Interventions sur "école"

46 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Travert :

Le pacte républicain, c'est l'école du respect et non un système répressif, c'est la volonté de préparer l'école de demain, de former des citoyens. Telle est l'ambition que nous portons pour un système éducatif puissant qui soit garant de l'égalité des chances pour l'ensemble des élèves. C'est pourquoi, je vous invite, mes chers collègues, à voter en faveur de cette proposition de loi qui mettra un terme à l'injustice et à la poli...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Doucet, rapporteure de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

C'est dire le décalage de la politique française en matière éducative, à ce moment-là, avec les perspectives européennes. En effet, en janvier 2011, le jour même d'entrée en vigueur de cette loi, la Commission européenne, dans une communication faite au Parlement européen, proposait les différents aspects d'une politique contre l'abandon scolaire. On y trouvait des préconisations centrées sur l'école visant à améliorer le climat scolaire : création d'environnements d'apprentissage favorables, meilleure coopération avec les parents à l'aide de systèmes d'alerte rapide, meilleure orientation, tutorat et j'y insiste soutien financier aux familles. Nulle trace de sanction contre celles-ci. Ma deuxième remarque, c'est que la présente initiative s'inscrit dans un calendrier, puisque nous exami...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomes :

...On parle de l'absentéisme. La question est celle de l'obligation scolaire, qui est étroitement liée à la gratuité de l'enseignement et au principe de laïcité. C'est là un triptyque aussi indissociable que celui de « Liberté, égalité, fraternité ». La scolarisation est un droit autant qu'un devoir, parce qu'elle ne vise qu'à une seule chose : garantir à chacun les mêmes chances, en conservant à l'école sa vocation, l'émancipation individuelle et collective. Et nous devons veiller à ce que tous nos jeunes y accèdent, aujourd'hui peut-être plus encore qu'hier, dans cette période si difficile pour la jeunesse du pays. Le sujet, c'est aussi celui de la lutte contre le décrochage scolaire, si chère, à juste titre, au ministre de l'éducation nationale actuel, mais qui était également au coeur des pr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomes :

Vous avez donc choisi cette voie tout en nous expliquant que vous alliez refonder l'école de la République formidable, noble ambition que nous partageons : quelle belle perspective de refonder l'école de la République. Mais refonder l'école nécessite une union sacrée.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

...ffet, conçue et présentée dans une optique purement sécuritaire et punitive, comme cela a été rappelé en faisant référence à la funeste loi LOPPSI 2 qu'il faudra également réviser le moment venu , cette loi amalgamait absentéisme et violence, elle confondait responsabilisation et stigmatisation des parents. Or, dans la vraie vie car c'est bien de cela qu'il s'agit : la vraie vie ! , quand l'école et les tensions dont elle peut être le lieu ne sont pas instrumentalisées, que constate-t-on ? Tout simplement que l'absentéisme est un phénomène bien connu, documenté et pris en charge par les institutions. Nul besoin de découvrir, comme certains ont fait mine de le faire il y a quelques années, la gravité d'un problème qui aurait été nié pour des raisons prétendument « idéologiques » le mot t...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomes :

Le projet de loi, malheureusement, s'inscrit radicalement dans une perspective contraire. C'est un texte de règlement de comptes ; or on ne refonde pas l'école à coups d'anathèmes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVirginie Duby-Muller :

...irale de la marginalisation et de la violence. Aussi, si l'on ne peut pas affirmer que l'absentéisme et l'échec scolaire, pas plus que les difficultés familiales, sont seuls à l'origine de la délinquance, on ne peut pas nier le rôle qu'ils jouent dans le basculement. En effet, si tous les jeunes en échec scolaire ne sont pas des délinquants, une immense majorité de ces derniers n'a pas réussi à l'école. De même, on ne peut pas nier que l'échec scolaire, entraîné par l'absentéisme, débouche sur une insertion difficile sur le marché du travail et entraîne des risques de chômage élevé. On retrouve là les 150 000 « décrocheurs » qui quittent l'école sans formation, sans diplôme et par la suite sans emploi et dont il va falloir sérieusement vous occuper madame la ministre. Il faut par conséquent ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

