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... et, je l’espère, d’un vote unanime de notre assemblée. J’en citerai trois. La première est au coeur de notre engagement. Je l’ai dit à la tribune du Congrès, je le redis ici : Daech ne nous combat pas pour ce que nous faisons, mais pour ce que nous sommes. Ne nous trompons pas : nous sommes face à une organisation totalitaire, qui veut détruire notre mode de vie, abattre nos valeurs et semer la guerre civile au nom d’une idéologie, qui est celle du salafisme djihadiste. Nous sommes face à une organisation qui emploie des techniques d’endoctrinement de type sectaire et qui veut semer le chaos, se déployant dans la peur et la terreur qu’elle inspire et qu’elle organise. Nous sommes face à une organisation qui hait ce que nous sommes, qui hait nos valeurs, qui hait notre diversité. N’oublions ja...
...ous ici, sur tous les bancs, du renforcement possible de la coalition internationale. Nous nous réjouissons que la Russie, touchée elle aussi par le terrorisme, frappe également, même si c’est encore trop peu, les intérêts et les installations de Daech. Mais ne nous trompons pas de débat, mes chers collègues. La recherche de la cohérence et de l’efficacité nous a conduits à ne jamais confondre la guerre contre Daech et l’action diplomatique pour la stabilité de la Syrie et à mener les deux de concert, une telle simultanéité étant essentielle. En effet, notre pays est engagé dans une intense activité diplomatique pour fédérer toutes les forces déterminées à combattre Daech. À l’initiative de la France, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté à l’unanimité la résolution 2249, qui offre ...
...où l’on s’exprime par son vote et non par les armes ; cette vie où les mots de liberté, d’égalité et de fraternité ont encore un sens. Oui, cette vie-là a été frappée, et elle le fut par des djihadistes français qui préfèrent mourir pour un califat intégriste plutôt que de vivre dans le pays des droits de l’homme. Pour ceux qui hésiteraient encore à mettre les mots sur les faits, nous sommes en guerre face à une organisation puissante et structurée, face à un État fanatique. Contre cet ennemi, monsieur le Premier ministre, le groupe Les Républicains n’a jamais esquivé ses responsabilités. Pour l’engagement de nos forces armées en Irak, pour l’extension des opérations au-dessus de la Syrie, pour la prolongation de l’état d’urgence, nous avons fait notre devoir, et nous allons encore le faire a...
Palmyre n’est plus. Quant à Damas, sa chute n’a pu être évitée que par l’intervention russe. Cette impasse est le résultat d’une vision diplomatique erronée. Le leitmotiv du « ni Assad ni Daech » fut une erreur. Nous ne faisons preuve d’aucune complaisance à l’égard du président syrien, mais lorsqu’on fait la guerre et que l’on doit protéger les Français des représailles, on ne multiplie pas ses adversaires et, au surplus, on ne méprise pas ses éventuels alliés.
...publique et du Gouvernement et soutenons les décisions graves qui ont été prises. Lorsque la barbarie frappe notre pays, la cohésion nationale et le consensus politique s’inscrivent comme une évidence à consolider chaque jour, au même titre que le rejet des amalgames, du racisme, de l’extrémisme et de l’intolérance. Ces attentats nous rappellent, de la pire manière qui soit, que la France est en guerre. Nos adversaires agissent sur plusieurs fronts, sur notre sol comme à l’étranger. Notre ennemi peut revêtir divers noms : Daech, Al-Qaïda, Al-Mourabitoune, Al-Nosra, Fajr Libya, Boko Haram, etc. En réalité, il s’agit de la même folie barbare, de la même dérive sectaire, baignée dans une idéologie de mort sans rémission possible. Notre ennemi n’a qu’un seul objectif : nous détruire, détruire les v...
Enfin, la France doit prendre l’initiative de relancer l’Europe de la défense que le groupe UDI appelle de ses voeux depuis des années. Souvenons-nous que l’Europe a été créée au lendemain de la Seconde guerre mondiale pour préserver la paix. L’Europe des pères fondateurs, qui s’est éloignée de ses citoyens au fil des années, doit aujourd’hui trouver un nouveau souffle. C’est en unissant leurs forces et en mutualisant leurs moyens, notamment les échanges de renseignement, que les États membres lutteront plus efficacement contre le terrorisme et protégeront le peuple européen de la barbarie. L’effort de...
..., chacun conçoit bien que la question de l’autorisation de la prolongation de l’engagement des forces aériennes françaises au-dessus du territoire syrien, sur laquelle nous nous prononcerons tout à l’heure, prend un sens particulier à la lumière des événements tragiques que nous avons vécus au cours des deux dernières semaines et qui ont changé la donne, qu’on le veuille ou non. La France est en guerre au regard du droit international, et notamment de l’article 51 de la Charte des Nations unies, qui dispose qu’un État peut recourir à la légitime défense –et donc entrer en guerre – dès lors qu’il fait l’objet d’une agression armée. La France est en guerre parce que les attaques perpétrées à Paris et Saint-Denis et les projets avortés grâce à l’action de nos forces de sécurité intérieure constit...
Madame la présidente, monsieur le Premier ministre, madame et messieurs les ministres, chers collègues, comme le Président de la République l’a déclaré devant le Congrès la semaine dernière, nous sommes en guerre. Nous sommes en guerre contre des terroristes barbares qui ont pris pour cible ce que nous sommes, les symboles d’un mode de vie libre, laïque et pacifique. Il s’agit d’une guerre d’un autre type, qui n’est plus conventionnelle, entre États, mais a quitté les champs de bataille et les états-majors. C’est une guerre asymétrique fondée sur l’hyper-terrorisme, une guerre qui est descendue dans la r...
...où vient Daech ? Quel est le but de cette intervention ? Celle-ci est-elle légale ? Comment vaincre Daech ? Quel cadre multilatéral mettre en place ? En préambule, je souhaite rappeler l’origine de ce groupe terroriste. Daech est la « créature des États-Unis », selon les mots d’Hillary Clinton. C’est un monstre hérité de l’intervention anglo-américaine en Irak en 2003, qui a créé un chaos et une guerre interconfessionnelle affectant l’ensemble de la région. La marginalisation institutionnelle, politique et sociale des sunnites irakiens et syriens les a fait basculer dans l’impasse mortifère de l’islamisme radical. Les puissances occidentales, avec leurs alliés régionaux, ont persisté à vouloir construire leur hégémonie sur cette région, qui représente pour eux un enjeu majeur, en matière d’éne...