10 interventions trouvées.
...e la misère du monde, mais elle doit en prendre fidèlement sa part ». On a longtemps oublié de finir le propos de Michel Rocard, ce qui était assez inconvenant à son égard. (« Très bien ! » sur plusieurs bancs du groupe SRC.) Reprenant ces propos, je suis convaincu que notre pays est un État de droit et que nous devons respecter les conventions de Genève sur l'asile, mais pas plus. Pour cela, et face à la raréfaction des finances publiques, il me semble nécessaire de désengorger les structures d'hébergement d'urgence et de réinsertion sociale par une meilleure prévention des expulsions locatives ; par des financements pluriannuels et des budgets sincères mais je sais que, dans la négociation que vous menez avec le ministère des finances, vous vous y employez, madame la ministre ; par un ren...
...oivent occuper une place majeure dans cette refondation aussi sera-t-il important que le monde des travailleurs sociaux étende son activité au-delà des murs des centres d'hébergement, en direction des personnes qui ont besoin d'être accompagnées socialement dans leur logement. Rappelons, pour conclure, que la pauvreté frappe aujourd'hui 8,6 millions de personnes. Nous ne pouvons rester immobiles face à des chiffres qui explosent. La crise de plus en plus aiguë n'épargne personne car les hausses conjuguées du chômage et du coût de la vie ne cessent d'aggraver l'exclusion. La représentation nationale a le devoir d'agir et d'agir rapidement. Vous l'avez compris, le groupe UDI est favorable à l'ensemble des propositions des rapporteurs. Il est évident que beaucoup reste à faire en matière de lu...
...rontés nos concitoyens pour se loger dignement ou, tout simplement, pour ne pas être à la rue, en débattant des suites données au rapport d'information du Comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques relatif à la politique de l'hébergement d'urgence. Par ses nombreux constats, ce rapport du 26 janvier 2012 témoigne des insuffisances de la politique menée par la précédente majorité face à l'urgence que représente l'hébergement et à la situation de détresse de milliers de personnes.
...lan de la situation de l'hébergement d'urgence, aux propositions d'actions contenues dans ce rapport et mesurer combien la crise du logement à laquelle nous sommes confrontés exige des réponses fortes, un changement d'approche et un profond volontarisme. C'est justement ce à quoi s'emploie le nouveau gouvernement. J'y reviendrai plus tard. À quelle situation la nouvelle majorité doit-elle faire face ? Il manque encore aujourd'hui en France plus de 900 000 logements et pas moins de 3,6 millions de personnes sont mal logées ou sans abri, parmi lesquelles 600 000 enfants. L'habitat est devenu un facteur déterminant, sans doute le facteur majeur, de la précarisation accrue d'une partie de la population, du fait de la hausse incontrôlée des prix du foncier et des loyers, mais également du renché...
...en danger, à assurer à toute personne en détresse, dans l'urgence, un hébergement et, le plus tôt possible, une aide à l'insertion. C'est la mission quotidienne de tous les acteurs impliqués au quotidien dans cette problématique, je pense en particulier aux associations qui font un travail exceptionnel, et je tiens à les féliciter toutes chaleureusement. Les dispositifs mis en oeuvre pour faire face au défi de l'exclusion, pour améliorer le pilotage par les départements ou pour accroître l'offre d'hébergement, se limitent trop souvent à une mise à l'abri temporaire des bénéficiaires. Notre responsabilité d'élus est de rechercher des solutions ensemble en nous mobilisant chacun à notre niveau. Cette mobilisation est d'autant plus indispensable que la crise économique et sociale a aggravé les...
...« Le 115 est souvent porté responsable de la non-réponse, car c'est lui qui est en bout de chaîne et gère l'attribution des places. Mais dans une telle pénurie ! Imaginez le découragement des écoutants du 115 qui répondent négativement, faute de places disponibles, à plus de 95 % des demandeurs ! » Voilà la réalité de l'hébergement d'urgence dans notre pays, dans la période que nous traversons. Face à ce contexte grave, les députés du Front de gauche prennent acte de la volonté de Mme la ministre d'« en finir avec la gestion au thermomètre ». Votre phrase, madame la ministre, a, semble-t-il, marqué les esprits ! (Sourires.) Lors de la Conférence nationale contre la pauvreté, vous avez pris des engagements forts pour le quinquennat : construire 8 000 nouvelles places d'hébergement et 150 000...
Pourtant, 4,5 millions de mètres carrés de bureaux sont inoccupés, dont plus d'un million à Paris, et des milliers de logements sont vides. Face à ces atermoiements, je tiens à rappeler que cette procédure d'urgence qu'est la réquisition respecte le droit de propriété et concerne uniquement les personnes morales. Elle est temporaire et donne lieu à l'indemnisation des bailleurs, auxquels elle offre la possibilité de recours rapides et efficaces. Elle n'est applicable que dans les zones tendues et laisse enfin au préfet la marge d'arbitrag...
... repérer les logements vacants susceptibles d'être réquisitionnés. Du fait que nous sommes dans un État de droit, il y a ensuite des délais légaux à respecter. Enfin, une fois réquisitionnés, les locaux doivent être mis aux normes d'habitation, notamment en termes de sécurité. Cela peut durer plusieurs mois, uniquement pour quelques dizaines de logements. Une telle solution est bien insuffisante face aux 3,6 millions de personnes mal logées, dont 85 000 vivent dans des mobile homes, caravanes et cabanes de fortune,
face aux 1,3 million de personnes vivant dans des logements non conformes aux normes sanitaires et sociales en vigueur ; aux 411 000 personnes hébergées chez des tiers dans des logements exigus. La réquisition n'est donc une réponse adaptée ni à l'hébergement d'urgence ni aux besoins en matière de logement. Madame la ministre, mes chers collègues, telles sont les réflexions que je souhaitais vous liv...
... ponts d'autoroute et les quelques bouts de terrain qu'elles ont pu trouver. Cette situation est insupportable pour la République, et nous devons absolument trouver une solution pour y remédier une solution qui, je le répète, ne peut se limiter à l'échelon local et reposer uniquement sur les collectivités locales, qui n'ont pas la capacité d'assumer seules le dilemme auquel elles doivent faire face : soit laisser perdurer des situations inacceptables, tant pour les communes concernées que pour les personnes trouvant refuge dans les bidonvilles, soit se résoudre à expulser les sans-abri c'est-à-dire à les repousser un peu plus loin. Face à de telles situations, l'État doit absolument intervenir. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)