14 interventions trouvées.
...ent où l'on prend la décision et celui où l'on commence à enregistrer ses conséquences positives, il s'écoule un délai très long. Pour ce qui concerne les épreuves classantes nationales, j'ai relu ce que déclaraient à l'époque les doyens d'université. « En mettant en place ces épreuves, ce serait, disaient-ils, formidable car on régulerait ainsi l'installation. » Échec et mat ! L'ensemble des dispositifs incitatifs prévus en Eure-et-Loir, dans mon département, qu'il s'agisse des bourses, des locaux mis à la disposition des étudiants, des exonérations fiscales mises en oeuvre dans certaines communes, voire même de l'appel à des médecins roumains, n'a rien changé. On a tout fait. Pour autant, la désertification médicale s'est encore aggravée. La précédente majorité avait lancé des contrats d'enga...
Bien sûr, il nous faut agir sur l'attractivité de nos territoires, mais également convaincre les nombreux médecins que compte notre pays de venir s'y installer. Depuis quelques années, l'État et les collectivités locales ont pris toute la mesure du problème et mis en place des dispositifs incitatifs. Cependant, chacun d'entre nous le sait, il faut plusieurs années pour inverser la tendance. Si nous voulons véritablement garantir un égal accès aux soins, nous devons aller plus loin que les mesures, souvent financières, qui ont été choisies et dont les effets sont limités. La proposition de loi de notre collègue Philippe Vigier s'efforce donc de concilier le principe fondamental d...
...sitions de la loi Hôpital, patients, santé et territoire. Celles-ci prévoient, notamment, qu'un directeur général de l'Agence régionale de santé peut proposer aux médecins exerçant dans des zones sur-dorées, d'adhérer à un contrat de santé solidarité. Il s'engage ainsi à répondre à des besoins de santé situés dans des zones déficitaires en offre de soins Il s'agit donc simplement d'adapter ce dispositif déjà existant aux médecins en cumul emploi-retraite, dont le nombre a plus que doublé en deux ans. Il est également proposé qu'à l'issue de leurs études, les jeunes médecins exercent durant trois ans dans une zone déficitaire en offre de soins, dans leur région de formation. Ce peut être une bonne façon de leur faire découvrir la qualité de vie dans les territoires ruraux ou de mettre un terme a...
Inévitablement, ses charges vont augmenter et sa volonté de pratiquer à la campagne va diminuer. Ce n'est pas ce que j'appelle une disposition qui va dans le bon sens, contrairement à cette proposition de loi qui, elle, a le mérite de proposer des réponses adaptées à un sujet difficile mais fondamental. Elle améliore des dispositifs qui ne fonctionnent pas et complète ceux qui se mettent en place dans nos territoires comme, par exemple, les maisons de santé. Elle propose des solutions idoines pour lutter contre la désertification médicale en garantissant à chaque citoyen un accès aux soins équitable, et en considérant l'ensemble des professionnels de santé. Enfin, elle signe un acte de courage politique indispensable pour r...
Madame la présidente, madame la ministre, madame la présidente de la commission, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, après un projet de loi de financement de la sécurité sociale intéressant comme première occurrence de la législature, avec notamment le dispositif expérimental du praticien territorial de médecine générale, après l'annonce par madame la ministre de la grande loi de santé publique pour l'été 2013, après la discussion des crédits de la mission « Santé » du projet de loi de finances, il m'a semblé que si un sujet pouvait se situer au-delà des clivages politiques et partisans, c'était bien la santé. Bien sûr, nous ne partageons pas toujours le...
...ire, et donc de combattre les déserts médicaux, il s'agit d'une mesure plutôt encourageante. L'article 2 vise à obliger tout interne à effectuer un an de stage dans une maison de santé pluridisciplinaire, un pôle de santé ou un établissement de santé dans une zone sous-médicalisée. Je trouve l'initiative intéressante et pertinente. J'avais eu l'occasion, durant l'examen du PLFSS, de parler du dispositif mis en place dans ma circonscription. Deux communes rurales ont créé un centre de soins avec le soutien de l'agence régionale de santé. Ce centre regroupe de nombreuses activités médicales s'y retrouvent des kinésithérapeutes, des généralistes, des sages-femmes, des pharmaciens , et il accueille des internes qu'il forme. Les praticiens échangent sur la prévalence des pathologies dans leur pati...
