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Monsieur le président du Congrès, monsieur le président du Sénat, monsieur le Premier ministre, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, nous sommes en guerre. Le Président de la République vient de commencer ainsi, à nouveau, son intervention. Il l’a dit aux Français dès vendredi soir : nous sommes en guerre et nous connaissons notre ennemi. Nous savons tous ici que cette guerre sera longue, qu’elle prendra des formes multiples, que notre pays sera très certainement à nouveau frappé. Nous savons tous ici que nous combattons, avec nos alliés, un ennemi...
Monsieur le Premier ministre, il n’y aura pas de guerre victorieuse sans un effort de guerre à la hauteur de la menace qui pèse sur la France. Nous vous demandons solennellement de proposer un tel effort à l’occasion de la seconde lecture du projet de loi de finances. Parce que notre groupe parlementaire puise une partie de ses racines dans la tradition gaulliste, nous pensons qu’il revient au Président de la République de fixer le cap de la politiqu...
Il veut être impitoyable avec notre ennemi, l’État islamique, et il a raison. Cela doit commencer par une lutte totale, sans merci, en Irak et en Syrie. Et si tel est vraiment son but de guerre, la France doit accepter de reconsidérer ses alliances, de parler avec la Russie ainsi qu’avec tous les grands pays de la région,
... nom d’un idéal qui se nomme progrès pour le monde entier. La France est le coeur du monde, la patrie de l’humanité tout entière. À travers les hommes et femmes fauchés vendredi soir par la barbarie aveugle, à travers ces victimes issues d’une France plurielle, une et indivisible, c’est donc l’humanité tout entière qui a été frappée. Ces victimes sont mortes parce que des barbares sont entrés en guerre contre ce que nous représentons : notre mode de vie, riche de rencontres, de culture et de lien social, nos différences, qui sont pour nous des richesses, notre civilisation, qui, depuis le siècle des Lumières, est le rempart du monde contre l’obscurantisme. Le groupe de l’Union des démocrates et indépendants rend hommage à ces victimes, aux blessés qui ont survécu à l’horreur ou qui se battent ...
...des, pas sur des postures d’un jour qui, le lendemain, n’auraient plus de sens pour personne. Nous devons être exigeants pour l’avenir de la France. Pour répondre à cette exigence, nous devons prendre conscience que nous sommes entrés dans un troisième conflit mondial contre le terrorisme lorsque les attentats ont frappé le World Trade Center le 11 septembre 2001. Nous ne pouvons pas déclarer la guerre au terrorisme à chaque nouvel attentat. Nous ne devons pas non plus faire porter à une majorité plutôt qu’à une autre la responsabilité de l’horreur qui vient de frapper Paris. En réalité, la France était en guerre contre le terrorisme avant même les attentats du 7 janvier contre Charlie Hebdo et ceux de vendredi dernier. Ayons l’honnêteté de reconnaître, toutes et tous ici présents, que nous av...
Refuser d’aller combattre ces monstres sur leur sol, c’est se résoudre, mes chers collègues, à ce que cette guerre se livre sur le nôtre. Il faut associer tous les pays de la région : la Russie, l’Iran, l’Arabie Saoudite, le Liban et l’Égypte à la coalition internationale, pour espérer conduire avec succès cette intervention, dont la légitimité doit être renforcée par un mandat des Nations unies. Pour nous, cette étape est indispensable : il faut donc, en urgence, adopter une résolution en ce sens.
Si nous ne menons pas cette guerre, cela veut dire que nous acceptons de vivre plusieurs décennies de terreur, que nous acceptons que nos enfants grandissent dans un pays qui ne s’est pas révolté lorsque ces terroristes ont voulu nous soumettre à leurs lois folles. L’Europe des pères fondateurs doit se lever, prendre ses responsabilités pour mener avec nous ce combat. Il faut, monsieur le Premier ministre, inventer une nouvelle p...
...evons donc assécher, par tous les moyens, le marais dans lequel se développent les apprentis djihadistes. Cela passe par l’éducation et la coercition, le renforcement des moyens humains consacrés au renseignement, la lutte contre les ghettos et les discriminations, la plus grande fermeté dans notre politique de sécurité, la plus grande détermination dans notre politique de cohésion sociale. Cette guerre ne se mènera pas seulement sur le terrain militaire. Ils veulent embrigader chez nous des esprits fragiles, rendus manipulables par les frustrations accumulées. Ils enrégimentent des déséquilibrés pour en faire des soldats de la haine. Nous devons, en réponse, renforcer notre cohésion nationale, rebâtir un sens commun, veiller à ne laisser personne au bord du chemin. La lucidité, c’est aussi de ...
