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Le présent amendement prolongera quelque peu le débat qui vient de s’amorcer. Vous aurez compris, mes chers collègues, qu’il existe deux approches : la nôtre et celle défendue par celles et ceux pour qui la dissuasion est un horizon indépassable, avec les dépenses et la course aux crédits qui en découlent. J’ai ainsi bien noté, monsieur Teissier, que vous proposiez ni plus ni moins que d’augmenter le budget de la défense de 10 milliards d’euros, soit une augmentation d’un tiers ! Je ne sais pas où vous les trouverez alors que dans le même temps, vous préconisez une politique d’économies. Les charges nucléaire...
Nous avons sur la question du nucléaire, monsieur de Rugy – vous l’avez vous-même rappelé tout à l’heure dans votre intervention liminaire –, un désaccord qui ne date pas d’hier et qui s’exprime à chaque débat budgétaire. La dissuasion nucléaire est la pierre angulaire de notre sécurité collective. En matière de technologies duales, d’influence diplomatique, d’excellence de notre industrie, les avantages liés à la dissuasion nucléaire sont nombreux. Vous noterez, monsieur de Rugy, que les deux composantes de nos forces de dissuasion nucléaire ont été sauvegardées dans le Livre blanc de la défense, validé en décembre 2013, et q...
Monsieur le rapporteur a laissé entendre, d’une manière qui pouvait être ressentie comme l’intention de le balayer du revers de la main, que l’amendement relevait d’un débat purement philosophique sur la dissuasion nucléaire. Or, cet amendement, comme vient du reste de le relever le ministre, est uniquement ciblé sur les crédits d’études, et non pas sur l’ensemble des crédits de la dissuasion – ce qui représenterait des sommes beaucoup plus importantes, car ces crédits comptent pour plus de 10 % du budget global de la défense et plus de 25 % des crédits d’équipement. Il s’agit simplement de bien montrer, p...
Nous suivons le parcours politique de M. de Rugy avec une certaine satisfaction. Nous voyons en effet qu’il reconnaît, avec cet amendement, que nos forces conventionnelles manquent de moyens. Vous dérivez cependant, monsieur de Rugy, lorsque vous attaquez une fois encore notre dissuasion nucléaire. Monsieur le ministre, l’opposition sait prendre ses responsabilités et nous défendons l’intérêt général : nous voterons contre cet amendement.
Cet amendement relève du même type de débat que le précédent et repose sur une comparaison entre les crédits alloués respectivement aux opérations extérieures et à la composante aéroportée. Nous avons déjà débattu de cette question, qui n’est pas un débat philosophique sur la dissuasion nucléaire et sur ses risques – ou, pour certains, sur la nécessité et l’opportunité qu’elle représente –, mais bien sur la composante aéroportée. Je rappelle que, dans le passé, il existait une composante terrestre et que, lors de sa suppression sous la présidence de François Mitterrand, certains ont hurlé à la mort de la dissuasion nucléaire française, mais rien de semblable ne s’est produit. ...
... cette technologie. En deuxième lieu, la voix de la France et sa défense lient intimement le conventionnel et le non-conventionnel et il n’est pas logique de vouloir séparer intellectuellement ces deux composantes. Nous existons parce que nous disposons de cette composante et nos aînés, lors de la crise de Suez, ont bien compris quel intérêt politique majeur leur conférait le fait de posséder la dissuasion. En troisième lieu, il n’y a pas deux composantes, mais une seule dissuasion, qui est un ensemble, un bloc, et qui permet au chef de l’État, chef des armées, de prendre au nom de la Nation des décisions graves en tout temps et en tout lieu, avec une panoplie suffisante pour répondre à tous les défis. Séparer les deux composantes est donc une erreur majeure, d’autant plus que, si M. de Rugy veut ...
...rendre un avantage plus décisif. Je suis tenté de renverser votre dernier argument, lapidaire, selon lequel cette composante ne serait pas chère : on peut faire un choix plus radical encore. Un collègue ici présent de l’opposition – mais je ne veux pas m’exprimer à sa place – m’a en effet fait observer voilà quelques mois que, si nous voulions faire des économies beaucoup plus importantes sur la dissuasion, sans pour autant l’abandonner, il faudrait se concentrer sur la composante aérienne et faire des choix drastiques, tels que ceux devant lesquels nous serons placés à propos des sous-marins et de leur permanence à la mer. Sans m’étendre sur ce sujet, que M. Dhuicq a déjà évoqué, je rappelle pour ceux qui nous écouteraient ou nous liraient qu’il s’agit là de l’un des critères de crédibilité de la...
...soutien à l’Office. Il s’agit de transformer ces messages de soutien politique en acte budgétaire. Aujourd’hui, la filière aéronautique et spatiale française est en danger. Afin d’y remédier, il est proposé d’augmenter de 72 millions d’euros le budget de l’ONERA pour lui permettre d’assumer les risques de la recherche et de l’innovation. Il est ainsi proposé de réduire les crédits consacrés à la dissuasion nucléaire aéroportée pour abonder l’ONERA.