Interventions sur "élève"

17 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

...isme scolaire est un phénomène complexe, illimité, qui touche en moyenne de 1 à 1,5 % des effectifs. C'est un phénomène aux formes et aux causes multiples qui ne saurait faire l'objet d'une réponse répressive univoque, inégale et inefficace, comme celle proposée dans la loi de 2010. Nul, je pense, ne conteste dans cet hémicycle le principe d'une obligation d'assiduité scolaire incombant à chaque élève inscrit dans un établissement. L'école est obligatoire de six à seize ans, et pour ma part je suis favorable à l'extension de cette obligation de trois à dix-huit ans. Mais, si nous avons combattu les dispositions de la loi Ciotti, ce fut à partir d'une idée simple et démontrable : on ne peut s'attaquer aux racines de l'absentéisme scolaire en se focalisant sur la responsabilité parentale sans t...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Travert :

...u changement. Il s'agit là d'une rupture, claire, nette, avec les politiques menées ces dix dernières années par les anciens gouvernements de notre pays. Oui, mes chers collègues, nous apporterons la démonstration que nos politiques visant à faire de l'Éducation nationale une institution au service de l'intérêt général, seront au rendez-vous tant attendu des Français et plus particulièrement des élèves, des enseignants, des parents. C'est tout le sens du grand débat que nous allons avoir dans les semaines à venir sur la refondation de l'école. Oui, nous pouvons le dire, l'affirmer, le démontrer, notre conception de l'éducation en France, notre conception même de l'école de la République, est bien différente des options de la majorité précédente. Oui, il y a une politique de gauche de l'éduca...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Travert :

.... L'école, c'est le ferment de la République. L'école de la République est le premier lieu où l'enfant se construit en tant qu'individu autonome et aussi en tant que citoyen. C'est le lieu d'apprentissage du vivre ensemble, de la citoyenneté et de l'égalité. C'est pourquoi le Président de la République s'est engagé à mettre en oeuvre tous les moyens nécessaires pour diviser par deux le nombre d'élèves touchés par le décrochage scolaire. Or, la loi dite « loi Ciotti » s'est inscrite dans un contexte où, l'ancien Gouvernement, dans une logique purement sécuritaire, a voulu faire de ce texte un marqueur politique et un marqueur idéologique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Travert :

.... Cette loi du Talion, oserait-on dire, cette loi du coup de menton, comme il a été dit ce matin, a été condamnée à l'époque par l'ensemble des acteurs de l'école. Aucune étude réelle n'avait non plus été faite. Or, il se trouve que le dispositif proposé dans cette loi est à la fois inefficace et trop tardif. En outre, la sanction proposée est inadaptée. Alors que les causes de l'absentéisme des élèves sont totalement différentes et variées, on veut imposer un système unique et répressif, celui de supprimer les allocations familiales.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Travert :

...té dans le département des Alpes-Maritimes, ce qui ne constitue pas une surprise. Cela prouve juste l'enthousiasme débordant des autres territoires à appliquer un tel dispositif. L'amalgame réalisé à travers cette loi entre absentéisme et délinquance n'est absolument pas la réponse adaptée au problème diagnostiqué. Cette loi est une loi de défiance envers l'école, une loi de défiance envers les élèves, une loi de défiance envers les partenaires éducatifs. Elle n'est pas dans l'esprit de justice qui anime la majorité et le Gouvernement. Aujourd'hui nous examinons une loi nouvelle : pourquoi ? L'absentéisme est un problème à la fois scolaire et social. Il est donc aujourd'hui nécessaire de restaurer le dialogue et la coresponsabilité entre les parents et les enseignants. Nous ne voulons laiss...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Travert :

...ème en apportant des mesures de soutien aux parents. En outre, il nous faudra prévoir de nouveaux dispositifs d'accompagnement des parents, portés par une contractualisation dès l'apparition des difficultés ; mettre en place des actions de re-médiation en privilégiant des actions pédagogiques adaptées aux besoins spécifiques des enfants ; créer des dispositifs d'accompagnement des parents et des élèves, notamment ceux issus des lycées professionnels, dont on sait que la situation est souvent complexe.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Travert :

Parce que l'école sera mobilisée contre le décrochage qui s'inscrit de manière durable, la mise en place de tutorat permettra l'accompagnement à la fois des élèves et des familles.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Travert :

Nous pouvons également nous appuyer sur le dispositif lancé par le ministre de l'éducation nationale, Vincent Peillon : « Objectif formation-emploi », qui devra permettre à vingt mille jeunes sortis sans diplômes du système éducatif de raccrocher. Comment pouvait-on imaginer un seul instant redonner confiance aux parents, redonner confiance aux élèves, à travers un tel dispositif ? Aujourd'hui, notre objectif est clair. Il est de permettre la réussite de tous et ce sans stigmatisation. Nous sommes mobilisés pour que le système scolaire vise l'égalité entre les enfants. L'école de la République doit combler ces déficits.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Travert :

Un soutien accru devra être proposé à la fois dans les lycées professionnels et dans les quartiers populaires. Pour répondre à notre souhait de réussite scolaire du plus grand nombre, nous devons lutter contre l'absentéisme, sans sanction mais dans le dialogue. Par la formation des maîtres, les réseaux d'aide, nous nous engageons pour porter et accompagner le projet personnel de chacun des élèves.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Travert :

