Interventions sur "médecin"

83 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer :

Je suis stupéfait des propos tenus par Mme la ministre. Au moment où il faudrait envisager d’étendre ce dispositif à toutes les femmes qui exercent des professions libérales de santé, vous vous arc-boutez pour en exclure des femmes médecins, parmi lesquelles, madame la ministre, beaucoup travaillent à temps partiel et sont conduites à choisir un secteur pour pouvoir vivre de leur métier, nourrir leurs enfants et couvrir leurs frais professionnels.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer :

Votre argument selon lequel ce dispositif est un moyen d’appâter les femmes médecins est choquant. Je ne comprends pas que vous puissiez tenir de tels propos ni adopter une telle ligne. Nous avons été sollicités par un grand nombre de femmes médecins depuis la tenue de ce débat en commission : c’est un cri unanime de protestation contre le choix du Gouvernement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Sebaoun :

Adoptons, dans ce débat, une position équilibrée. Si j’ai défendu en commission la position du groupe Les Républicains, c’est parce que l’exposé des motifs précise – je vous le lis pour vous expliquer pourquoi notre trouble est réel – que le dispositif vise « la rémunération durant le congé maternité et paternité des médecins qui exercent à titre libéral et qui respectent les tarifs opposables, ou du moins modèrent leur pratique tarifaire ». J’avais donc compris, madame la ministre, que l’immense majorité des médecins femmes qui sont en secteur 2 modèrent réellement leur pratique tarifaire et que donc, dans l’immense majorité des cas, le dépassement est très faible. Dans ce cadre, il m’avait semblé que ces femmes po...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Bapt, rapporteur de la commission des affaires sociales :

Enfin, madame la ministre, les prises en charge de cotisations sont majorées en secteur 1 par rapport au secteur 2. Mais il me semble que vous avez déclaré, au cours d’un débat, que lorsqu’un médecin pratique des dépassements d’honoraires dans certaines consultations et s’en tient au tarif conventionnel dans d’autres, les prises en charge de cotisations sociales sont proportionnelles à la part de consultations facturées en secteur 1. Cela introduit une difficulté supplémentaire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Delaunay, rapporteure de la commission des affaires sociales :

Cette proposition très intéressante montre que le Gouvernement fait un nouvel effort en faveur des zones sous-dotées. Elle a deux avantages. D’une part, elle assure des remplaçants aux médecins installés dans ces zones sous-dotées, comme l’a souligné Mme la ministre. D’autre part, elle est susceptible de susciter des vocations : les remplaçants qui auront exercé dans les zones sous-dotées pourront s’apercevoir que cette pratique répond à leurs attentes et décider alors de s’y installer. En d’autres termes, certains de ces remplaçants seront très probablement des futurs médecins en zone...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Le Houerou, rapporteure de la commission des affaires sociales :

Vous proposez, madame la ministre, de constituer des équipes de médecins libéraux remplaçants auprès des ARS pour soutenir les médecins libéraux installés en zone sous-dense. Je souhaite vous faire part d’une réserve sur cette proposition. En effet, dans ma région, je n’ai pas connaissance de véritables problèmes de remplacement. Au contraire, je considère que cette mesure pourrait constituer un frein à l’installation en zone sous-dense, car les jeunes médecins se sa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Door :

Madame Le Houerou, je ne suis pas du tout de votre avis. Il y a plusieurs dizaines d’années, j’ai assuré des remplacements, mais aujourd’hui, les médecins ne trouvent pas toujours de remplaçants et sont parfois contraints de fermer leur cabinet pendant leurs vacances ou leurs formations. L’Association nationale des étudiants en médecine de France et le Regroupement autonome des généralistes jeunes installés et remplaçants – ReAGJIR – souhaitent justement pouvoir faire des remplacements, à condition, bien entendu, de conclure une forme de contrat. ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Door :

J’avais proposé de faire de même avec les médecins retraités qui s’embêtent chez eux et qui ont peut-être envie d’avoir une activité. Cela n’a pas fonctionné : plusieurs années de suite, cette mesure n’a pas été adoptée, car nous demandions bien entendu des compensations – non pas au niveau de l’ARS, mais en matière de cumul emploi-retraite ou de cotisations retraite. Aujourd’hui, nous ne parlons pas des retraités, mais des jeunes. Madame Le Ho...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Sebaoun :

Je suis, moi aussi, favorable à cette idée. Cependant, je souhaite demander deux précisions à la ministre. Confirmez-vous, madame la ministre, que votre amendement n’oblige pas les jeunes médecins à avoir soutenu une thèse, et que ces derniers doivent avoir, pour une durée limitée, l’accord du Conseil de l’ordre ? Nous parlons bien d’un contrat à durée limitée. Comment tous ces éléments vont-ils s’articuler ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Le Callennec :

