Interventions sur "élève"

43 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Doucet, rapporteure de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

... pédagogiques pour prévenir deux maux de notre système éducatif, souvent corrélés : l'absentéisme et le décrochage scolaire. Dans ce contexte, maintenir à tout prix la loi Ciotti, stigmatisante et inefficace, n'aurait aucun sens. Actuellement, la suspension des allocations familiales ne se produit qu'une fois constatée, au cours de deux mois différents dans une même année scolaire, l'absence d'un élève au moins quatre demi-journées dans le mois sans motif légitime ni excuse valable. La sanction n'intervient qu'en dernier recours, à l'issue d'un processus qui permet à la famille de faire connaître ses observations. Ce dispositif, socialement orienté, est très peu opérationnel. Le 16 octobre 2003, M. Christian Jacob, alors ministre délégué à la famille, l'avait déjà signalé au Sénat, où il décla...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Doucet, rapporteure de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

...nce, qui a examiné la situation dans ce département, a mis en avant dans son rapport « la difficulté d'évaluer l'impact réel » des CRP, puisqu'il n'a pas été possible de formuler la moindre appréciation positive ou négative sur un grand nombre d'entre eux. La proposition de loi, qui supprime deux dispositifs, préserve à juste titre la procédure d'avertissement et de rappel à la loi des parents d'élèves absentéistes. Le directeur administratif des services de l'éducation nationale, saisi par le chef d'établissement qui aura constaté l'absentéisme d'un élève, pourra toujours adresser un avertissement aux parents après les avoir mis en mesure de présenter leurs observations.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomes :

...s encore qu'hier, dans cette période si difficile pour la jeunesse du pays. Le sujet, c'est aussi celui de la lutte contre le décrochage scolaire, si chère, à juste titre, au ministre de l'éducation nationale actuel, mais qui était également au coeur des préoccupations de ses prédécesseurs. L'absentéisme n'est pas un phénomène généralisé : durant l'année scolaire 2010-2011, il a concerné 5 % des élèves. Mais il s'agit quand même de 300 000 élèves. S'il n'est certes pas généralisé, il est significatif. Nous sommes tous d'accord je le dis parce que j'ai entendu des procès quelque peu curieux pour dire que l'absentéisme est le symptôme de maux beaucoup plus profonds, dont les causes sont multiples. Nul ici ne souhaite simplifier les choses. Ces causes sont : l'environnement social des élèves...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Doucet, rapporteure de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

En revanche, elle prévoit une nouvelle procédure d'accompagnement des parents, centrée sur l'établissement et contractualisée. Celle-ci permettra de guider les personnes responsables de l'élève, avec l'aide des membres concernés de la communauté éducative, qui comprend les enseignants, les parents d'élèves, les collectivités territoriales et tous les acteurs institutionnels associés au service public de l'éducation. Il s'agit de désigner un personnel d'éducation référent pour suivre les mesures mises en oeuvre. La reprise d'une scolarité ordinaire ne doit pas se faire sous la menace mai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

Oui, l'absentéisme scolaire existe, et toutes les études montrent d'ailleurs qu'il constitue un premier signe de décrochage. Là est véritablement le danger pour la collectivité, car c'est une perte de richesse collective et de progrès que de laisser des élèves au bord du chemin. C'est bien dans cet esprit que, pour notre part, nous abordons la question de l'absentéisme : d'abord et surtout en fonction de l'intérêt de l'enfant, dont le respect est inscrit dans une convention internationale dont la France a la fierté d'être signataire depuis plus de vingt ans. À cet égard, la loi dite Ciotti prenait en quelque sorte la question à l'envers. En agitant l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

Sur un plan général, il s'agit de favoriser une atmosphère scolaire sereine, propice aux apprentissages, mais aussi au bien-être et à l'épanouissement des élèves, grâce à de bonnes conditions de travail. Sur le plan de la prévention de l'absentéisme, en particulier, l'effort est porté sur le renforcement des équipes pédagogiques et du suivi des élèves. Tout cela, mes chers collègues, a été et est rendu possible par la priorité donnée à l'éducation par le Président de la République et le Gouvernement, une priorité que nous avons concrétisée ici même par n...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVirginie Duby-Muller :

