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Monsieur le président du Congrès, monsieur le président du Sénat, monsieur le Premier ministre, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, nous sommes en guerre. Le Président de la République vient de commencer ainsi, à nouveau, son intervention. Il l’a dit aux Français dès vendredi soir : nous sommes en guerre et nous connaissons notre ennemi. Nous savons tous ici que cette guerre sera longue, qu’elle prendra des formes multiples, que notre pays sera très certainement à nouveau frappé. Nous savons tous ici que nous combattons, avec nos alliés, un ennemi totalitaire qui veut imposer son ordre terroriste, la terreur, la barbarie, coloniser le monde et les esprits pour mieux les détruire et les asservir. Cet ennemi est le mal absolu, qui...
...s pompiers, de toutes les forces de sécurité publique et de secours pour nous protéger – ainsi que des services de santé, qui, une fois de plus, ont été remarquables. Mais c’est aussi en nous-mêmes que nous devons puiser le courage de nous opposer. Cela doit être le combat de tous les citoyens qui refusent de poser un genou à terre devant l’islamisme radical. Il faut le dire : aujourd’hui, si l’ennemi est à l’extérieur, il est aussi à l’intérieur, sur le territoire national. Des fils de France, nés ici pour certains, n’hésitent plus à devenir des bombes humaines pour semer la terreur, pour tuer froidement et gratuitement au nom d’une idéologie qui n’aura jamais sa place en France. Ayons le courage, et la tristesse aussi, de dire que d’une certaine manière, ces événements, qui font suite à d’a...
Vendredi, c’est cet idéal républicain que l’ennemi a voulu atteindre, dans un déchaînement de haine qui mérite une riposte implacable. Le Président de la République a eu raison de décréter l’état d’urgence, qui donnera à nos forces des moyens exceptionnels pour mettre hors d’état de nuire celles et ceux qui s’apprêteraient à commettre de nouveaux actes terroristes. Le temps est à l’émotion, à la compassion, au recueillement. Il est aussi au surs...
Notre devoir de Français, c’est de combattre la passivité, la résignation et le fatalisme d’une Europe passoire qui n’aurait pas le droit de maîtriser les flux migratoires, qui n’aurait pas le droit d’empêcher l’entrée de terroristes qui viendraient depuis l’extérieur grossir les rangs des ennemis de l’intérieur. Vous ne pourrez pas, l’Europe ne pourra pas disjoindre le défi de la crise migratoire et le défi de la lutte contre le terrorisme.
Il veut être impitoyable avec notre ennemi, l’État islamique, et il a raison. Cela doit commencer par une lutte totale, sans merci, en Irak et en Syrie. Et si tel est vraiment son but de guerre, la France doit accepter de reconsidérer ses alliances, de parler avec la Russie ainsi qu’avec tous les grands pays de la région,
...n ne devrait plus faire débat, mais nous réunir, tant c’est une évidence. Monsieur le Premier ministre, parce que vous êtes au pouvoir, c’est vous qui avez la clef d’une union nationale forte et durable, d’une union nationale qui ne soit pas seulement un slogan, des mots, de belles paroles. Les Français attendent des actes – des actes qui prouveront que nous serons vraiment impitoyables avec nos ennemis.
...ns l’honnêteté de reconnaître, toutes et tous ici présents, que nous avons sans doute un peu sous-estimé le danger que représente la bête immonde du terrorisme (Applaudissements sur plusieurs bancs), que nous ne l’avons pas suffisamment combattu jusqu’à présent. Pour le combattre et l’éradiquer, nous devons être capables d’apporter une réponse internationale, européenne et nationale à ce fléau. L’ennemi du monde civilisé a un nom : le djihadisme – Al-Qaïda hier, Daech aujourd’hui. L’exigence pour la communauté internationale, c’est d’anéantir Daech à n’importe quel prix. Nous pensons qu’une intervention au sol en Syrie ne peut plus être écartée d’un revers de main.
...les ressources de la région, qui forme des mercenaires de la mort, drogués au captagon, et qui utilise contre nous des technologies qu’ils n’auraient jamais pu produire eux-mêmes. Je parle ici à une tribune, devant une assemblée qui fait la grandeur de notre démocratie, en un lieu chargé d’histoire, dans lequel résonnent des mots qui n’auront jamais aucune signification pour ces monstres. Notre ennemi n’est pas l’islam modéré, dont la voix, nous en avons besoin, doit porter davantage. Notre ennemi n’est pas le monde arabo-musulman, sans lequel le combat que nous menons perdrait tout sens.