Il faudra comptabiliser tout ce que le FIR devra prendre en charge ! Madame la ministre, vous nous avez parlé des étudiants. Je vous suis sur ce point, mais il est aussi question, dans votre amendement, des médecins spécialisés en médecine générale et des assistants spécialistes à temps partiel au sein d’un établissement public de santé. J’en déduis que ce statut de praticien territorial médical de remplacement ne concernera pas que les étudiants. Comme Mme Le Houerou, je me demande à quoi correspond le « niveau minimal d’activité dans les zones sous-denses » auquel s’engageront les médecins remplaçants. Q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Le Houerou, rapporteure de la commission des affaires sociales :

Le présent amendement qui propose un conventionnement sélectif des médecins permet une régulation de l’installation des médecins en libéral. C’est un outil supplémentaire pour répondre au déficit des médecins dans de nombreux territoires de notre pays. Il renvoie cette régulation aux ARS – agences régionales de santé – en lien avec les professionnels de santé. Les outils de démocratie sanitaire mis en place par la loi de modernisation de notre système de santé contribue...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Le Houerou, rapporteure de la commission des affaires sociales :

Je vais conclure, monsieur le président. Face à la revendication des jeunes médecins de préserver leur liberté d’installation, je propose le droit à l’accès aux soins pour tous. Dans ma circonscription, chacun ne bénéficie pas d’un médecin traitant, pas plus que d’un médecin spécialiste pédiatre ou gériatre. Les salles d’attente sont pleines, les médecins sont dépassés par les sollicitations.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Costes :

...a multiplié les opérations financières. La ministre vient encore de faire adopter un amendement en ce sens. Les collectivités, l’État, tout le monde a fait les efforts nécessaires. Aujourd’hui, la situation est devenue intenable sur nos territoires ruraux. Tout à l’heure, j’ai bien entendu la proposition visant à favoriser les remplaçants. Mais la situation est extrêmement tendue même lorsque les médecins travaillent en permanence, à temps complet, sur leurs territoires. Aujourd’hui, la situation est moralement inacceptable. Je pourrais vous donner des exemples à foison de collectivités qui font les efforts nécessaires. Dans ma circonscription, je peux vous citer le cas d’une collectivité qui a payé trois chasseurs de tête successifs pour trouver un médecin, et qui n’en a toujours pas trouvé. Da...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylviane Bulteau :

Le présent amendement est quasi identique aux précédents. Il s’en différencie dans la mesure où il propose une expérimentation du conventionnement à l’assurance maladie d’un médecin s’installant en zone sur-dense, sur une durée de trois ans. Je veux moi aussi vous livrer quelques chiffres car j’ai parfois l’impression qu’on ne vit pas dans le même pays. Je rappelle que 3,2 millions d’usagers vivent dans un désert médical, c’est-à-dire un territoire où la densité médicale est inférieure d’au moins 60 % à la moyenne nationale, selon une étude de la revue UFC Que Choisir de 201...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylviane Bulteau :

Pour ma part, je trouve cela scandaleux. Les « doctors » vont se vendre dans des espaces habituellement réservés à des rendez-vous galants. Il a été à plusieurs fois question des pharmaciens. Dans les territoires où il n’y a plus de médecins, le pharmacien peut lui aussi mettre la clé sous la porte. L’installation d’un médecin conditionne beaucoup la vie des communes et des quartiers. Le temps où il y avait un médecin par village est révolu, on le sait. L’amendement repose sur du donnant-donnant. Beaucoup d’argent public, M. Costes l’a rappelé, émanant des collectivités, de l’État est investi pour attirer les jeunes médecins. Et ce...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Delaunay, rapporteure de la commission des affaires sociales :

J’exprimerai trois types de réserves qui me font craindre que le dispositif ne sera pas opérant. Premièrement, le sujet est très différent pour la médecine générale et pour ce qu’on appelle les spécialités. En particulier, les zones sur-denses sont beaucoup plus faciles à délimiter précisément pour les spécialités, notamment pour certaines spécialités que je qualifierai d’urbaines et qui conduisent à la désertification de tous les territoires alentours. Deux exemples : les dermatologues et les urologues. Les traiter de la même façon ne me paraît pa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Delaunay, rapporteure de la commission des affaires sociales :

…d’adopter cet amendement au lendemain de la signature d’une convention alors que ce sujet n’a pas été inclus dans la convention et qu’il n’y a pas eu véritablement de concertation. Quant à l’amendement qui propose une expérimentation, je crains que si l’expérimentation se déroule en Aquitaine, les médecins qui auront été refoulés des zones sur-denses de l’Aquitaine n’aillent pas obligatoirement s’installer à Valenciennes ou à Denain et que, de ce fait, l’expérimentation soit faussée. Telles sont mes réserves personnelles, mais l’amendement no 154 a été adopté par la commission et je dois exprimer l’avis favorable, bien que j’aie demandé à Mme Le Houerou de le présenter.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

Ainsi, la petite ville de Mûr-de-Bretagne, un peu connue par le Tour de France, qui comptait trois médecins voilà encore dix-huit mois, n’en a plus aucun. Dans le secteur de Loudéac, on compte neuf médecins en moins, et ce secteur s’agrandit de plus en plus.