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Ce plateau n’est en rien rassurant, disais-je : il est même inquiétant. Il est inquiétant, tout d’abord, en raison de la fragilité des hypothèses économiques. C’est ce qu’a dit le Haut conseil des finances publiques – en termes polis, certes, ce qui est légitime – et c’est aussi ce qu’a dit Didier Migaud lorsqu’il s’est exprimé devant notre commission. Monsieur Eckert, vous qui avez de grandes capacités en mathématiques, vous savez sans doute que chercher une démonstration conforme au résultat est une bien mauvaise manière de procéder ! ...
Je suis désolé mais cela figure dans le compte rendu ! Cela montre une véritable déviance du débat démocratique. Nous nous honorons, à l’UDI, de ne pas proférer d’insultes. Par ailleurs, ainsi qu’Hervé Mariton l’a évoqué dans sa longue intervention, vous ne pouvez faire croire à un redressement progressif des finances publiques qu’en retenant des hypothèses de croissance potentielle complètement incohérentes – comme d’habitude, et comme vos prédécesseurs d’ailleurs. Retenir 1,5 % pour l’année prochaine, puis 1,75 %, puis 2 %, c’est totalement invraisemblable ! J’y reviendrai longuement lors de mon intervention dans la discussion générale. Si vous aviez raison, l’écart entre le déficit effectif et le déficit structurel devrait s’inverser.
Quant aux hypothèses que vous retenez concernant un fort redémarrage de l’investissement des entreprises, excusez-moi, monsieur le ministre, mais nous ne devons pas vivre dans le même pays ! L’investissement privé ne se redresse pas : comme l’a souligné le président de la commission des finances, on ne constate pas un redressement aussi fort de l’investissement des entreprises ou de l’investissement dans le logement...