...t d’être fait entre la France et la Belgique pour l’enquête en cours. La République doit également prendre des décisions graves sur le sol national. Nous devons répondre à la brutalité barbare par la force de l’État de droit : c’est, semble-t-il, le but de la réforme constitutionnelle annoncée ici même par le Président de la République. Dans cette guerre, nos faiblesses feront la force de notre ennemi. Aussi devons-nous prendre les mesures qui s’imposent pour assurer la sécurité des Français : déchéance de la nationalité pour ceux qui partent faire le djihad ; pose de bracelets électroniques pour les individus à risque et fichés ; expulsion des prêcheurs de la haine, fermeture des mosquées salafistes
...ompassion, mais aussi de notre fraternité la plus profonde. Je veux dire à la jeunesse de mon pays, qui vient de payer un lourd tribut au fanatisme, que nous sommes ensemble dans cette épreuve. J’interviens à cette tribune au nom du groupe écologiste. Mais je suis aussi députée du onzième arrondissement de Paris. Ces quartiers qui ont été touchés, ce n’est pas un hasard s’ils ont été ciblés. Nos ennemis ont en horreur le mélange, la tolérance, le métissage et le brassage social, qui sont la marque des endroits où ils ont choisi de frapper. Leur stratégie de l’épouvante a précisément visé ce qu’ils tenaient pour les symboles de notre prétendue dépravation : une salle de concert – le Bataclan et ses soirées qui finissent souvent sur le trottoir du boulevard –, des cafés – la bande des Anges, les...
La minorité qui discrédite nos compatriotes musulmans doit être combattue car elle est d’abord l’ennemie de nos compatriotes de confession musulmane.
...l’Europe ainsi qu’à une grande et unique coalition. J’en viens aux décisions prises pour lutter en Irak et en Syrie contre Daech. Quand des soldats français sont en opération, le soutien de toute la nation s’impose de facto. Il s’impose d’autant plus quand la cible est une organisation criminelle bafouant toutes les valeurs. Quand on fait la guerre, il faut unir tous ceux qui combattent le même ennemi, sans exception, du gouvernement en place en Syrie à la Russie et à la Turquie, et, comme le soulignent nombre de nos amis arabes, rechercher un consensus et un agenda avec les sensibilités et expressions locales. Si l’on nous dit, comme on le fait à juste titre, que la base de Daech est l’Irak, il faudra bien à l’avenir s’interroger et tirer toutes les conclusions nécessaires quant à l’opportuni...
...ur offrir un rempart solide face aux divisions. Face à la terreur, le pire peut se produire. Le pire, certes, mais aussi le meilleur, nous l’avons vu au cours de ces trois derniers jours. Ensemble, luttons jusqu’au bout pour que le meilleur l’emporte face à l’épreuve qui frappe notre peuple, ou plutôt les peuples du monde, afin qu’ils ne sombrent pas dans les pires turpitudes comme le souhaite l’ennemi que nous devons affronter et combattre sans pitié. Je parle bien des peuples du monde, parce que les terribles images de ce vendredi soir sanglant dans notre capitale et la frayeur qui s’est abattue sur notre pays nous ont donné un aperçu de ce que vivent tant de peuples et les milliers de réfugiés qui fuient les théâtres de guerre, notamment en Syrie et en Irak, où prospère Daech. Daech, cette ...
...rgence face à l’islamisme radical. Il faut expulser les imams qui prêchent la haine et fermer les mosquées salafistes, comme a su le faire la Tunisie. Je n’ai pas entendu le Président de la République aborder cette question fondamentale. À l’évidence, ces questions peuvent gêner, mais ce sont celles que se posent tous nos compatriotes aujourd’hui. Cette guerre sera longue et difficile, contre un ennemi multiforme et tentaculaire. Elle exige de notre part une réponse totale, comme celle qu’avait faite Clemenceau en 1918. Voilà pourquoi il est vital de mobiliser nos concitoyens et d’appeler à l’effort patriotique. Le drapeau tricolore a été brandi comme un symbole de notre liberté dans le monde entier. Il est important de réapprendre à notre peuple de se défendre. C’est le sens de ma proposition...