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...atique. Le paquet énergie-climat européen, sur lequel je reviendrai dans quelques instants, a pareillement témoigné de la volonté européenne de contribuer au succès de la conférence parisienne. Malgré tout, il faut bien constater aujourd’hui que, alors que nous sommes à quelques mois de son ouverture, et alors que la majorité des États devaient rendre leur contribution sur la diminution de leurs émissions de gaz à effet de serre le 31 mars, seuls 33 d’entre eux sur 195 s’en sont acquittés. La situation peut donc paraître relativement inquiétante. D’ailleurs, aujourd’hui même, Nicholas Stern nous a lui aussi alertés sur le fait que nous ne sommes pas à la hauteur. De nombreuses questions sont encore à résoudre d’ici la Conférence : le caractère juridique d’un accord éventuel ; la question des fi...
...unte une troisième voie : celle de la fin du tout-nucléaire. C’est le sens du mix énergétique, qui n’est pas l’opposition des énergies les unes aux autres mais qui doit contribuer à la transition énergétique à partir de ce qu’est la France, de sa réalité énergétique. Permettez-moi de balayer rapidement les dix clés qui sont proposées dans ce rapport. La première consiste à passer de la notion d’émissions nationales à celle d’empreinte carbone. Je pense qu’il y a là matière à un formidable débat, qui ouvre la voie à une discussion plus large sur l’empreinte écologique. Lorsqu’on sait que l’empreinte carbone représente la moitié de l’empreinte écologique, on mesure le pas qu’il nous appartient nécessairement de faire si l’on veut par ailleurs éviter ce que l’on appelle les « fuites carbone ». Je s...
...e politique énergétique efficaces en matière de bilan coûts-avantages. Cela implique que notre pays définisse, à partir de son mix énergétique actuel, une politique énergétique qui réponde à deux objectifs essentiels : préserver le pouvoir d’achat de nos concitoyens ainsi que la compétitivité de notre économie, et respecter nos engagements environnementaux européens. Ceux-ci visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % à l’horizon 2030 par rapport à 1990, année de référence. Tout le reste est pure idéologie. L’actuelle majorité a fixé des objectifs énergétiques a priori, en choisissant des seuils idéologiques. Elle essaye, avec de plus en plus de difficultés, de respecter les promesses de campagne électorale que François Hollande avait faites aux Verts. Le groupe UMP a travail...
...bjectifs du paquet énergie-climat a souvent été perçue comme un frein à l’adoption d’un cadre commun et d’une vision d’ensemble claire. Les rapporteurs François de Rugy et Jean-Jacques Guillet ont également exprimé ce point de vue, en rappelant la nécessité de réorienter les priorités nationales en fonction des premiers résultats obtenus. À ce sujet, la France est plutôt bien partie puisque ses émissions étaient réduites, en 2012, d’environ 14 % par rapport à 1990. Recentrer les objectifs liés à la mise en oeuvre du paquet énergie-climat est donc devenu une nécessité si nous voulons rendre plus lisible une politique environnementale européenne déjà complexe. Dans cette perspective, les rapporteurs ont notamment préconisé une harmonisation de la fiscalité écologique des États membres pour éviter...
.... Et puis sommes-nous condamnés à être systématiquement les plus naïfs ? Que vaudraient nos efforts s’ils n’étaient pas partagés au niveau mondial ? Pouvons-nous nous permettre de nuire à notre compétitivité ? Le risque existe, si l’Union européenne s’aventure un peu trop seule dans ce combat. Nous devons aussi répondre à ces inquiétudes. Dans le rapport, il est proposé de passer de la notion d’émissions nationales à celle d’empreinte carbone. Nous sommes favorables à ce changement, car la notion d’empreinte carbone préserve du risque de délocalisation des productions intensives en carbone, les fameuses « fuites carbones ». Toutes les propositions concernant le renforcement de l’information du citoyen et l’amélioration de la pédagogie pour inciter aux changements de comportements sont également...
La Commission européenne a publié le 25 février dernier sa vision d’une Union de l’énergie, accompagnée de son projet de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le document se fonde sur l’accord européen conclu par les chefs d’État de l’Union européenne en octobre 2014. La Commission prône un accord juridiquement contraignant, transparent et dynamique, contenant des engagements justes et ambitieux. L’ensemble de ces engagements devraient permettre de réduire d’ici à 2015 les émissions mondiales de gaz à effet de serre d’au moins...
...s qu’elle est la première d’Europe. Avant de favoriser la baisse de la consommation de viande, il faut continuer de lutter contre le gaspillage alimentaire et développer les circuits courts. De telles pistes doivent être retenues en priorité, d’autant qu’elles permettraient également de lutter contre les gaz à effet de serre. La consommation de viande est déjà fortement en baisse en France et les émissions de gaz à effet de serre produites par l’élevage ont diminué de 14 % entre 1990 et 2010. Et puis, monsieur le secrétaire d’État, ne devrions-nous pas prendre en compte les services rendus par l’élevage et le stockage du CO2 dans les prairies ? La valorisation de l’herbe par l’élevage permet d’entretenir environ 13 millions d’hectares de prairies en France, qui sont autant de puits de carbone. Le...