...ègue Luc Chatel, que je salue avec respect. Voici, mes chers collègues, la motivation politique du vote et de la mise en place de ce que l'on a appelé depuis la loi Ciotti, du nom de notre collègue auteur de la proposition de loi initiale, que je salue également. Entrée en vigueur début 2011, elle ne visait qu'à renforcer la lutte contre l'absentéisme scolaire qui touchait, en 2010-2011, 5 % des élèves du second degré, avec une pointe à 14,8 % en lycée professionnel. Loi qui, comme vous le savez, a fait l'objet de nombreuses controverses et caricatures, sans avoir d'ailleurs eu le temps de faire ses preuves ni même d'être évaluée. Tout juste deux ans plus tard, le nombre d'élèves absentéistes est estimé à 300 000 environ, soit 7 % du nombre total d'enfants et d'adolescents scolarisés. Un chif...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

... viennent d'être rappelées, en sont le meilleur témoignage. Le texte que nous proposons emprunte donc la seule voie envisageable, celle de la concertation avec les parents dans le cadre de la communauté éducative. Ainsi, en cas d'absentéisme constaté et réitéré, le chef d'établissement devra réunir les membres concernés de la communauté éducative, afin de proposer aux personnes responsables de l'élève une aide et un accompagnement adapté. Pour suivre les mesures à mettre en oeuvre, un personnel référent sera désigné. Voilà des mesures pragmatiques, les seules à même de nous permettre d'aborder la question de l'absentéisme dans l'ensemble de ses dimensions. Nous en verrons l'efficacité dans un cadre bien plus vaste, celui de la refondation de notre école, dont l'un des objectifs sera, bien évi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

...ission par nos collègues de l'opposition, qui montrent une interprétation pour le moins originale des chiffres disponibles. Soyons sérieux : ce n'est pas parce que, sur 80 000 signalements annuels pour absentéisme, il n'y a eu que quelques centaines de suspensions durables des allocations familiales qu'on peut conclure que la loi Ciotti, ou la menace de son application, a permis à plus de 79 000 élèves de retrouver le chemin de l'école.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Le Roch :

dont près de 144 000 décrocheurs. La suppression des allocations familiales pour les parents d'élèves absentéistes a surtout valu par son effet d'annonce sécuritaire, et l'inefficacité de cette mesure n'est donc pas à prouver. Sans surprise, comme ce fut le cas en Angleterre, ces dispositions punitives n'ont eu aucun impact sur le taux d'absentéisme scolaire, qui continue de progresser. En France, alors qu'il concernait 14 % des élèves des lycées professionnels en 2009-2010, il en touchait 15 % ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

Comment peut-on le croire ? Vous-même n'y croyez pas ! Et si vous vous en êtes persuadés, le mal est encore pire que nous ne l'imaginions. Si l'on pousse le raisonnement jusqu'au bout, cela signifie qu'en l'absence de la loi Ciotti, ces mêmes 80 000 élèves n'auraient jamais retrouvé le chemin de l'école.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarion Maréchal-Le Pen :

Madame la présidente, madame la ministre, madame la rapporteure, chers collègues, après la TVA sociale et le forfait d'aide médicale d'État, et avant que n'arrive le tour du conseiller territorial, voici venue la dernière heure de l'emblématique loi Ciotti, qui renouait avec la possibilité de suspendre les allocations familiales pour les familles d'élèves coupables d'absentéisme chronique. Avant même d'ouvrir ce débat, nous savons déjà que la principale raison de sa suppression est qu'elle émane de l'ancienne majorité de droite. Pour autant, je n'en serai pas moins critique à l'égard d'une loi qui se voulait essentiellement une loi d'affichage, même si elle portait en elle une idée judicieuse. La procédure est longue, si bien que la réponse est...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Ménard :

...dame la rapporteure, monsieur le président de la commission des affaires culturelles et de l'éducation, l'obligation scolaire est un principe républicain auquel nous sommes tous ici particulièrement attachés, étant donné la place fondamentale de l'école dans la formation culturelle, sociale, politique, et plus encore, de tout citoyen. Les chiffres ont été cités à plusieurs reprises : 5 à 7 % des élèves sont considérés aujourd'hui comme absentéistes, soit 300 000 enfants, issus en grande partie de familles défavorisées. Cependant, la politique engagée par la droite sous la précédente législature contre l'école buissonnière a largement manqué son objectif. En effet, le dispositif de suspension voire de suppression des allocations familiales prévu par la loi Ciotti a été très peu utilisé. En...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLuc Chatel :

