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...ollègues, la proposition de résolution que j’ai l’honneur de vous présenter, cosignée par nos collègues du groupe Les Républicains et du groupe de l’Union des démocrates et indépendants, dépasse évidemment les clivages politiques de notre assemblée. Elle rassemble au-delà de nos différences car il s’agit, avec les classes et sections bilangues, d’un des piliers de la relation, de l’amitié franco-allemande et de la construction européenne,…
...tout cela que la suppression annoncée des sections bilangues suscite beaucoup d’inquiétudes et beaucoup d’émotion. Elle suscite beaucoup d’inquiétudes parmi les élus dans notre assemblée, en particulier au sein du groupe d’amitié France-Allemagne, mais aussi parmi les professeurs des collèges et des lycées, comme parmi les parents d’élèves. Elle suscite beaucoup d’incompréhension parmi nos amis allemands, en particulier parmi nos collègues du Bundestag, tous groupes confondus. Le président du Bundestag, Norbert Lammert, a d’ailleurs écrit à notre président, Claude Bartolone, pour rappeler la priorité mise sur l’apprentissage privilégié de la langue du partenaire dans la déclaration commune adoptée par les députés de l’Assemblée nationale et du Bundestag, réunis à Berlin, le 22 janvier 2013 – il ...
...collège, par ailleurs fort contestée. Non ! Cette suppression serait tout autre chose et, en effet, une erreur grave fondée sur une triple méconnaissance. Une méconnaissance de l’histoire d’abord : en 1963, la priorité donnée à l’éducation et à la jeunesse ainsi qu’à l’apprentissage de la langue du partenaire figurait, dès son origine, parmi les trois grands chantiers de la réconciliation franco-allemande définis par le traité de l’Élysée.
Cette priorité en faveur de l’apprentissage privilégié de la langue du partenaire a d’ailleurs été réaffirmée, quarante ans après, par la déclaration commune franco-allemande du 22 janvier 2003 lors d’une réunion solennelle de nos deux assemblées, Bundestag et Assemblée nationale, à Versailles. Ainsi, depuis cinquante-deux ans, les pouvoirs publics ont poursuivi une politique volontariste d’apprentissage de l’allemand dans les écoles françaises, ce volontarisme trouvant son pendant outre-Rhin dans les actions d’enseignement du français conduites par l’État fédéral e...
En dépit des annonces du Gouvernement, la suppression des sections bilangues entraînerait une baisse inéluctable du nombre de jeunes Français apprenant l’allemand, en même temps qu’une baisse de niveau de ceux qui continueraient de l’apprendre. Malgré la fixation d’objectifs ambitieux aux recteurs sur l’apprentissage de l’allemand dès le cours préparatoire, le choix des familles, madame la ministre, ne se décrète pas. D’ailleurs, 95 % des petits élèves en primaire commencent par l’apprentissage de l’anglais, ce qui correspond à la demande des familles qui...
Quant à l’annonce d’une augmentation des postes ouverts au CAPES pour 2016, elle se heurte malheureusement à la dure réalité : chaque année, au moins 30 % des postes de professeurs d’allemand ouverts ne sont pas pourvus, et cette année 2015 n’échappe pas à la règle. Ajoutons qu’après une telle réforme des collèges affaiblissant l’apprentissage de l’allemand, alors que les prochains départs à la retraite nécessiteront le recrutement de 3 100 nouveaux enseignants d’ici à 2020, comment imaginer que le nombre de candidatures pourrait augmenter ? En vérité, comme pour le latin ou le grec...
Il faudrait le développer ces classes car l’apprentissage de l’allemand a besoin d’une politique volontariste et d’un nouveau plan de relance au bénéfice d’abord des élèves, mais tout autant de l’amitié franco-allemande et, ainsi, de l’Europe, du progrès et de la paix.
Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, les liens singuliers et profonds qui unissent les peuples français et allemand sont, je le crois, l’essence même de l’Europe. En tout état de cause, ils traduisent une conviction commune, exprimée, cinq années seulement après la capitulation sans conditions de l’Allemagne, par Jean Monnet et Robert Schuman : l’unité des nations européennes exige qu’il soit mis fin à l’antagonisme séculaire entre la France et l’Allemagne. Ils disent également l’ardente volonté de la France...
...commencer l’anglais en sixième, parallèlement à l’apprentissage d’une autre langue, continueront d’exister, un élève ayant commencé à apprendre l’anglais en primaire devra en revanche attendre la classe de cinquième pour envisager l’apprentissage d’une deuxième langue vivante, ce qui a pour conséquence de supprimer un certain nombre de classes, et plus particulièrement celles qui privilégiaient l’allemand dès la primaire. Madame la ministre, la mise en oeuvre de votre projet de réforme du collège, prévue pour 2016, fera chuter le nombre d’élèves dans les classes d’allemand : ce ne seront plus 15% comme aujourd’hui, mais seulement 5% des élèves qui apprendront l’allemand ! C’est pourquoi nous considérons que cette réforme constitue un signal extrêmement négatif quant à la volonté des autorités fra...
