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...ne les maîtrise pas verra ses difficultés s’amplifier, ce qui explique que 18 % des jeunes de 17 ans ne comprennent pas correctement le sens d’un texte. Là est le vrai scandale. Pourquoi ne pas avoir commencé par la réforme du primaire ? La clé réside dans la pédagogie et son évaluation, notion qui, je crois, vous inspire une trop grande méfiance. Autre exemple, vous présentez la suppression des classes bilangues et de l’enseignement des langues anciennes tel qu’il existe aujourd’hui comme un acte de justice sociale, comme si leur succès et leur existence même les rendaient illégitimes au regard de l’échec scolaire. Mais le latin est la troisième langue la plus étudiée au collège – 93 % des collèges des zones d’éducation prioritaire la proposent en option. C’est un patrimoine dont ni vous ni n...
...ues jours, vous avez reçu les membres du Conseil supérieur des programmes, dont je fais partie. Nous vous avons indiqué que changer les programmes de neuf niveaux en même temps était une folie pour les concepteurs de programmes, pour les éditeurs de manuels scolaires, pour les enseignants eux-mêmes. Pas de réponse ! Madame la ministre, s’il y a une résistance à développer, ce n’est pas contre la classe politique de gauche ou de droite qui condamne la réforme…
...Et même s’il reste encore beaucoup à faire en vue d’une véritable reconnaissance de ce métier, les statuts et les conditions de travail ont été largement améliorés. Mais il n’en demeure pas moins que les effectifs des accompagnants des élèves en situation de handicap, ceux que l’on appelait les AVS, sont cruellement insuffisants. L’accueil et l’accompagnement ne peuvent s’arrêter aux portes de la classe. Il faut aussi s’occuper du temps périscolaire, notamment dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires.
Madame la ministre, j’ai déjà posé la question de la panne de l’ascenseur social à votre prédécesseur. Je la réitère ce soir parce que je sais que cette problématique est au coeur de vos préoccupations, comme des nôtres, d’ailleurs. D’après l’OCDE, en France, seuls 38 % des jeunes adultes issus des classes moyennes ou défavorisées suivent des études supérieures. Jamais, depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, le fossé entre les enfants des milieux aisés et ceux des milieux modestes n’a été aussi grand. L’Institut d’études politiques de Paris nous a montré l’exemple en réservant des places pour des jeunes issus de lycées de ZEP, au travers de conventions d’éducation prioritaire. Après dix ans...
Le principe « plus de maîtres que de classes », qui permet le suivi personnalisé des élèves,…
...onseil supérieur des programmes, qui a pour mission de remettre les savoirs fondamentaux au coeur des apprentissages ; l’accent mis sur la maîtrise du langage oral, avec le nouveau programme de maternelle qui entrera en vigueur à la rentrée prochaine ; l’augmentation du nombre de postes en primaire, après les suppressions massives orchestrées par la droite ; le dispositif « plus de maîtres que de classes », visant à mettre en place dans les quartiers prioritaires des pratiques pédagogiques innovantes ; la réforme des rythmes scolaires, qui permet de consacrer une matinée de plus aux apprentissages fondamentaux.
...comité d’évaluation de cette loi, je peux entendre toutes les difficultés, les besoins de délais qu’induit cette loi et la lenteur, somme toute normale, de sa mise en oeuvre, que j’illustrerai de plusieurs exemples : la mise en place des écoles supérieures du professorat et de l’éducation ; le manque de formation pour les enseignants en fonction ; la réalité du dispositif « plus de maîtres que de classes » ; le lien primaire-collège. À votre arrivée à ce ministère, lors d’une audition de la commission des affaires culturelles et de l’éducation, vous disiez ne pas vouloir imprimer de nouvelles réformes, mais conforter les lois Peillon et Fioraso. C’était reconnaître qu’il faut du temps pour que de nouvelles dispositions conçues au niveau central arrivent au niveau des lieux d’application que son...
Madame la ministre, l’école de la République est redevenue une priorité depuis l’arrivée de notre majorité aux responsabilités. Avec 80 000 emplois supprimés, la fin de la formation initiale et continue des enseignants et la suppression des RASED, les réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté, la liste est bien longue et a conduit notre système éducatif vers les classements les plus bas au sein de l’Union européenne !
...té de notre école à faire réussir tous les élèves. Aujourd’hui, l’enseignement adapté apparaît comme un révélateur des inégalités que notre école non seulement ne corrige pas, mais aggrave. En effet, les sections d’enseignement général et professionnel adapté, les SEGPA, accueillent dès la sixième près de 100 000 élèves rencontrant de très grandes difficultés scolaires et issus à plus de 70 % de classes sociales défavorisées. Ces sections témoignent ainsi du lien entre précarité et difficultés scolaires. Les SEGPA, avec des effectifs réduits et un encadrement de qualité, disposent d’atouts considérables pour des élèves qui demandent une attention pédagogique spécifique et un suivi particulier. Cependant, elles dérogent clairement au principe de l’école inclusive, c’est-à-dire au droit pour ch...
...en force de ce décret il y a quelques semaines, et quand on entend vos réponses ou vos interventions, dont la plupart sont faites sur le ton de la polémique, on ne peut penser autrement ! Vous êtes dans ce que les linguistes appellent « le pouvoir de représentation des mots ». Plus vous utilisez les mots, moins vous mettez en pratique ce qu’ils désignent ! Ma question concerne la suppression des classes européennes et des classes bilangues. Les classes bilangues et les sections européennes, qui offraient la possibilité d’apprendre deux langues vivantes dès la classe de sixième, se sont développées depuis 2002. Elles touchaient presque 16 % des élèves de sixième en 2013 contre seulement 5 % en 2004. Elles ont permis d’assurer une vraie diversité de l’enseignement des langues et une mixité social...