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Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, pour la quatrième fois depuis novembre 2015, nous sommes sollicités pour voter l’état dit d’urgence, une urgence qui dure et qui serait cette fois justifiée par l’horrible massacre de masse de Nice. Quatre-vingt-quatre victimes, dont vingt à trente étaient de confession musulmane selon le recteur de la mosquée de Marseille. L’état d’urgence est donc, une fois de plus, votre réponse. Six mois de plus ! Et demain ? Pourtant, monsieur le Premier ministre, vous avez dit à l’instant que jamais vous n’accepteriez de législation d’exception. Mais l’état d’urgence continu est déjà une législation ...
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, la France a peur, toute la France. À Nice, dans toutes les villes, dans tous les villages, même au pied du Mont Blanc, à Passy, dans ma circonscription, dont une famille en voyage à Nice, a été décimée. Les Français attendent des mesures fortes, au-delà des symboles et des déclarations d’intention. J’entends les arguments juridique set j’y suis sensible. Mais ne tombons pas dans l’excès de juridisme pour éviter de prendre des mesures fo...
L’attentat de Nice, comme ceux du 7 janvier puis du 13 novembre 2015 rendent nécessaire, comme chacun l’a dit au cours de cette soirée, l’union nationale. Mais ils nécessitent aussi une protection – enfin – efficace de la population française contre le risque terroriste. Nous avons, ces derniers mois et même depuis plusieurs années, monsieur le Premier ministre, eu le sentiment que nous avions, et depuis trop long...
Monsieur le Premier ministre, résumons-nous : attentat de Charlie-Hebdo, attentat du Bataclan et dans tout Paris, voitures lancées contre des foules dans diverses villes de France, décapitation de Saint-Quentin-Fallavier, meurtre islamiste de Magnanville, attentat de Nice, attaque au couteau dans les Alpes, attentat déjoué aux alentours de Perpignan contre un militaire gradé, puis divers événements. Il n’y a que dans notre pays qu’un gouvernement élu peut rester en place après un tel chaos. Monsieur Cazeneuve, je vous le dis : je ne dispute ni de votre patriotisme ni de votre professionnalisme. Vous êtes un Français ayant de vrais désirs de sécurité. Oui mais vo...
Chers collègues, je voulais tout d’abord apporter tout mon soutien aux familles comme aux amis des victimes de la tragédie de Nice. Je remercie pour leur dévouement les policiers présents – en trop faible nombre – ce jour-là, ainsi que le personnel médical de la ville. Nous étions tous, sans exception, aux côtés du Président de République le 13 novembre lors de l’annonce de l’état d’urgence. Nous avons ensuite été six à nous opposer à sa première prolongation. Dès le mois de janvier, les rapports parlementaires se sont suc...
Entre le 7 janvier 2015, jour de l’attaque contre Charlie-Hebdo, et le 14 juillet 2016, jour du massacre de Nice, les terroristes ont tué dans notre pays plus de deux cent trente innocents. S’il me paraît donc évident que l’état d’urgence doit être prolongé, vous jouez – comme toujours – petit bras : votre projet de loi prorogeant l’état d’urgence n’est en effet pas à la hauteur du danger qui menace les Français. En commission des lois, votre majorité a rejeté la plupart des propositions que notre groupe ...
Je voudrais évoquer ici les conséquences de la prorogation de l’état d’urgence sur les grands événements estivaux de notre pays. Je ne vous cache pas qu’au lendemain de la tragédie de Nice, les élus, les habitants, les commerçants, les représentants associatifs se sont légitimement interrogés sur le maintien notamment des fêtes de Bayonne. En effet, elles occupent le cinquième rang mondial pour leur fréquentation : 1,2 millions de festaïres viennent – souvent de très loin – vivre cinq jours et cinq nuits de fête. Le centre ancien de Bayonne, ville d’art et d’histoire, leur sert d...
...ait de l’état d’urgence ? Rien. Vous en avez fait comme toujours des confettis de paroles, du parfum de bonne conscience. Vous n’en avez rien fait parce que vous êtes des incapables d’État. Aujourd’hui, vous demandez qu’on vous confie de nouveau un état d’urgence, mais qu’allez-vous en faire ? Vous avez peur de tout, vous avez peur des mots. Si l’état d’urgence avait été appliqué, l’assassin de Nice n’aurait pas été là et, je vous le dis, que cela vous plaise ou non, ces morts vous regardent et vous aurez des comptes à leur rendre, bande d’incapables.
Messieurs les ministres, 236 morts, en dix-huit mois, des femmes, des hommes, des enfants, de jeunes enfants. La France n’a jamais connu cela depuis la guerre d’Algérie. La France est visée comme les autres pays occidentaux, mais, ne nous leurrons pas, elle est visée bien plus que nos voisins. Paris et Nice découvrent une situation que l’on croyait réservée à Tel-Aviv et à Beyrouth. Nous sommes en guerre. Si nous ne l’admettons pas, si nous n’en tirons pas les conséquences, nous commettons une erreur historique. La réponse n’est pas dans la routine, elle n’est pas dans le banal. Elle est dans l’exception. L’union, oui, à la condition qu’elle soit le préalable à l’action et non le substitut. Oui, l...
...ervices de renseignement et à la justice afin qu’ils soient efficaces. Vous avez dit, monsieur Jacob, que les Français étaient en colère. C’est vrai, mais ce que réclament les Niçois et nos compatriotes, ce sont surtout des explications et non l’instauration d’un état policier permanent. Comment est-il possible, par exemple, qu’un camion de dix-huit tonnes ait pu tourner dans le centre-ville de Nice pendant une journée entière sous l’objectif des caméras de la ville ? Comment est-il possible qu’un camion ait pu accéder à un centre-ville interdit et à une zone piétonne interdite ? Alors, oui, ils ont toutes les raisons du monde d’être en colère et je ne pense pas que qui que ce soit ici dans cet hémicycle puisse faire parler les Français en sachant exactement ce que chacun d’entre eux désir...
... ça va mieux », faire cesser l’état d’urgence le 26 juillet, alors même que vous avez dit, monsieur le Premier ministre, qu’un gros attentat avait été déjoué pendant l’Euro ? Aujourd’hui, n’oublions pas non plus les autres pays qui subissent également ces attentats barbares. Nous devons lutter de toutes nos forces, avec les services de l’ordre et les services de santé, qui ont été remarquables, à Nice notamment, et avec les moyens de la démocratie. Il faut aller plus loin. Il faut changer notre politique étrangère et arrêter de nous tromper d’ennemi, comme vous l’avez fait jusqu’à présent. Il faut aussi se réarmer moralement et lutter contre l’idéologie morbide et assassine qui nous attaque et nous attaquera encore, dites-vous. Il faut moins de complaisance à l’égard des États qui la soutienn...