Vous l'avez compris, cette proposition de loi sénatoriale fait, elle, confiance à l'école, confiance à ses élèves, confiance aux enseignants et à ses partenaires éducatifs. La question de l'absentéisme appelle, avant tout, des réponses éducatives appropriées. L'école, c'est le creuset de la République. C'est faire en sorte que chacun, quelle que soit son origine sociale, puisse être aidé, pris en charge dès les premières difficultés. Le dialogue et l'écoute sont plus que jamais nécessaires. Ils répondent a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Travert :

Le pacte républicain, c'est l'école du respect et non un système répressif, c'est la volonté de préparer l'école de demain, de former des citoyens. Telle est l'ambition que nous portons pour un système éducatif puissant qui soit garant de l'égalité des chances pour l'ensemble des élèves. C'est pourquoi, je vous invite, mes chers collègues, à voter en faveur de cette proposition de loi qui mettra un terme à l'injustice et à la politique de stigmatisation qui tenait lieu de bréviaire à l'ancienne majorité. Le groupe socialiste votera cette loi d'abrogation avec un plaisir non dissimulé. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomes :

...s encore qu'hier, dans cette période si difficile pour la jeunesse du pays. Le sujet, c'est aussi celui de la lutte contre le décrochage scolaire, si chère, à juste titre, au ministre de l'éducation nationale actuel, mais qui était également au coeur des préoccupations de ses prédécesseurs. L'absentéisme n'est pas un phénomène généralisé : durant l'année scolaire 2010-2011, il a concerné 5 % des élèves. Mais il s'agit quand même de 300 000 élèves. S'il n'est certes pas généralisé, il est significatif. Nous sommes tous d'accord je le dis parce que j'ai entendu des procès quelque peu curieux pour dire que l'absentéisme est le symptôme de maux beaucoup plus profonds, dont les causes sont multiples. Nul ici ne souhaite simplifier les choses. Ces causes sont : l'environnement social des élèves...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVirginie Duby-Muller :

...ègue Luc Chatel, que je salue avec respect. Voici, mes chers collègues, la motivation politique du vote et de la mise en place de ce que l'on a appelé depuis la loi Ciotti, du nom de notre collègue auteur de la proposition de loi initiale, que je salue également. Entrée en vigueur début 2011, elle ne visait qu'à renforcer la lutte contre l'absentéisme scolaire qui touchait, en 2010-2011, 5 % des élèves du second degré, avec une pointe à 14,8 % en lycée professionnel. Loi qui, comme vous le savez, a fait l'objet de nombreuses controverses et caricatures, sans avoir d'ailleurs eu le temps de faire ses preuves ni même d'être évaluée. Tout juste deux ans plus tard, le nombre d'élèves absentéistes est estimé à 300 000 environ, soit 7 % du nombre total d'enfants et d'adolescents scolarisés. Un chif...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Le Roch :

dont près de 144 000 décrocheurs. La suppression des allocations familiales pour les parents d'élèves absentéistes a surtout valu par son effet d'annonce sécuritaire, et l'inefficacité de cette mesure n'est donc pas à prouver. Sans surprise, comme ce fut le cas en Angleterre, ces dispositions punitives n'ont eu aucun impact sur le taux d'absentéisme scolaire, qui continue de progresser. En France, alors qu'il concernait 14 % des élèves des lycées professionnels en 2009-2010, il en touchait 15 % ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarion Maréchal-Le Pen :

Madame la présidente, madame la ministre, madame la rapporteure, chers collègues, après la TVA sociale et le forfait d'aide médicale d'État, et avant que n'arrive le tour du conseiller territorial, voici venue la dernière heure de l'emblématique loi Ciotti, qui renouait avec la possibilité de suspendre les allocations familiales pour les familles d'élèves coupables d'absentéisme chronique. Avant même d'ouvrir ce débat, nous savons déjà que la principale raison de sa suppression est qu'elle émane de l'ancienne majorité de droite. Pour autant, je n'en serai pas moins critique à l'égard d'une loi qui se voulait essentiellement une loi d'affichage, même si elle portait en elle une idée judicieuse. La procédure est longue, si bien que la réponse est...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Ménard :

...dame la rapporteure, monsieur le président de la commission des affaires culturelles et de l'éducation, l'obligation scolaire est un principe républicain auquel nous sommes tous ici particulièrement attachés, étant donné la place fondamentale de l'école dans la formation culturelle, sociale, politique, et plus encore, de tout citoyen. Les chiffres ont été cités à plusieurs reprises : 5 à 7 % des élèves sont considérés aujourd'hui comme absentéistes, soit 300 000 enfants, issus en grande partie de familles défavorisées. Cependant, la politique engagée par la droite sous la précédente législature contre l'école buissonnière a largement manqué son objectif. En effet, le dispositif de suspension voire de suppression des allocations familiales prévu par la loi Ciotti a été très peu utilisé. En...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathieu Hanotin :

...ment, la précédente majorité avait choisi de le traiter sous l'angle de la stigmatisation. Avec cette proposition de loi, nous voilà enfin revenus à la raison. Nous allons abroger cette loi qui était non seulement stigmatisante, comme je viens de le dire, mais encore absolument inefficace contre l'absentéisme, ainsi qu'il vient d'être rappelé par nos collègues. Les chiffres sont connus : 300 000 élèves sont régulièrement absents au cours de l'année scolaire. Chaque année, 150 000 jeunes quittent le système scolaire sans aucune qualification. Dans les collèges classés éducation prioritaire de mon département, la Seine-Saint-Denis, on atteint 8 % de demi-journées perdues chaque année à cause de l'absentéisme. Dans les collèges « ambition réussite », ce chiffre se porte à 10 %, alors qu'il est de...