Interventions sur "patient"

25 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Tetart :

... répondent déjà, sur la base de la loi Leonetti, qui sera bientôt améliorée – du moins, je l’espère. Et si certains Français se montrent favorables à l’euthanasie ou au suicide médicalement assisté, c’est d’abord parce que le sous-développement de l’offre de soins palliatifs laisse subsister des milliers de fins de vie scandaleuses par la souffrance extrême, la solitude, l’indignité, tant pour le patient que pour les familles. Pour être depuis dix-huit années président du conseil de surveillance de mon hôpital local, doté très tôt d’une unité pilote de soins palliatifs, je sais combien d’hommes et de femmes atteints d’un mal incurable et en proie à d’extrêmes souffrances ont été accueillis dans cet établissement. Beaucoup réclamaient en arrivant que l’on en finisse au plus vite, n’osant toutefoi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernadette Laclais :

...nt les conclusions du rapport Sicard. Enfin, il a missionné deux parlementaires dont les compétences et la connaissance du sujet ne peuvent être remises en cause par personne : Alain Claeys et Jean Leonetti. Leur travail comporte une proposition de loi qui devra être examinée au début du mois de mars dans notre hémicycle. Cette proposition de loi, à mes yeux, a plusieurs mérites. Elle met bien le patient au coeur du dispositif, avec le renforcement de la valeur des directives anticipées. Elle renforce la place de la personne de confiance. La proposition de loi admet aussi « une sédation profonde et continue jusqu’au décès ». Il est normal que ce texte puisse faire débat. Pour ma part, je me réjouis que nos échanges, jusqu’à présent, aient été, dans leur grande majorité, sereins, car j’ai toujour...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Liebgott :

...nt l’insuffisance de la prise en charge palliative des malades en fin de vie, et la méconnaissance de la loi Leonetti de 2005 par près de 53 % des médecins. Elle préconise la possibilité d’administrer une sédation terminale, sans modification législative. En février 2013, le Conseil national de l’ordre des médecins déclarait que 54 % des médecins sont favorables à une sédation terminale pour les patients pris en charge en soins palliatifs, sur décision d’un collège, dans des cas non pris en compte par la loi de 2005. Il confirme le diagnostic du professeur Sicard ; il préconise en outre de renforcer les directives anticipées et d’élargir leur diffusion. En juin 2013, le Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé conforte les avis précédents et se prononce p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Liebgott :

...espérance des aînés, des plus vulnérables ? Nous voyons tous les jours des exemples de ce type dans nos circonscriptions et dans nos EHPAD. La proposition de loi du groupe écologiste ne va-t-elle pas trop loin, ou trop vite ? À ce stade, les propositions sont incomplètes. Il est cependant déjà possible de trouver des points de consensus, et c’est là le plus important : premièrement, replacer le patient au coeur de la décision, en lui assurant qu’il ne sera pas dépendant de la souffrance, ni à l’égard du corps médical ; deuxièmement, réviser le statut des directives anticipées pour qu’elles soient plus largement diffusées et mieux préparées. Pour l’instant, ces directives anticipées sont très minoritaires. C’est incontestablement un progrès, qui prouve qu’il ne peut y avoir d’idées arrêtées et d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Massonneau, rapporteure de la commission des affaires sociales :

...eur désespoir, que nous devrions nous attacher à apaiser. Je regrette que le groupe majoritaire renvoie ainsi un texte issu de la majorité parlementaire en commission : c’est une étrange conception du travail parlementaire et du débat démocratique, qui nous aura vus la semaine dernière procéder à un débat sans vote, et nous voit aujourd’hui procéder à un vote sans débat. Oui, le libre choix des patients mérite bien un débat. Oui, l’ultime liberté mérite bien un vote. Croyez-moi : il y aura débat sur ce sujet, il y aura vote. Ce sujet, que certains trouvaient trop vaste pour une proposition de loi, nous l’aborderons, nous en débattrons – sous forme d’amendements, certes, mais nous en débattrons. Je voudrai pour finir appeler toutes celles et tous ceux qui partagent la même conviction, celle que...