...certaines vérités. Pour cela, je veux revenir sur l'essence, sur la genèse de cette proposition de loi, dont son auteur, Éric Ciotti, parlera sans doute bien mieux que moi dans quelques instants. En fait, ce texte trouve son origine dans la conjugaison de deux phénomènes. Le premier, c'est le constat chiffré figurant très clairement dans le rapport, le véritable fléau que représentent les 300 000 élèves qui, par leur absentéisme, se placent hors de la logique d'assiduité. Ces 300 000 élèves représentent 7 % des élèves en moyenne, mais on sait que le taux d'élèves concernés peut dépasser les 15 % dans les lycées professionnels, et même atteindre des niveaux bien supérieurs dans certains établissements. C'est un fléau parce que, non content d'aboutir à l'échec scolaire, l'absentéisme mène au décr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLuc Chatel :

...us en milieu scolaire, le Gouvernement a organisé des états généraux de la sécurité à l'école, ayant pour but de mieux cerner et comprendre la violence et le décrochage scolaires, d'identifier les leviers de prévention les plus efficaces et de définir les modes d'action les plus appropriés pour assurer un environnement de sécurité au sein des établissements scolaires. En effet, pour permettre aux élèves de travailler dans des conditions correctes, il faut d'abord assurer la paix. Tirant les enseignements de ces états généraux, le Gouvernement, avec le soutien de l'ancienne majorité, a engagé une politique dans quatre directions parallèles. La première sur laquelle j'insiste, car vous semblez l'oublier, mesdames et messieurs les membres de l'actuelle majorité était la responsabilisation des...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathieu Hanotin :

...ment, la précédente majorité avait choisi de le traiter sous l'angle de la stigmatisation. Avec cette proposition de loi, nous voilà enfin revenus à la raison. Nous allons abroger cette loi qui était non seulement stigmatisante, comme je viens de le dire, mais encore absolument inefficace contre l'absentéisme, ainsi qu'il vient d'être rappelé par nos collègues. Les chiffres sont connus : 300 000 élèves sont régulièrement absents au cours de l'année scolaire. Chaque année, 150 000 jeunes quittent le système scolaire sans aucune qualification. Dans les collèges classés éducation prioritaire de mon département, la Seine-Saint-Denis, on atteint 8 % de demi-journées perdues chaque année à cause de l'absentéisme. Dans les collèges « ambition réussite », ce chiffre se porte à 10 %, alors qu'il est de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Cottel :

...rs collègues, le problème de l'absentéisme est extrêmement complexe. Le réduire à une sanction financière à l'encontre de parents le plus souvent démunis n'est pas la solution, d'autant que l'on renforce ainsi l'exclusion des parents, enfants et adolescents concernés. Ces mêmes parents ont souvent eux-mêmes connu des situations difficiles dans leur vie sociale. Dans tous les cas, on rencontre des élèves en état de mal-être profond. J'ai moi-même été enseignant, et j'ai connu des enfants vivant une véritable phobie scolaire. Vous pensez bien qu'une mesure financière ne règle pas ce problème ! Ce n'est pas faire preuve d'angélisme que de dire cela ! J'ai écouté ce matin M. Chatel. Il a fait référence à quelques mesures curatives il a notamment parlé de réinsertion scolaire , mais aussi à des ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLuc Chatel :

...t 60 000 premiers avertissements ont été adressés aux familles. À la suite de ce premier avertissement qui correspond au courrier de l'inspecteur d'académie que j'évoquais tout à l'heure ou à la rencontre avec les autorités du lycée ou de l'inspection d'académie, et qui permet la présentation aux parents des différents dispositifs d'accompagnement et la responsabilisation , les deux tiers des élèves concernés par les signalements, soit 40 000 élèves, sont retournés à l'école. Il n'a été nécessaire de pratiquer un deuxième signalement qu'auprès de 21 964 familles. Par conséquent, à l'issue de la première étape du dispositif, on mesure déjà l'efficacité de la loi par le fait que les deux tiers des enfants concernés par un signalement retournent à l'école. Allons plus loin : à l'issue du deux...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Doucet, rapporteure de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Elle a repoussé ces amendements identiques. Je me permettrai de rappeler quelques faits ; nous avons entendu parler de précipitation et d'idéologie, mais je m'en tiendrai d'abord aux seuls faits, qui, chacun le sait, sont têtus. Dans 70 % des cas, le dispositif peut être considéré comme inefficace, puisque l'élève ne retourne pas à l'école. Pensez-vous vraiment que cela allait s'améliorer en un an ou deux ? Par ailleurs, vous prétendez que la loi a permis de résoudre plus de 90 % des cas d'absentéisme. En réalité, c'est le dialogue engagé avec les familles dès le premier signalement, et rien que lui, qui est la meilleure voie pour obtenir le retour à l'assiduité. Autre fait, ce dispositif est foncièremen...