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...e aux plus démunis. Ce programme est doté actuellement d'une enveloppe de 480 millions d'euros par an, dont 72 millions d'euros pour la France. Il permet dans notre pays, au travers de 130 millions de repas distribués, d'aider près de quatre millions de personnes à se nourrir par l'intermédiaire de quatre associations que je salue ici et dont des représentants sont dans les tribunes : les banques alimentaires, la Croix-Rouge française, les Restos du Coeur et le Secours populaire. À travers ces associations, je tiens à rendre hommage aux très nombreux bénévoles qui prennent du temps sur leurs loisirs pour que la solidarité se concrétise. Nous le savons tous : le programme européen d'aide aux plus démunis est menacé. L'arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne a donné raison à l'Allemagne, opp...
... la crise, la main tendue à tous ceux qui ne peuvent offrir à leur famille, à leurs enfants, un repas correct par jour. L'origine des difficultés a été rappelée. Il faut avoir conscience de ces difficultés pour nos partenaires européens si nous voulons trouver la bonne solution. Le programme a été créé en 1997 à l'initiative de Jacques Delors et de Coluche, en s'inspirant du principe des surplus alimentaires réutilisés pour ceux qui ne peuvent pas s'offrir un repas par jour. Ce projet a été contesté dès le début par l'Allemagne qui estimait que l'Europe n'avait pas à s'occuper de questions sociales et que la politique agricole commune n'avait pas à traiter de l'aide aux plus démunis. Elle s'est toujours opposée à ce que les fonds alloués au titre du programme européen d'aide aux plus démunis soient...
...ginal et pragmatique destiné à soulager les plus démunis. En vingt-cinq ans, ce système dont bénéficient plus de dix-huit millions d'Européens et quatre millions de Français a donné toute satisfaction. Né d'une idée de Coluche et de Jacques Delors, ce programme original a montré sa grande utilité, que dis-je, son caractère indispensable. Au fil des ans, bien loin de s'amoindrir, le besoin d'aide alimentaire s'est fait de plus en plus criant. Alors que nous traversons une crise sans précédent, 116 millions de personnes sont menacées de pauvreté ou d'exclusion sociale dans l'Union européenne, et 40 millions d'entre elles souffrent de privation matérielle aiguë. Par rapport à l'an passé, l'augmentation du nombre de personnes venant chercher de l'aide serait supérieure à 10 %, selon les associations. C...
Je voulais vous citer quelques témoignages que j'ai malheureusement laissés sur mon pupitre. Ces témoignages, recueillis par les associations, reflètent les difficultés du quotidien, pour une mère de famille vivant seule avec un adolescent disant que sans l'aide alimentaire elle ne pourrait plus vivre correctement ni même manger à sa faim, pour des personnes âgées, des personnes handicapées. Ce dont nous débattons ici, c'est d'une humanité qui souffre au quotidien. La crise n'est ni un slogan, ni une fiction. C'est une dure réalité, synonyme de chômage et de précarité. C'est une réalité synonyme aussi de faim. C'est un terrible constat. La pauvreté et les inégalit...
... européenne, et Henri Nallet, ministre de l'agriculture, ont décidé « d'ouvrir les frigos de l'Europe », pour reprendre le mot employé par notre collègue Chantal Guittet en commission des affaires européennes le 11 décembre dernier et aussi il y a quelques minutes dans notre hémicycle, en créant le Programme européen d'aide aux plus démunis, le PEAD, ils visaient un objectif : distribuer une aide alimentaire aux plus démunis des ressortissants communautaires, tout en diminuant le stock d'invendus issus de la PAC. Les surplus des matières premières agricoles issus des stocks d'intervention de la PAC constituaient en effet un double échec : une échec en termes de politique alimentaire fondée sur l'autosuffisance et la préférence communautaire et un échec en termes de solidarité et d'entraide sociale. ...
Madame la présidente, monsieur le ministre délégué, madame la ministre déléguée, chers collègues, je remercie la présidente de la commission des affaires européennes qui a bien voulu proposer ce débat sur un sujet aussi fondamental que l'aide alimentaire. Je remercie également Mme la présidente de la commission des affaires étrangères. De nombreux politiques, organisations et personnalités se sont exprimés régulièrement ces derniers mois. L'émoi qu'avait suscité l'année dernière l'annonce de la fin du programme d'aide aux plus démunis laissait pressentir la vigueur des débats qui auraient lieu lors de sa renégociation au niveau européen. Ces pri...
Madame la présidente de la commission des affaires européennes, madame la ministre, mes chers collègues, contrairement à la coutume, je crois que les interventions lors de ce débat iront probablement toutes dans le même sens. C'est tant mieux ! Il existe en effet une menace, non plus sur la sauvegarde de l'aide alimentaire européenne aux plus démunis, qui paraît acquise, mais sur son maintien à un niveau correspondant aux besoins. Un véritable sentiment d'urgence s'impose aux responsables de notre pays, qui a été exprimé depuis cette tribune et qui devrait être partagé par l'ensemble des dirigeants et citoyens des autres États. Le programme européen d'aide aux plus démunis, qui serait remplacé par un nouveau fonds...
Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le ministre, madame la présidente de la commission des affaires étrangères, chers collègues, nous sommes tous d'accord pour souligner la nécessité de sauver le dispositif d'aide alimentaire européenne. Non, l'aide alimentaire aux plus démunis ne doit pas être uniquement du ressort des États Oui, ce qui nous est proposé aujourd'hui par la Commission européenne dénature l'idéal de solidarité que nous attendons de l'Europe. Solidarité pour nos banques, mais pas pour nos pauvres : quelle étrange logique ! Cette proposition intervient alors même qu'un rapport d'Eurostat, publié en déce...
...Union européenne et dans le monde, et où nos concitoyens les plus démunis ont le plus besoin d'aide, comment envisager que l'Europe fasse défaut ? Comment expliquer à quoi sert l'Europe aux plus sceptiques si elle n'applique pas les valeurs les plus élémentaires de solidarité et d'entraide ? Comment tolérer que la spéculation sur les marchés agricoles nous ait conduits à cette situation ? L'aide alimentaire n'est pas qu'une question de chiffres ou de concepts. Elle est concrète et permet d'assurer la survie de 18 millions d'Européens, dont 3 millions de Français. Elle n'est pas optionnelle, mais cruciale, face aux conséquences humaines de la crise brutale à laquelle nous sommes confrontés. Elle est nécessaire et vitale à notre pays pour lutter contre la pauvreté et l'exclusion. Elle représente, pour...
...lle organise pour ses concitoyens les plus fragiles est indigne de l'ambition de ses Pères fondateurs. Mis en place il y a vingt-cinq ans par Jacques Delors, le PEAD qui, avec Erasmus, fait partie intégrante dans l'imagerie mentale de nombreuses générations de l'ADN de l'Europe, proposait initialement d'utiliser les surplus de la politique agricole commune pour aider à la distribution de denrées alimentaires aux plus pauvres. En 2008, les stocks ayant pratiquement disparu, les dons en nature furent remplacés par une enveloppe financière annuelle de 480 millions d'euros dont bénéficient, à ce jour, dix-huit millions d'Européens. Derrière l'aridité des chiffres, il y a, en effet, des hommes et des femmes et leurs familles. Ainsi, en France, les 72 millions alloués par ce programme permettent actuellem...