... l’attention à autrui, le dialogue, la tolérance et, bien sûr, la fraternité. C’est cela que les tueurs de Daech ont voulu détruire avec leurs rafales de Kalachnikov. Voici donc, en ce nouveau siècle, le retour de la barbarie, la résurgence de la violence et de la haine, avec ces adeptes de l’obscurantisme qui veulent imposer de force leur croyance à autrui, comme au temps lointain et reculé des guerres de religion. Le terrorisme vise à inspirer la frayeur, la sidération. Ce résultat ne sera pas atteint dans notre pays. On ne cède pas au terrorisme, on le combat, pour défendre la liberté – et pour la défendre ensemble, sans distinction entre nos différents partis. Nos partis sont divers, mais nous devons faire bloc et faire front. Nous devons réagir avec unité et nous rassembler face au terror...
Et il serait opportun que notre diplomatie les invite et les aide à sortir de cette ambiguïté, si elle existe toujours – je parle, bien sûr, de l’ambiguïté et non de notre diplomatie, qui, elle, existe assurément… Pour combattre efficacement Daech, il faut en effet tarir son financement. Par ses attentats sanglants, Daech nous a déclaré la guerre. Face à cela, il faut dire ce que disait Churchill dans d’autres circonstances, il y a soixante-quinze ans : « On ne nous verra ni faiblir ni faillir. » La Constitution dispose dès son article 1er que la France est une République laïque. Elle respecte toutes les croyances, mais sépare celles-ci de l’État. Dans les circonstances présentes, la laïcité est plus que jamais nécessaire, et ce à un dou...
...ations quant à la politique étrangère qui a été menée, une priorité s’impose et ne souffre aucune réserve : faire face, faire face à Daech, faire face au terrorisme, ne pas reculer, ne pas baisser la tête, rester debout avec la fermeté, la froide mais calme détermination que requièrent les drames qui ponctuent la vie des nations. Monsieur le Premier ministre, vous avez déclaré que nous sommes en guerre. Alors, comme le disait et le faisait le plus grand de vos prédécesseurs, auquel, par-delà nos différences, nous sommes tous deux très attachés, faites là ! Faire la guerre, c’est accepter d’en subir les conséquences. Si les Français prennent conscience de la gravité de la situation, ils attendent que tous les moyens soient mis en oeuvre pour assurer la sécurité dans le pays. C’est la priorité d...
...l de sécurité de l’ONU et d’appeler à la cohérence de l’Europe ainsi qu’à une grande et unique coalition. J’en viens aux décisions prises pour lutter en Irak et en Syrie contre Daech. Quand des soldats français sont en opération, le soutien de toute la nation s’impose de facto. Il s’impose d’autant plus quand la cible est une organisation criminelle bafouant toutes les valeurs. Quand on fait la guerre, il faut unir tous ceux qui combattent le même ennemi, sans exception, du gouvernement en place en Syrie à la Russie et à la Turquie, et, comme le soulignent nombre de nos amis arabes, rechercher un consensus et un agenda avec les sensibilités et expressions locales. Si l’on nous dit, comme on le fait à juste titre, que la base de Daech est l’Irak, il faudra bien à l’avenir s’interroger et tirer ...
...ils ne sombrent pas dans les pires turpitudes comme le souhaite l’ennemi que nous devons affronter et combattre sans pitié. Je parle bien des peuples du monde, parce que les terribles images de ce vendredi soir sanglant dans notre capitale et la frayeur qui s’est abattue sur notre pays nous ont donné un aperçu de ce que vivent tant de peuples et les milliers de réfugiés qui fuient les théâtres de guerre, notamment en Syrie et en Irak, où prospère Daech. Daech, cette créature monstrueuse qui a frappé en moins d’un mois Ankara, Beyrouth et Paris, n’est pas un phénomène spontané. Daech a une histoire, dont les racines sont ancrées dans la situation de chaos provoquée par les interventions de 2003. Depuis la guerre en Afghanistan, les foyers du terrorisme international se sont multipliés. Al-Qaïda,...
Monsieur le président du Congrès, monsieur le président du Sénat, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, chers collègues, « Ma politique étrangère et ma politique intérieure, c’est tout un. Politique intérieure, je fais la guerre ; politique étrangère, je fais la guerre. Je fais toujours la guerre. » Georges Clemenceau, 1918. Cette phrase devrait nous inspirer aujourd’hui où l’État islamique a attaqué la France au coeur de Paris. C’est le meilleur hommage que nous puissions rendre aux victimes de cette barbarie, de cette lâcheté, de cette guerre totale que nous livre l’État islamique. Le Président de la République a app...
... la République demander leur abrogation. Urgence face à l’islamisme radical. Il faut expulser les imams qui prêchent la haine et fermer les mosquées salafistes, comme a su le faire la Tunisie. Je n’ai pas entendu le Président de la République aborder cette question fondamentale. À l’évidence, ces questions peuvent gêner, mais ce sont celles que se posent tous nos compatriotes aujourd’hui. Cette guerre sera longue et difficile, contre un ennemi multiforme et tentaculaire. Elle exige de notre part une réponse totale, comme celle qu’avait faite Clemenceau en 1918. Voilà pourquoi il est vital de mobiliser nos concitoyens et d’appeler à l’effort patriotique. Le drapeau tricolore a été brandi comme un symbole de notre liberté dans le monde entier. Il est important de réapprendre à notre peuple de s...