fait réticent à un projet qui, pour nous, soulève des problèmes majeurs en matière de politique d’exportations – nous savons pourtant combien notre industrie de défense repose encore sur ces dernières puisqu’elles représentent un ti...
...militaire vers le secteur civil via les transferts de technologies. Les sociétés de projets qui, disons-le, sont des partenariats public-privé – puisque des sociétés privées recevront des dividendes pour les parts qu’elles auront prises – sont d’abord liées à une volonté d’exportation. Or, cela ne doit pas être en la matière la première des motivations. S’agissant du projet Kant de fusion entre Nexter et KMW, que deviendront les véhicules blindés produits en France ? Les personnes qui sont intervenues tout à l’heure lors de la table ronde l’ont dit : à un horizon de quinze ans, la fabrication même d’un véhicule blindé – notamment, du VBCI – sera problématique dans notre pays alors qu’il aurait été possible de constituer un groupement d’intérêt économique, un GIE. Il est tout même un peu stupéf...