Dans le même temps, nous regardons comme essentielle la relation avec les parents. Certes, j'énonce une évidence, mais c'est bien entendu avec les parents que doivent être identifiées les difficultés d'ordre personnel ou scolaire qui se traduisent par l'absentéisme à l'école ; c'est avec eux que les outils et les actions pour y remédier doivent être définis, mais, je le répète, pas sur le mode de la sanction aveugle, et sans les présupposés qui étaient ceux de la précédente majorité. Pour ce qui nous concerne, nous nous inscrivons dans une vraie démarche de responsabilisation et de confiance oui, de confiance ! , une démarche dont le coeur relève de l'institution...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

...ition, qui montrent une interprétation pour le moins originale des chiffres disponibles. Soyons sérieux : ce n'est pas parce que, sur 80 000 signalements annuels pour absentéisme, il n'y a eu que quelques centaines de suspensions durables des allocations familiales qu'on peut conclure que la loi Ciotti, ou la menace de son application, a permis à plus de 79 000 élèves de retrouver le chemin de l'école.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Le Roch :

...contraire être conforté et amélioré. La stigmatisation de toute une famille est insupportable. Par ailleurs, les réalités du terrain ont montré que ces dispositions étaient inadaptées, dans la mesure où une sanction automatique ne peut tenir compte des situations individuelles. Cette mesure punitive échoue à inciter les parents en perte d'autorité à obliger leurs enfants absentéistes à aller à l'école. D'autre part, l'autorité parentale ne peut expliquer, à elle seule, l'absentéisme des élèves dont les familles rencontrent des difficultés financières ou psychosociales. L'orientation par l'échec, les difficultés des élèves dans leur scolarité, les climats scolaires détériorés sont autant de causes à endiguer. L'absentéisme scolaire reste donc un défi, qu'il nous faut affronter dans l'intérêt d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

Comment peut-on le croire ? Vous-même n'y croyez pas ! Et si vous vous en êtes persuadés, le mal est encore pire que nous ne l'imaginions. Si l'on pousse le raisonnement jusqu'au bout, cela signifie qu'en l'absence de la loi Ciotti, ces mêmes 80 000 élèves n'auraient jamais retrouvé le chemin de l'école.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Larrivé :

...usez obstinément et bizarrement de comprendre qu'il y a là une menace contre les missions mêmes de l'éducation nationale, qui se trouve tenue en échec. Vous refusez de voir que ces enfants déscolarisés, engagés dans une impasse et livrés à eux-mêmes sont les premières victimes de cet abandon, qui les prive d'une formation indispensable à leur avenir. Vous refusez de reconnaître que l'absence à l'école est trop souvent la conséquence directe d'une autre absence, celle de parents ayant renoncé à toute autorité à l'égard de leurs enfants. Et parce que vous refusez le principe même de l'autorité parentale, vous rejetez toute idée de responsabilisation des parents.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Larrivé :

...ntrée en application de cette loi Virginie Duby-Muller et Luc Chatel ont rappelé ces chiffres , l'administration a recueilli 80 000 signalements, qui ont donné lieu à 60 000 avertissements, 1 400 demandes de suspension des allocations familiales, 619 suspensions effectives et 142 rétablissements d'allocations. Ce sont environ 79 000 enfants et adolescents, qui ont ainsi retrouvé le chemin de l'école, du collège ou du lycée.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarion Maréchal-Le Pen :

...utre. Supprimer la loi Ciotti enverrait un mauvais signal aux familles et aux élèves. La sanction financière, même si elle est rarement mise en oeuvre, a pour objectif de responsabiliser les parents. Elle intervient, ne l'oublions pas, après les étapes successives d'avertissement, d'aide et de suivi, si bien que la suspension effective des allocations est survenue dans moins d'1 % des cas. Si l'école est gratuite, c'est au prix d'un effort financier national colossal, puisque l'éducation nationale est le premier budget de l'État. Cela implique des contreparties, et l'obligation d'assiduité doit en être une de la part des élèves, sous le contrôle de leurs parents. La gratuité déresponsabilise. J'en veux pour preuve le fait que les taux d'absentéisme les plus bas sont dans le privé : ils s'élèv...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Ménard :

