Interventions sur "interne"

9 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...a fracture médicale, dont chacun sait qu’elle se creuse au fil du temps, en dépit des dispositions qui ont été prises ces dernières années et ces derniers mois. Cet amendement vise à rétablir l’internat régional en lieu et place de l’examen national classant qui existe depuis quelques années. Certes, des efforts ont été consentis concernant le numerus clausus pour augmenter le nombre de postes d’interne, et ce dans toutes les régions de France. Pourtant, dans une région qui vous est très chère, madame la ministre, le nombre de postes d’internes de médecine générale a certes augmenté de manière très substantielle, mais beaucoup ne sont pas pourvus. Force est donc de constater que la désertification progresse dans de nombreux territoires. L’existence d’internats régionaux permettrait de mieux ada...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Touraine, rapporteur de la commission des affaires sociales :

...jeu à intervalle de quelques années seulement n’est pas la formule la plus confortable pour les étudiants et en termes d’organisation. Certes, nous partageons tous le but recherché, qui consiste à améliorer l’adéquation entre l’offre et la demande. Or, cette proposition ne donnerait pas forcément les meilleures chances de résoudre les inégalités que l’on constate. En effet, le nombre de postes d’interne est aujourd’hui défini par spécialité et par centre hospitalier, et c’est en fonction de ce paramètre que se répartissent les étudiants une fois connu leur rang au classement national. L’organisation proposée ne produirait donc aucune plus-value. Ce n’est pas sur ce point qu’il faut chercher la source du problème, mais en étudiant de manière plus approfondie l’évolution des étudiants une fois qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

... souhaite suivre telle spécialité mais ne peut pas l’avoir parce qu’il s’est classé 2540e : c’est un échec terrible pour lui ! Il préfère donc redoubler et prendre des risques en repassant ce concours, sans même être sûr de parvenir à suivre la spécialité qu’il voulait embrasser. Je vous demande donc de réfléchir et de ne pas balayer aussi rapidement cet argument. J’en ai beaucoup parlé avec les internes en médecine : c’est un sujet sur lequel ils demandent une discussion approfondie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Bien que de portée beaucoup plus faible, cet amendement enverrait quand même un très bon signal. Beaucoup de nos collègues sont intervenus sur la désertification médicale et il est une anomalie, d’ailleurs relevée par les internes – Jean-Pierre Door a eu les mêmes échos que moi sur ce point –, concernant les internes en médecine générale qui ne peuvent être collaborateurs tant qu’ils ne sont pas « thésés ». C’est quand même, me semble-t-il, un obstacle majeur : certains ont un maître de stage ; une grande fidélité, une complicité, des liens de confiance sont créés. Un maître de stage qui a accompagné un étudiant pendant ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Tout de même, monsieur Touraine, on n’attend pas plusieurs années avant d’être thésé ! Il s’agit de médecins qui pourraient devenir collaborateurs – et non remplaçants : vous avez bien fait de me reprendre tout à l’heure. Simplement, est-ce que la thèse est vraiment l’élément indispensable, médicalement parlant, permettant d’affirmer qu’un interne de médecine générale, qui a déjà accompli neuf ans d’études, qui a suivi ses stages dans différents centres hospitaliers, voire auprès d’un médecin qu’il a accompagné pendant quelques mois, que cet interne n’aurait pas toutes les compétences pour être un bon généraliste en attendant qu’il passe sa thèse ? Je m’interroge. Ce pays est extraordinaire : on est passé d’une durée d’études médicales de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...sements, qu’ils soient publics ou privés, avec naturellement les éléments dont j’ai parlé à l’instant, serait le moyen de fidéliser davantage un jeune médecin à une clientèle, à un territoire, afin de susciter chez lui la volonté, l’intérêt et le souhait de s’installer dans le territoire qui l’aura accueilli non pas pendant six mois, mais pendant une année. Les stages de six mois, que vous soyez interne de médecine générale ou interne de spécialité, cela passe vite ! Dès le troisième ou le quatrième mois, on commence déjà à repartir. Si le stage dure une année, il sera beaucoup plus simple de réfléchir à un territoire, à sa capacité d’accueil et à la qualité de l’art que vous pratiquez.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...-internat serait une activité privée, je tiens à le préciser, dans un cabinet médical qui pourrait être une maison de santé pluridisciplinaire, qui pourrait être une maison de santé labellisée par l’agence régionale de santé, ou encore un centre de santé – bref, tout établissement dans lequel on peut trouver un projet de santé labellisé par les agences régionales. Ces cabinets accueilleraient des internes de médecine générale pendant une période de deux années, éventuellement renouvelable une fois.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Door :

Je viens en soutien à mon collègue Philippe Vigier, qui ouvre des pistes intéressantes et a l’oreille de nos jeunes internes : quand on leur demande s’ils veulent aller dans des zones fragiles, ils nous disent qu’il faut trouver des solutions pour les aider à pouvoir le faire. Dans ces trois amendements, on trouve des solutions intéressantes. L’essentiel dans le cursus de ces étudiants est qu’ils sortent de la sphère hospitalière pour aller vers ces territoires fragiles. On peut trouver des sites, comme les maisons d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...ver. Et quand vous m’expliquez que la définition des stages n’est pas du domaine de la loi, excusez-moi, mais s’il n’y a pas une volonté politique, incarnée par la ministre et par des parlementaires issus du corps médical, ça n’est pas sérieux. De qui se moque-t-on ? Vous n’avancez pas un seul argument pour démonter mes amendements ! Le post-internat est demandé par l’Inter-syndicat national des internes, c’est-à-dire par les internes eux-mêmes. Vous ne les écoutez même pas. C’est une responsabilité que vous prenez ce soir. Moi, j’essaie d’explorer toutes les voies. Mme Lemorton, aujourd’hui présidente de la commission des affaires sociales, avait expliqué – je m’en souviens encore – que ma proposition de loi était fondée, même si elle n’en partageait pas toutes les dispositions. Mais vous pou...