...r les zones sous-dotées. Les autres articles n'amélioreront pas plus l'accès aux soins égal sur l'ensemble du territoire. Je citerai par exemple l'article 1er, qui renforce les critères de démographie médicale dans la détermination du numerus clausus alors que celui-ci n'est pas l'instrument adapté pour améliorer la répartition territoriale des médecins, ou encore l'article 4, qui renforce le dispositif de cumul emploi-retraite pour ceux exerçant dans les territoires confrontés à la désertification, mesure également dénoncée par la Cour des comptes
C'est ainsi qu'il convient de continuer à développer les maisons de santé pluridisciplinaires qui permettent de favoriser les coopérations, d'optimiser le temps médical et de répondre aux craintes d'isolement des jeunes médecins. Pour faire face aux défis des soins de proximité et lutter contre les déserts médicaux, le Gouvernement propose de mettre en place un nouveau dispositif avec la création de la fonction « praticien local de médecine générale » dès le 1er mai 2013. C'est un des volets de la réforme, il incitera les jeunes médecins à s'installer dans des lieux où les besoins ont été identifiés par l'agence régionale de santé. Il repose sur un dispositif de complément de rémunération versé à de jeunes diplômés en vue d'un exercice ambulatoire sur un ou plusieurs site...
... place des transferts de compétences. Dans le contexte actuel, il convient de rétablir une relation de confiance entre les professionnels de santé et les pouvoirs publics. Mme la ministre la santé annoncera très prochainement un plan global détaillé s'appuyant sur une large concertation nationale et locale pour aller plus loin dans ses propositions d'actions. Son objectif est de compléter le dispositif d'incitation en prenant des mesures tout d'abord dans le cadre réglementaire et si nécessaire dans la loi de santé publique à venir.
...une obligation d'installation, ce qui constitue bien une mesure coercitive, quoi que vous en disiez, monsieur le rapporteur : les jeunes médecins seront bel et bien obligés de s'installer pendant trois ans dans une zone déficitaire de la région où ils ont suivi leurs études de médecine. Je demeure par ailleurs perplexe quant à l'organisation de concours régionaux pour l'internat, alors que ce dispositif avait été supprimé en 2004. En Basse-Normandie, que vous citez comme exemple de région sous-médicalisée, la ville de Caen et les territoires proches de la mer ne rencontrent pas de difficultés, contrairement aux territoires ruraux de l'intérieur des terres.
...7, doit prévaloir. Mais cela ne signifie pas que la situation soit figée, gravée dans le marbre. Des adaptations sont nécessaires mais il faut qu'elles soient pragmatiques. Plusieurs points me paraissent néanmoins aller dans le bon sens. Ainsi, le cumul emploi-retraite, pour les zones sous-dotées, constitue une avancée. Lors du débat relatif au PLFSS, la majorité n'a pas semblé séduite par ce dispositif. C'est regrettable. Les médecins retraités volontaires constituent un vivier qu'il me parait difficile de négliger. Vous prévoyez de faire passer la durée des stages effectués par les étudiants en médecine auprès de généralistes de six à douze mois. Il faudrait également se pencher sur les difficultés connexes qui existent en milieu rural, telles que le logement ou l'emploi pour le conjoint, pou...
...e l'offre de soins. Poudre aux yeux, diront les sceptiques ! Mais, puisque la voie de l'incitation vigoureuse, non exclusivement financière, doit être privilégiée, empruntons-la vite ! Explorons tous ses aspects, mais vite ! Car l'urgence est là. Je ne cacherai pas, madame la ministre, notre inquiétude : combien de gouvernements, combien de ministres se sont risqués en la matière à combien de dispositifs placebo, sans effets ? Pendant ce temps perdu, les SDIS voient constamment progresser leur activité pour pallier l'absence de médecins, ce qui faisait dire récemment à l'un de leurs présidents que les pompiers étaient les dromadaires des déserts médicaux (Sourires.) Et aux frais des conseils généraux, ajouterai-je !
Ni l'inertie ni l'inaction ne nous seraient pardonnées. Redonner à tous l'égal accès au soin est consubstantiel du droit à la santé. Il s'agit de la vie de nos concitoyens, de leur vie quotidienne. Ils nous jugeront le moment venu sur les solutions que nous aurons su trouver. Alors n'injurions pas l'avenir. Voyons ce que seront les dispositifs incitatifs futurs, mettons-les en oeuvre. S'ils se révélaient insuffisants, alors oui, la contrainte s'imposerait : nécessité ferait loi. Mais en confiance, nous parions bien sûr sur un futur projet de loi, madame la ministre. Partageons un des préceptes du serment d'Hippocrate : « Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et me...
...ts santé solidarité étaient les mesures phares de la loi HPST. On peut maintenant le dire avec un peu de recul : elles n'ont pas réglé le problème. C'est d'ailleurs pour cette raison, ayant constaté l'échec de la loi adoptée par la majorité précédente qu'il soutenait, que le rapporteur revient avec un nouveau texte. Parmi vos propositions, monsieur le rapporteur, on trouve le renforcement du dispositif de cumul emploi-retraite, le développement de la télémédecine, le stage obligatoire de douze mois, la création d'un internat régional retour à une vieille recette , l'octroi d'une autorisation d'installation pour de nombreux professionnels de la médecine dentistes, kinés, sages-femmes, infirmiers , mais le point-clé de votre texte, celui qui fait débat, est l'obligation de trois ans d'exerc...