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Si l’on ajoute toutes les stratégies de choix de la LV1, russe en sixième, ou coréen, on voit bien que les langues vivantes sont incontestablement l’outil privilégié pour contourner la carte scolaire ou créer des classes de niveau au sein d’un même collège.
La ségrégation au collège n’est pas seulement due aux disparités résidentielles. Elle est due aussi, et au même niveau, au système scolaire et aux choix qui sont effectués en matière d’options et de langues vivantes.
Voilà de quoi il s’agit, et voilà au fond les raisons de cette proposition de résolution. Il s’agit surtout de s’assurer que rien ne change. Vous vous battez pour que perdure cette ségrégation, alors que l’objet même de cette réforme est de lutter contre toutes les formes de ségrégation. Vous refusez le collège unique, alors qu’il n’est remis en cause nulle part en Europe. Vous défendez ceux qui ont toujours cherché, depuis quarante ans, grâce à des stratégies diverses, à dévoyer les missions qui ont été assignées au collège par René Haby lui-même, lequel, parce qu’il était d’origine populaire, refusait, dans un souci d’égalité, que les jeux soient faits dès l’âge de dix ans.
Ce que propose la droite, c’est un retour en arrière, c’est le renoncement à toute avancée en matière de démocratisation. Vous refusez le collège unique parce que, au fond, vous refusez la mixité. Quant à nous, nous la défendons, car nous nous battons pour une école plus juste, pour une école qui serve les intérêts de tous. C’est cela, l’école de l’exigence.
Au mot « égalité », elle répond : « égalitarisme et médiocrité ». Et cela n’a aucun sens, car la mixité n’empêchera personne de réussir. Dans le contexte actuel, marqué par de fortes tensions, et alors que des milliers d’adolescents issus de milieux populaires ont un sentiment de relégation et de ségrégation, la question du collège unique est pourtant un enjeu central. C’est bien plus qu’une question de savoirs académiques : il s’agit de créer un bien commun, où l’on travaille et où l’on grandit ensemble, quelle que soit son origine. Il s’agit de créer des références, des valeurs, une culture commune. Le collège, c’est l’endroit où se prépare la cohésion sociale. Quelle image du collège donne-t-on aux enfants ? Quelle créd...
La ségrégation abîme le collège et la République. Exclure une partie d’une génération d’élèves finira par poser des problèmes à notre République. Notre réponse, c’est de créer du commun en renforçant la scolarité commune, notamment à travers le socle commun de connaissances et de compétences, et en garantissant à tous une part significative d’enseignement collectif dans des classes hétérogènes ; être ensemble, apprendre de ses...
...olidarité, d’entraide et de fraternité. Contrairement à ce que la droite voudrait laisser croire, et loin des caricatures, la gauche ne se désintéresse pas des bons élèves. Nous ne refusons ni l’émulation, ni la sélection, ni la diversité des talents, ni l’excellence, et il n’est pas question d’entraver les progrès des meilleurs élèves. Mais nous pensons que la sélection peut se faire à la fin du collège, sans que personne en pâtisse, au contraire.