...Car il ne s’agit pas de s’accrocher comme vous le faites à un système méritocratique complètement illusoire, mais il s’agit bel et bien de rétablir l’égalité, c’est-à-dire les meilleures chances pour chaque élève, dans l’école de la République. Pourtant, à vous entendre, cette réforme peut être accusée de tous les maux : du pédagogisme au sacrifice de l’enseignement des langues anciennes ou de l’allemand.
Ce serait finalement le niveau de l’ensemble des collégiens qui serait tiré vers le bas. Aujourd’hui, c’est même l’amitié franco-allemande qui serait menacée.
C’est ce que vous insinuez sans le dire clairement à travers vos références à « l’amitié franco-allemande » ou à « la réconciliation franco-allemande ». Mais, comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, notamment lors des débats sur les nouveaux rythmes scolaires, instrumentaliser à des fins politiciennes les craintes exprimées par certains pour l’avenir de nos enfants, je ne trouve pas cela très « républicain » – et ne voyez là aucun jeu de mots.
Les professeurs d’allemand, d’espagnol ou encore d’italien nous ont alertés sur leur crainte de voir leur profession disparaître au prix d’une uniformisation des langues enseignées. Loin de la posture politicienne, on comprend aisément que ces enseignants soient vigilants sur ces questions qui les touchent directement dans leur métier et dans leur vocation. Concernant l’allemand, qui fait l’objet de toute votre attention ...
Et contrairement à ce que mes collègues Les Républicains entendent colporter, les classes bilangues de continuité sont maintenues. La diversité linguistique doit être permise, promue et organisée. C’est pourquoi la LVl, enseignée au CP, ne sera pas systématiquement l’anglais. L’allemand, l’italien, ou encore l’espagnol seront proposés dans certaines classes de CP, dans les régions frontalières, mais aussi dans chaque académie.
Pour organiser cette offre linguistique, le Gouvernement a annoncé la mise en place d’une carte scolaire des langues. Nous sommes persuadés que cette carte sera déterminée en bonne intelligence, afin qu’elle ne génère pas de nouvelle compétition entre établissements et qu’elle concoure pleinement à la diversité linguistique. Nous y veillerons bien entendu. Toujours est-il que, lorsque l’allemand sera enseigné dès le CP,les élèves débuteront alors l’apprentissage de la deuxième langue vivante dès la sixième. C’est cela qu’on appelle les classes bilangues de continuité, qui sont bel et bien maintenues. Quant aux classes bilangues dites de « contournement », ou les sections européennes, c’est-à-dire ces classes qui sont souvent utilisées pour contourner la carte scolaire ou qui concourent ...
Bien au-delà de la réforme du collège, la question essentielle est donc celle de la façon dont on appréhende l’enseignement des langues en France, qu’il s’agisse d’ailleurs de l’allemand, de l’italien, de l’espagnol ou même de l’anglais. Comment améliorer ces apprentissages ?
Alors, non, l’amitié franco-allemande n’est pas en péril !La ministre a très clairement répondu sur ce point : jumelages, lancement du réseau des maternelles bilangues, développement de l’allemand dans l’enseignement professionnel,…
… je ne vais pas citer ici tout ce qui est fait en faveur de la coopération éducative franco-allemande, ni revenir sur les garanties qui ont été apportées pour le maintien et la diversité de l’apprentissage des langues vivantes, que j’ai évoquées précédemment. Pour conclure, mes chers collègues, et cela ne vous surprendra pas, je ne m’associerai pas, nous ne nous associerons pas à cette proposition de résolution dont les auteurs agitent des chiffons rouges à des fins politiciennes.
...’autre. À notre époque, où les distances s’amenuisent avec des moyens de transport de plus en plus performants et dans le cadre du développement des relations internationales, économiques et culturelles, nous devons tout faire pour permettre le bilinguisme ou le multilinguisme. Tel est l’objet de cette proposition de résolution « visant au maintien des classes bilangues pour l’apprentissage de l’allemand ». Petite parenthèse : j’avoue être quelque peu désorienté par le terme « bilangue », qui n’existe pas dans notre dictionnaire mais qui est largement utilisé depuis peu dans le langage du ministère de l’éducation nationale, là où, naguère, on parlait de classes « bilingues ». L’académie d’Aix-en-Provence s’est essayée à une définition des deux termes « bilingue » et « bilangue ». Ainsi, on parl...
...t toute particulière avec l’Allemagne. Nos pays sont issus d’un même État, l’empire carolingien, l’empire de Charlemagne, divisé entre ses trois petits-fils par le traité de Verdun de 843 : la Francie occidentale, la Francie orientale et la Lotharingie. Au fil des siècles, les frontières entre nos deux pays se sont dessinées au fur et à mesure des conflits qui nous ont opposés : la guerre franco-allemande de 1870, qui conduisit à la formation de l’Allemagne l’année suivante ; la Première guerre mondiale, sanglante et meurtrière, durant laquelle nos deux États furent deux des principaux protagonistes ; et, enfin, la Seconde guerre mondiale, fruit des rancoeurs d’un peuple allemand humilié lors de la signature du traité de Versailles du 28 juin 1919 et ayant basculé dans le nazisme. Depuis 1945, n...