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...é par une forme de triangulation, qui finirait par les asphyxier, avec plus d’impôts, plus de dépenses sociales et plus de déficit. Vous n’avez d’ailleurs annoncé aucune baisse d’impôts sur le revenu 2014. Les impôts frappant les classes moyennes risquent même d’augmenter si vous mettez en oeuvre la CSG progressive, qu’une large part des socialistes appellent de leurs voeux. Par ailleurs, votre pacte de solidarité deviendra un pacte d’assistanat, laissant, à l’instar des autres dépenses sociales, comme d’habitude, les classes moyennes au bord du chemin. Nous ne pourrons pas accepter que les cotisations baissent pour certains Français et pas pour les autres. Les classes moyennes n’ont pas vocation à demeurer les vaches à lait du budget de l’État. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)...
Dès 2013, nous avions, au sein du groupe UDI, sous la conduite de Jean-Louis Borloo, proposé un programme de redressement national sur lequel nous étions prêts à avancer avec le Gouvernement ; je vous le dis, monsieur le Premier ministre : nous sommes prêts et restons disponibles pour avancer sur la mise en oeuvre de ces orientations. Concernant d’abord le pacte de responsabilité, que vous annoncez depuis des mois, vous avez déclaré que plusieurs mesures seraient appliquées en 2016. Mais ce pacte, ce choc de compétitivité doit intervenir dès maintenant ; il doit même être symbolique d’un véritable tournant du quinquennat. Il ne faut pas remettre à demain ce que le groupe UDI et les entreprises de France vous réclament depuis des mois
... décrète pas, elle se construit. Vous l’avez rappelé, monsieur le Premier ministre, notre pays est confronté à des choix majeurs, qui engagent durablement son avenir. Ces choix doivent s’effectuer dans la transparence – comme le voulait Pierre Mendès France, un radical auquel vous avez fait référence – en disposant de toutes les précisions nécessaires sur les enjeux principaux. Initialement, le pacte de responsabilité devait faire l’objet d’un engagement de responsabilité séparé. Pour combattre le chômage, il est normal de soutenir les entreprises et d’alléger leurs charges. Mais ce pacte, qui porte sur 30 milliards d’euros avec le CICE, ne peut évidemment ressembler à un blanc-seing accordé aux entreprises, qui l’utiliseraient à leur convenance, sans toujours embaucher ou investir davantage....
...e et contre-productive et la nécessité d’entreprendre des réformes de structure, qui peuvent générer des économies, plutôt que de s’acharner à vouloir réduire, de manière aveugle et mécanique, les budgets de l’État, des collectivités locales et de la Sécurité sociale. Notre inquiétude, qui est celle des Français, demeure après vos annonces sur ce point. Nous vous avons rappelé qu’à nos yeux, le pacte de responsabilité ne peut être un tournant déguisé de stratégie économique, mais qu’il doit bien être l’approfondissement d’une vraie démarche de négociation sociale. Il n’aura de sens que s’il marque un double mouvement : la relance économique par les entreprises et les contreparties pour les salariés, notamment en termes d’emploi. Les mesures que vous avez égrenées dans votre déclaration de po...
Faut-il rappeler que nous n’avons cessé de vous alerter ? Pas une fois, le Gouvernement n’a pris en compte les avertissements des députés du Front de gauche. Mais aujourd’hui, que proposez-vous après votre réquisitoire ? Une accélération des réformes, qu’il faut bien qualifier de libérales, avec un renforcement des orientations fixées par les pactes d’austérité et de responsabilité.
...à l’impuissance, sans porter de nouvel espoir pour le peuple et pour le pays. Il y a urgence à agir pour redonner du souffle à notre économie, combattre les inégalités, développer nos services publics, défendre notre modèle social. Le premier défi à relever est une réorientation de la politique européenne, sans laquelle le changement ne sera pas envisageable. L’adhésion de François Hollande au pacte Sarkozy-Merkel est l’acte fondateur, le péché originel de ce quinquennat. Candidat, il s’était pourtant engagé à renégocier le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance, le TSCG. Ce renoncement a empêché d’emblée la réalisation du « changement » promis pendant la campagne présidentielle. Il n’y a eu ni renégociation, ni changement,…
...ement ont promis une feuille de route sur la dimension sociale de l’union économique et monétaire. Ils ne l’ont toujours pas produite faute de volonté politique – car il s’agit bien de volonté politique. Le deuxième enjeu majeur est celui du redressement industriel, de la lutte contre le chômage et de la transition énergétique. Le temps est venu d’un tournant économique majeur et de l’abandon du pacte de responsabilité annoncé le 14 janvier dernier. Un pacte d’irresponsabilité en réalité, puisqu’il prévoit la suppression totale et sans contrepartie des cotisations familiales employeurs et n’offre aucune perspective en termes de création d’emploi. Ce n’est pas par la baisse des dépenses publiques et la recherche de compétitivité que l’Europe et notre pays pourront sortir de la crise mais par l...
...ritères de rentabilité des critères sociaux et environnementaux et en donnant de nouveaux droits et pouvoirs aux salariés et aux citoyens. Cela suppose aussi la maîtrise démocratique des circuits de financement de l’économie. Nous voyons ici combien il importe de redonner sens à un projet collectif capable d’offrir à notre jeunesse d’autres perspectives que l’austérité et le déclin. Proposer un pacte républicain est le troisième enjeu. Notre société est, aujourd’hui, sous tension, en quête de sens, vous l’avez dit, monsieur le Premier ministre, et incertaine de ses valeurs communes. Cette crise identitaire est d’abord une crise de l’égalité. Les inégalités sociales et territoriales continuent de structurer une société incapable de conjuguer le respect du singulier et la définition du commun....
...ement de la décote et le relèvement du seuil de revenu fiscal de référence déclenchant les dispositifs d’exonération de différentes taxes. Pour autant, au moment où nous renforçons encore et à juste raison le soutien à l’économie par des allégements de charges permettant de développer l’emploi et la compétitivité, nous devons aussi aller plus loin sur la fiscalité des ménages et nourrir ainsi le pacte de solidarité pour qu’il soit pleinement en phase avec les attentes des Français. À cet égard, monsieur le Premier ministre, je souhaite qu’une concertation étroite puisse s’opérer avec le groupe socialiste, à la lumière des annonces que vous nous avez faites et qui, je vous le répète au nom de tout mon groupe, vont dans la bonne direction, celle de la justice sociale. Le message que nous adresso...