Interventions sur "culturel"

12 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarcel Rogemont :

...onibles serait utile, madame la ministre. Les questions sous-jacentes sont un peu épineuses : jusqu’où l’État doit-il pousser sa présence dans les différents territoires, alors que, de plus en plus, les collectivités territoriales – les régions, les départements, les EPCI – sont elles-mêmes présentes ? Après tout, un conseil régional peut tout à fait prendre en charge une partie des interventions culturelles actuellement financées par l’État. J’ai l’impression qu’en voulant toucher tous les territoires, on perd l’intensité de la structuration même du paysage culturel de notre pays ; c’est là tout le sens de mon propos.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Attard :

Il s’agit presque d’un amendement de cohérence avec ce qui figure dans la loi NOTRe d’août 2015. La responsabilité en matière culturelle est réputée être exercée conjointement par les collectivités territoriales et l’État dans le respect des droits culturels. Ne mentionner que l’État pour l’attribution des labels nous semble anachronique et incohérent avec la loi NOTRe. Nous préférerions ajouter les termes « en collaboration avec les collectivités territoriales ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l’éducation :

L’article 3, cela vient d’être rappelé, vise à sécuriser sur le plan juridique la politique de labellisation par l’État des établissements et structures culturels par l’inscription de cette labellisation dans la loi. Bien entendu, cette politique de labellisation se fait en concertation étroite avec les collectivités territoriales.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l’éducation :

Je suis quelque peu surpris, monsieur Tardy, par votre amendement parce que vous remettez totalement en cause la logique même de l’article 3, lequel vise évidemment à prévoir des contreparties à la labellisation. À quoi servirait le label s’il n’y avait pas au préalable une procédure de sélection d’un projet artistique et culturel qui détermine par là même la désignation de celles ou de ceux qui porteront le projet, sachant, ce qui est précisé dans cet article, que les principes de transparence, d’égal accès des hommes et des femmes aux responsabilités, de renouvellement des générations, gages de diversité des esthétiques et des approches, sont pris en compte. Il y a beaucoup « d’élus culturels » – comme nous avons coutume...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarcel Rogemont :

...e de labels existants et sur les crédits qui sont attribués, d’autant plus et surtout que le nombre d’institutions à l’intérieur de chaque catégorie de label ne fait que croître : on arrive à un moment où il faudrait un peu plus de sélection de la part de l’État en ce domaine. Mais je sais que l’administration compétente s’y emploie, aidé en cela bien sûr par les Directions générales des affaires culturelles, les DRAC.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

...t pas remplies convenablement, les structures resteront-elles labellisées ? Et puis il y a la question financière : elle est fondamentale. Les DRAC nous indiquent qu’une fois qu’elles ont financé les structures labellisées, il n’y a quasiment plus de marges de manoeuvres pour d’autres crédits d’intervention. Il faut ainsi bien voir que l’encouragement de la politique des labels gèle la politique culturelle de l’État dans les territoires. Il me semble donc qu’on aurait pu, plutôt que de s’inscrire dans la simple reconduction du dispositif existant, en profiter pour se poser des questions véritablement de fond.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Mazières :

...e recruter les responsables de ces organismes à partir d’une politique de quotas. Cela est-il sérieux ? Viendrait-il à l’idée des membres des conseils d’administration de refuser un candidat compétent – ou une candidate compétente – pour diriger une structure pour des raisons de diversité sociale – comment estimer ce critère ? – ou de renouvellement de génération. Ces propos sortent de l’histoire culturelle française. Jack Lang, s’il nous écoute, doit être horrifié !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Mazières :

Soyons sérieux ! Ce ne sont pas ces critères qui fondent la politique culturelle en France. D’autres critères, ceux du talent, du projet artistique, entrent en compte. Encore faut-il que ce projet soit négocié, sans que l’État, de manière unilatérale, consente à donner son label. Ce moment est donc important. Madame la ministre, veillez à votre image. Samedi dernier, le jury de la Villa Le Nôtre auquel je participais a sélectionné quatre femmes comme lauréates de la premi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Pouzol :

...es pour permettre simplement un afflux nouveau, permettre à ceux qui ont des compétences de s’exprimer. Je viens de la deuxième couronne, de ces villes dont il est beaucoup question : Grigny, La Grande Borne, Évry – la ville du Premier ministre. Je vous invite à y rencontrer les compétences, les artistes, les jeunes qui s’expriment et qui ne voient que leur exclusion sur la photographie du monde culturel français : la porte leur est fermée à jamais. C’est elle qu’il est aujourd’hui impératif d’ouvrir. Cet amendement constitue un des moyens de le faire, parmi d’autres. Le refuser serait faire preuve de frilosité. Quant à dire qu’on ne trouverait pas de compétences parmi cette catégorie de personnes, je veux bien relever le défi avec vous.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l’éducation :

... je participe chaque année au rassemblement organisé place de la République par la Fédération à l’occasion de la manifestation « Rue libre ! » –, j’ai souhaité prendre l’initiative d’un amendement qui, originellement, visait à ce que l’État et les collectivités territoriales, ainsi que leurs groupements, consacrent 1 % du coût des opérations de travaux publics au soutien de projets artistiques et culturels dans l’espace public, en raison de la contribution majeure de ce dernier à l’accès du plus grand nombre à la culture. Comme l’article 40 ne m’aurait pas permis de déposer un tel amendement – qui n’aurait pas été jugé recevable –, j’ai opté pour la commande d’un rapport, afin qu’il reste quelque chose de cette préoccupation qui m’est chère. Je pense qu’à l’heure actuelle, l’espace public constit...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Piron :

Je souscris aux propos et au souhait du rapporteur, et je voudrais en profiter – si vous le permettez, madame la présidente – pour demander que l’on interprète pas mal les propos que nous avons tenus s’agissant de la qualité des projets artistiques et culturels. Je ne viens pas d’en haut – si d’autres disent venir d’en bas. Je dis simplement qu’il ne faut pas se tromper de remède face aux inégalités incontestables dans l’accès aux oeuvres d’art. Ne nous trompons pas d’outil : l’essentiel réside, non pas dans de quelconques affirmations sur la mixité sociale, mais dans le cahier des charges ; le pouvoir est entre les mains de ceux qui rédigent les ques...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Mazières :

Prenez par exemple les armoires électriques : dans ma ville, c’est horrible, il y en a partout. Eh bien, je les utilise comme une école culturelle : on y réalise des trompe-l’oeil ; dans une avenue, on a même illustré les Fables de La Fontaine, et les familles s’y arrêtent. C’est pourquoi je trouve votre idée, monsieur le rapporteur, madame la ministre, très intéressante : elle est incitative et permet de concevoir les lieux publics comme des outils d’incitation à la culture. J’y souscris – et mes collègues aussi.