Madame la présidente, madame la ministre, madame la rapporteure, monsieur le président de la commission des affaires culturelles et de l'éducation, l'obligation scolaire est un principe républicain auquel nous sommes tous ici particulièrement attachés, étant donné la place fondamentale de l'école dans la formation culturelle, sociale, politique, et plus encore, de tout citoyen. Les chiffres ont été cités à plusieurs reprises : 5 à 7 % des élèves sont considérés aujourd'hui comme absentéistes, soit 300 000 enfants, issus en grande partie de familles défavorisées. Cependant, la politique engagée par la droite sous la précédente législature contre l'école buissonnière a largement manqué so...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Mariani :

Madame la présidente, madame la ministre, madame la rapporteure, l'absentéisme à l'école est un fléau que nul ne saurait contester. Les causes de l'absentéisme scolaire sont complexes et extrêmement diverses, la mesure en est donc difficile. S'il est vrai que l'absentéisme global progresse, il aurait été plus utile et instructif, dans un premier temps, de mieux comprendre quel type d'absentéisme est en évolution. Or, comme à son habitude, votre majorité semble obsédée par le détrico...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLuc Chatel :

Le deuxième phénomène à l'origine de la proposition de loi Ciotti remonte à 2010. À la suite à de graves incidents survenus en milieu scolaire, le Gouvernement a organisé des états généraux de la sécurité à l'école, ayant pour but de mieux cerner et comprendre la violence et le décrochage scolaires, d'identifier les leviers de prévention les plus efficaces et de définir les modes d'action les plus appropriés pour assurer un environnement de sécurité au sein des établissements scolaires. En effet, pour permettre aux élèves de travailler dans des conditions correctes, il faut d'abord assurer la paix. Tirant ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLuc Chatel :

...je démontrerai dans quelques instants le contraire. Vous nous dites, madame la ministre déléguée, que ce dispositif est injuste et stigmatisant. Pour notre part, nous considérons que les parents ont une responsabilité considérable quant à l'assiduité de leurs enfants. C'est un fait que certaines familles refusent d'assumer leur autorité sur leur enfant, laissant libre cours à leur absentéisme. L'école, en France, est gratuite, mais elle est aussi obligatoire. Les parents ont naturellement des droits, mais ils ont une responsabilité, celle d'exercer une autorité éclairée et vigilante sur leurs enfants, car il y va de l'avenir même de ces derniers. Le dispositif de la loi Ciotti est avant tout un dispositif de responsabilisation des parents. Madame la ministre déléguée, dans votre présentation...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathieu Hanotin :

...e année à cause de l'absentéisme. Dans les collèges « ambition réussite », ce chiffre se porte à 10 %, alors qu'il est de 5,5 % pour les collèges hors ZEP. La mise en place de cette loi, force est de le constater, n'a en aucun cas fait baisser l'absentéisme. Face à cette situation, est-ce en infligeant une sanction financière aux parents que l'on permettra aux enfants de reprendre le chemin de l'école et de la réussite scolaire ? Nous ne le croyons pas. Bien au contraire, cette mesure, quand elle est appliquée, ne fait qu'ajouter de la difficulté à la difficulté. Mes chers collègues de l'opposition, vous êtes dans votre rôle. Nous n'attendons pas de M. Ciotti qu'il reconnaisse son erreur et qu'il soutienne la proposition de loi visant à abroger ce dispositif. Au regard des quelques chiffres ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Cottel :

...ragiles ou absents. Mais après ce repérage, que fait-on ? Et surtout, avant ce repérage, que fait-on ? La prévention des difficultés est en effet essentielle. Sous le gouvernement précédent, vous avez parlé de dispositifs relais, de médiateurs et de contrats avec les parents. Pourquoi pas ? Mais, en parallèle, on n'a plus formé les maîtres ni accueilli les enfants à deux ans. La refondation de l'école doit accentuer l'effort non seulement sur le primaire, comme cela a été dit, mais aussi sur la maternelle. On travaille en maternelle : il faut le savoir ! On a parfois entendu dire le contraire. De même, on a voulu supprimer les réseaux d'aide aux enfants en difficulté, qui peuvent justement travailler en amont et de façon personnelle avec les enfants. Il faut réaffirmer leur action. On a égal...