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Je souscris aux arguments de Michel Piron. Votre amendement, cher collègue Pouzol, amène à s’interroger sur ce que signifie non chacune de ces exigences – elles ont toutes leur légitimité – mais l’accumulation de ces critères. Celle-ci fait oublier l’essentiel : l’aptitude personnelle, le talent à exercer une fonction, quel que soit l’âge, l’origine, le sexe même – c’est une femme qui vous le dit, qui sait très bien que, dans de nombreux domaines, la parité n’est pas respectée. Ne soyons pas aveuglés par l’idéologie du moment, qui veut absolument que tout soit examiné à l’aune de la parité, de la mixité, de la diversité et de l’intergénérationnel.
La qualité des interventions de Michel Piron et d’Annie Genevard mérite d’être soulignée. Le moment que nous vivons est important : il nous fait entrer en totale contradiction avec les propos tenus précédemment. Après avoir évoqué les talents – une notion qui, selon moi, n’est pas facile à définir –, nous sommes en train de prévoir de recruter les responsables de ces organismes à partir d’une politique de quotas. Cela est-il sérieux ? Viendrait-il à l’idée des membres des conseils d’administration de refuser un candidat compétent – ou une candidate compétente – pour diriger une structure pour des raisons de diversité sociale – commen...
Soyons sérieux ! Ce ne sont pas ces critères qui fondent la politique culturelle en France. D’autres critères, ceux du talent, du projet artistique, entrent en compte. Encore faut-il que ce projet soit négocié, sans que l’État, de manière unilatérale, consente à donner son label. Ce moment est donc important. Madame la ministre, veillez à votre image. Samedi dernier, le jury de la Villa Le Nôtre auquel je participais a sélectionné quatre femmes comme lauréates de la première promotion d’un programme de résidence pour ...
Que Michel Piron défende la mixité sociale pour le logement mais pas pour la culture ne me surprend pas. Vous décrivez un monde idéal, où le talent, le projet, la compétence seraient les premières mises en oeuvre dans nos structures. Si ce monde existait, il n’y aurait ni problème ni discussion sur ces sujets. J’ai la chance de venir d’en bas, du plus bas, et d’avoir grimpé petit à petit chaque marche, non par l’école mais par mon travail, par ma volonté. Lorsque je suis arrivé à l’endroit où les choses se passaient, ce n’étaient pas les ta...
...tiel réside, non pas dans de quelconques affirmations sur la mixité sociale, mais dans le cahier des charges ; le pouvoir est entre les mains de ceux qui rédigent les questions, et non entre celles de ceux qui ne sont pas en mesure d’y répondre. C’est la question du cahier des charges qui est majeure, et l’intervention de notre rapporteur montre qu’un bon cahier des charges peut susciter de vrais talents, sans que ceux-ci soient nécessairement académiques. Que l’on ne nous accuse pas d’élitisme exacerbé, ce n’est pas le cas ; mais, je le répète, la qualité peut être une exigence qui s’impose au-delà de critères purement sociaux.