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C’est vrai aujourd’hui et ça le restera demain. Nous devons par ailleurs déconstruire une à une toutes les raisons illusoires qui conduisent certains États de la région, si ce n’est à accepter, du moins à tolérer la présence de Daech sur les territoires syrien et irakien, au nom de puissants intérêts stratégiques et géostratégiques. De ce point de vue, l’ambiguïté qui caractérise l’engagement de la Turquie au sein de la coalition doit être rapidement levée.
... califat intégriste plutôt que de vivre dans le pays des droits de l’homme. Pour ceux qui hésiteraient encore à mettre les mots sur les faits, nous sommes en guerre face à une organisation puissante et structurée, face à un État fanatique. Contre cet ennemi, monsieur le Premier ministre, le groupe Les Républicains n’a jamais esquivé ses responsabilités. Pour l’engagement de nos forces armées en Irak, pour l’extension des opérations au-dessus de la Syrie, pour la prolongation de l’état d’urgence, nous avons fait notre devoir, et nous allons encore le faire aujourd’hui. Mais depuis plus d’un an, aussi, nous avons lancé l’alerte : lorsqu’on fait la guerre, il faut se donner les moyens de la gagner. Or, nous sommes loin du but. Après des mois de bombardement, l’adversaire reste redoutable. Il s...
... à la porosité de la frontière, par laquelle transitent les combattants étrangers. C’est indispensable aussi pour aider les Kurdes, dont la bravoure ne se dément pas. Toujours sur le plan militaire, nous devons aussi avoir le courage d’anticiper l’étape d’après et les actions au sol. L’État islamique sera affaibli depuis les airs mais il ne sera vaincu qu’au sol. Ne répétons pas les erreurs de l’Irak ou de l’Afghanistan…
En revanche, il faut penser les actions au sol avec ceux qui combattent effectivement l’État Islamique en Syrie et en Irak et avec les États de la région, qui sont les plus directement menacés. C’est à eux qu’il revient d’éradiquer le mal qui menace désormais une immense région allant du Pakistan au Nigeria et dont le Yémen et la Libye constituent les cibles les plus fragiles.
... d’humanité. Ces terroristes ne cesseront de nous frapper que le jour où nous les aurons anéantis. C’est pourquoi notre combat doit être total. Or, nous avons laissé Daech prendre une ampleur inédite. Cette hydre, ce monstre à plusieurs têtes enfanté par la barbarie et les renoncements coupables de la communauté internationale ne cesse d’étendre son emprise territoriale, plus particulièrement en Irak et en Syrie. Ce ne sont pas seulement des points sur une carte qui passent d’un camp à un autre : pour les populations civiles, sunnites ou non, chaque conquête territoriale des islamistes fanatisés est synonyme de nouvelles souffrances. Des crimes à grande échelle sont commis. Des massacres et des exactions sont perpétrés sans relâche contre les plus vulnérables, plus particulièrement les femmes...
...t son but. Cette guerre d’un type nouveau se caractérise par une continuité des menaces intérieure et extérieure. Notre réponse doit donc être elle aussi intérieure et extérieure. Nous avons adopté la semaine dernière plusieurs mesures visant à renforcer la sécurité des Français. Le débat que nous avons aujourd’hui doit préciser le sens, les objectifs et les contours de notre action militaire en Irak et en Syrie. De part et d’autre de la frontière entre ces deux pays, l’autoproclamé État islamique administre, après l’avoir conquis par la force et hors de tout cadre international, un territoire aussi vaste que la Belgique. Il y lève l’impôt et y gère les services publics. Il y organise un commerce qui échappe lui aussi à toute règle et lui permet de financer ses actions criminelles. Il y déve...
...ntre États, mais a quitté les champs de bataille et les états-majors. C’est une guerre asymétrique fondée sur l’hyper-terrorisme, une guerre qui est descendue dans la rue, dans les cafés et dans les salles de spectacles et qui tue des désarmés. Nous sommes en guerre contre Daech. Issue d’une branche dissidente d’Al-Qaïda, cette organisation terroriste, autoproclamée depuis 2014 État islamique en Irak et au Levant, est devenue peu à peu la plus puissante et la plus dangereuse dans la région et dans le monde, en raison d’abord de l’immense territoire qu’elle contrôle. En effet, Daech étend son influence sur environ la moitié des territoires irakien et syrien, contrôlant les principaux points de communications et axes stratégiques que sont les villes, les fleuves et les postes-frontières. Ambit...
... après l’étude de plusieurs questions. D’où vient Daech ? Quel est le but de cette intervention ? Celle-ci est-elle légale ? Comment vaincre Daech ? Quel cadre multilatéral mettre en place ? En préambule, je souhaite rappeler l’origine de ce groupe terroriste. Daech est la « créature des États-Unis », selon les mots d’Hillary Clinton. C’est un monstre hérité de l’intervention anglo-américaine en Irak en 2003, qui a créé un chaos et une guerre interconfessionnelle affectant l’ensemble de la région. La marginalisation institutionnelle, politique et sociale des sunnites irakiens et syriens les a fait basculer dans l’impasse mortifère de l’islamisme radical. Les puissances occidentales, avec leurs alliés régionaux, ont persisté à vouloir construire leur hégémonie sur cette région, qui représente...