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...nos deux assemblées, Bundestag et Assemblée nationale, à Versailles. Ainsi, depuis cinquante-deux ans, les pouvoirs publics ont poursuivi une politique volontariste d’apprentissage de l’allemand dans les écoles françaises, ce volontarisme trouvant son pendant outre-Rhin dans les actions d’enseignement du français conduites par l’État fédéral et par les Länder. L’allemand est la troisième langue vivante enseignée en France, alors que le français constitue la deuxième langue vivante parlée en Allemagne. Les liens ainsi tissés entre les jeunesses des deux pays ont nourri l’espérance de réconciliation, de paix, de développement et de progrès sur notre continent après le cataclysme des deux guerres mondiales. Deuxième méconnaissance, celle de la richesse et de la diversité culturelles européennes. ...
...ande des familles qui souhaitent que leurs enfants n’attendent pas le collège pour débuter cet apprentissage – apprentissage qui reste d’ailleurs, vous le savez, d’une qualité fort discutable. L’allemand est donc très peu enseigné dans l’école primaire, sauf en zone frontalière, dans les académies de Strasbourg et de Nancy. Madame la ministre, vous affirmez aussi que l’apprentissage de la langue vivante 2, dès la cinquième, serait en quelque sorte « la classe bilangue pour tous ». En réalité, cet égalitarisme affiché aboutirait à pénaliser l’ensemble des élèves ! D’une part, pour ceux qui sont en sections bilangues, pour ceux ayant le plus d’appétence pour les langues vivantes, on supprimerait 162 heures d’allemand en cumulé sur l’ensemble de la scolarité au collège, soit 40 % d’enseignement en...
...que cet enseignement connaissait un net recul durant les années précédant leur création. Elles ont même permis de faire passer le pourcentage de collégiens apprenant l’allemand de 5,5 % en 2004 à 16 % en 2015, madame la ministre. Ainsi que vous l’a fait remarquer l’ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ce sont les classes bilangues qui ont permis à l’allemand de demeurer la troisième langue vivante enseignée en France.
... collège adoptée à la hussarde par le Gouvernement bouleverse le fonctionnement des classes bilangues. Si celles qui permettent de commencer l’anglais en sixième, parallèlement à l’apprentissage d’une autre langue, continueront d’exister, un élève ayant commencé à apprendre l’anglais en primaire devra en revanche attendre la classe de cinquième pour envisager l’apprentissage d’une deuxième langue vivante, ce qui a pour conséquence de supprimer un certain nombre de classes, et plus particulièrement celles qui privilégiaient l’allemand dès la primaire. Madame la ministre, la mise en oeuvre de votre projet de réforme du collège, prévue pour 2016, fera chuter le nombre d’élèves dans les classes d’allemand : ce ne seront plus 15% comme aujourd’hui, mais seulement 5% des élèves qui apprendront l’allem...
Alors dépassionnons ce débat et soyons pragmatiques : regardons vraiment, et de près, ce que prévoit cette réforme. La réponse est simple : il s’agit, ni plus ni moins, de renforcer pour tous les élèves l’apprentissage des langues vivantes. En avançant l’enseignement de la deuxième langue vivante à la cinquième, au lieu de la quatrième aujourd’hui, le nombre d’heures dédiées à cet enseignement va augmenter, et ce pour chaque élève.
Enfin, autre avancée majeure à souligner, la première langue vivante sera désormais enseignée dès le cours préparatoire. Cette augmentation des heures d’enseignement de la LVl comme de la LV2 doit contribuer à la diversité linguistique.
...ilants sur ces questions qui les touchent directement dans leur métier et dans leur vocation. Concernant l’allemand, qui fait l’objet de toute votre attention au point que votre texte en oublie les autres langues, européennes et régionales, les expérimentations conduites dans les académies de Toulouse et de Rennes sont rassurantes. Elles démontrent que débuter l’enseignement de la seconde langue vivante dès la cinquième, comme le propose cette réforme, conforte l’apprentissage de de cette langue, davantage choisie comme LV2 que lorsque ce choix ce fait en quatrième. Le Gouvernement a en outre annoncé l’ouverture de plus de 500 postes d’enseignants en allemand pour 2015.
...carte scolaire des langues. Nous sommes persuadés que cette carte sera déterminée en bonne intelligence, afin qu’elle ne génère pas de nouvelle compétition entre établissements et qu’elle concoure pleinement à la diversité linguistique. Nous y veillerons bien entendu. Toujours est-il que, lorsque l’allemand sera enseigné dès le CP,les élèves débuteront alors l’apprentissage de la deuxième langue vivante dès la sixième. C’est cela qu’on appelle les classes bilangues de continuité, qui sont bel et bien maintenues. Quant aux classes bilangues dites de « contournement », ou les sections européennes, c’est-à-dire ces classes qui sont souvent utilisées pour contourner la carte scolaire ou qui concourent à la création de filières d’excellence au sein des établissements, elles seront supprimées.
