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...rité alimentaire de tous ? Je partage l'inquiétude des associations pour lesquelles ce plan d'aide est vital puisqu'il représente entre un tiers et la moitié de leur budget. Nous devons nous mobiliser pour défendre un nouveau programme, pour défendre cet esprit de solidarité à l'origine de la construction européenne, cette fraternité nécessaire dans une Europe en crise. La Commission européenne, face à la mobilisation des ONG et de certains États membres propose aujourd'hui une solution de compromis que Mme la présidente de la commission des affaires européennes a rappelé : le PEAD sera supprimé, mais un Fonds européen d'aide aux plus démunis FEAD sera créé et placé, dans le cadre de la politique de cohésion, au sein du Fonds social européen. Dans sa proposition relative au prochain cadre...
...ionalisation des politiques, abandon des politiques communes. Le cofinancement, mot technocratique que personne ne comprend, signifie en clair : chacun pour soi, débrouillez-vous, l'Union européenne ne vous aidera pas. On commence par le cofinancement des politiques et on finit par des politiques strictement nationales auxquelles certains États comme l'Espagne ou le Portugal ne pourront pas faire face. Outre avoir un objectif clair, nous devons discuter étroitement avec nos amis allemands dans cette négociation et je fais tout à fait confiance aux ministres concernés sur ce point. Lors de la réunion organisée lundi dernier par Claude Bartolone, j'ai eu l'occasion de le dire : nos amis allemands détiennent une partie de la solution ; c'est eux qu'il faut convaincre. Mardi dernier, lors du ci...
...ions d'entre elles souffrent de privation matérielle aiguë. Par rapport à l'an passé, l'augmentation du nombre de personnes venant chercher de l'aide serait supérieure à 10 %, selon les associations. Ce fameux arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne, daté d'avril 2011, annule le règlement du PEAD et fait désormais peser sur le devenir de l'aide alimentaire européenne une menace criante face à laquelle nous ne pouvons rester ni immobiles ni silencieux. En effet, en annulant le règlement annuel pour l'année 2009, la CJUE a placé le réseau associatif dans une situation impossible puisque près d'un quart des repas distribués en France dépend directement de ce mode de financement. À l'échelle nationale, cela représente 130 millions de repas par an. On peut donc aisément comprendre la dé...
...s vivent en dessous du seuil de pauvreté et pourraient donc en bénéficier. En plus des familles monoparentales et des chômeurs, recourent aujourd'hui à l'aide alimentaire les travailleurs pauvres, les étudiants et les personnes à la retraite. Les associations nous disaient lundi dernier qu'elles estimaient à 10 % l'augmentation, chaque année, du nombre des bénéficiaires de leurs diverses aides. Face à cette dégradation de la condition sociale de nos concitoyens, les dirigeants européens demeurent concentrés sur la satisfaction des desiderata des banquiers et autres marchés financiers, à la fois responsables et bénéficiaires de la crise. Ces dirigeants me font penser à l'empereur Héliogabale qui servait à certains convives de très beaux plats qui étaient en fait des dessins figurant les mets...
...par an contre 500 millions d'euros auparavant. Rapportée aux presque 151 milliards d'euros de crédits d'engagement et aux 133 milliards d'euros de crédits de paiement du projet de budget européen pour 2013, cette somme représente respectivement 0,2 % ou 0,3 % du budget total. La faire passer de 350 millions d'euros à 500 millions, voire 650 millions d'euros comme cela serait nécessaire pour faire face aux besoins, suppose de faire croître respectivement de moins de 0,1 % ou de 0,2 % les crédits du budget européen. Pour mémoire, les irrégularités détectées par les systèmes de contrôle des crédits européens se sont élevées en 2010 à près de 2,2 milliards d'euros. Les erreurs matérielles affecteraient un peu moins de 4 % des crédits du budget. Ainsi donc, si les enjeux humains sont énormes pour ...
... que la répartition proposée entre les différentes dépenses éligibles soit précisée, et sans que l'aide alimentaire notamment d'urgence soit clairement fléchée. Il y a urgence, enfin, à ne pas accepter les critères caricaturaux définis par le Conseil européen pour déterminer les bénéficiaires de l'aide alimentaire. Nous devons réfléchir dès aujourd'hui à des solutions alternatives pour faire face aux besoins des plus démunis de nos concitoyens, dans l'hypothèse où le Conseil européen adopterait le financement tel qu'il est proposé en l'état actuel. La diminution des montants de l'aide alimentaire aurait en effet un impact très important. Par exemple, un certain nombre de procédures destinées à lutter contre le gaspillage doivent être accélérées. Ces procédures valorisent des produits alim...
...n'applique pas les valeurs les plus élémentaires de solidarité et d'entraide ? Comment tolérer que la spéculation sur les marchés agricoles nous ait conduits à cette situation ? L'aide alimentaire n'est pas qu'une question de chiffres ou de concepts. Elle est concrète et permet d'assurer la survie de 18 millions d'Européens, dont 3 millions de Français. Elle n'est pas optionnelle, mais cruciale, face aux conséquences humaines de la crise brutale à laquelle nous sommes confrontés. Elle est nécessaire et vitale à notre pays pour lutter contre la pauvreté et l'exclusion. Elle représente, pour nous, de 23 à 50 % des denrées alimentaires distribuées, soit 130 millions de repas. Le constat émis par les quatre principales structures de l'aide alimentaire en France, à savoir les banques alimentaires...
... à la mise en oeuvre de l'aide. Pour toutes ces raisons, je souscris sans réserve à l'ensemble des propositions portées collectivement par la commission des affaires européennes de notre assemblée à l'initiative de notre collègue Chantal Guittet. L'action de l'Europe en direction des citoyens européens les plus démunis participe de l'émergence d'une identité européenne, d'une Europe des peuples face à l'Europe de la finance et du repli sur soi, d'une Europe sociale dont la nécessité se fait, chaque jour, plus sensible. Y renoncer, c'est renvoyer l'Europe vers une zone de libre-échange sans âme et rendre vaine toute ambition européenne, toute volonté d'harmonisation sociale, fiscale et environnementale, abandonner toute perspective de politique industrielle et de croissance européenne et même...