Mais cela, j’en conviens, ne doit pas nous exonérer d’une réflexion plus globale sur les méthodes d’enseignement des langues. Car malgré l’existence de ces classes bilangues, le niveau des élèves français en langues vivantes est bien en deçà de celui de nos voisins européens.
En Allemagne, puisque vous en parlez beaucoup et qu’elle est très présente dans ce débat, le fait que les élèves aient de meilleurs résultats en langues vivantes n’est pas lié à l’existence des classes bilangues puisqu’il n’y en a pas, ou quasiment pas !
Comment revoir les méthodes d’enseignement pour que les résultats soient au rendez-vous ? Bien sûr, les questions des moyens financiers, humains et de la formation se posent, mais le noeud du problème, c’est bien notre capacité à faire évoluer la façon dont on enseigne les langues vivantes.
Les EPI proposent une approche nouvelle – c’est un bon début – mais, au-delà de la réforme du collège, il est primordial de poursuivre les réflexions pour imaginer d’autres approches, d’autres méthodes d’apprentissage des langues vivantes. N’ayons pas peur de regarder ce que font nos voisins et innovons ! Pour en revenir à la réforme du collège, il s’agit de sortir d’un conservatisme élitiste…
Pour en revenir aux langues vivantes, le changement de méthode et la généralisation de la LV2 dès la cinquième participent de cette volonté d’oeuvrer à la réussite de tous, sans réserver à quelques-uns certains apprentissages. N’est-ce pas là un réel progrès dont nous devrions toutes et tous nous réjouir ? Le système « méritocratique » porte en effet en soi une organisation en deux niveaux : une minorité qui réussit, face aux autr...
… je ne vais pas citer ici tout ce qui est fait en faveur de la coopération éducative franco-allemande, ni revenir sur les garanties qui ont été apportées pour le maintien et la diversité de l’apprentissage des langues vivantes, que j’ai évoquées précédemment. Pour conclure, mes chers collègues, et cela ne vous surprendra pas, je ne m’associerai pas, nous ne nous associerons pas à cette proposition de résolution dont les auteurs agitent des chiffons rouges à des fins politiciennes.
Rappelons-nous, à l’instar de Jean de La Fontaine, né à Château-Thierry, que la diversité doit être notre culture, madame la ministre. Aujourd’hui, l’allemand est la troisième langue vivante enseignée en France et le français constitue quant à lui la deuxième langue vivante parlée en Allemagne. C’est un fait que nous ne pouvons obérer mais, au contraire, sur lequel nous devons miser. En juin 2012, les résultats d’une enquête de la Commission européenne sur les compétences langagières acquises dans les deux langues étrangères au terme du premier cycle de la scolarité dans le secondai...
Vous l’aurez compris, madame la ministre, à côté de l’introduction d’un enseignement obligatoire de langue vivante étrangère dès le cours préparatoire, le groupe radical, républicain, démocrate et progressiste ne peut que soutenir la proposition de résolution qui nous est soumise aujourd’hui par l’opposition.
...lèves de commencer une deuxième langue dès la cinquième, quand 85 % d’entre eux ne la commençaient qu’en quatrième. Dans ce contexte, la proposition de résolution que nous examinons aujourd’hui à l’initiative de la droite vise au maintien des classes bilangues pour l’apprentissage de l’allemand. Nul ne conteste la nécessité de s’engager dans une politique volontariste d’apprentissage des langues vivantes, d’autant plus que les études révèlent que seuls 14 % des élèves français maîtrisent une langue étrangère. Nul ne conteste qu’au nom des relations particulières entre la France et l’Allemagne, et des déclarations communes des deux pays de 2003 et de 2013, nous devons veiller à renforcer l’enseignement de l’allemand. Mais, sur tous ces points, les annonces de la ministre devraient être de nature ...
Dès la rentrée 2016, 515 000 collégiens apprendront l’allemand en LV1 et LV2, ce qui représente une augmentation de 6 %. Tous les élèves qui commencent une langue vivante autre que l’anglais dès l’école primaire poursuivront cet enseignement au collège et pourront commencer l’anglais dès la sixième. Dès lors que la réforme envisagée donne toutes les garanties pour le renforcement de l’enseignement de l’allemand,…
Si l’on ajoute toutes les stratégies de choix de la LV1, russe en sixième, ou coréen, on voit bien que les langues vivantes sont incontestablement l’outil privilégié pour contourner la carte scolaire ou créer des classes de niveau au sein d’un même collège.
La ségrégation au collège n’est pas seulement due aux disparités résidentielles. Elle est due aussi, et au même niveau, au système scolaire et aux choix qui sont effectués en matière d’options et de langues vivantes.