20 interventions trouvées.
...Présider un groupe ou une organisation, c'est avant tout animer, réguler, concerter. À deux, c'est plus efficace, à deux, c'est plus apaisé. (Sourires.) Croyez-moi, chers collègues, notamment du groupe UMP, cela évite aussi bien des psychodrames et des compétitions assassines. Au risque de paraître bizarre, je vous dis également que la parité, qui fait que notre groupe comporte autant de députés hommes que de députées femmes, n'est pas pour nous une réalité de convenance ou d'affichage, c'est la réponse à un impératif démocratique et social. Et, pour tout vous dire, ce qui me semble franchement bizarre, c'est que, cinquante-cinq ans après la fondation de la Ve République, je sois la première femme présidente en titre d'un groupe politique à m'exprimer devant vous. Une présidente qui ne vient ...
...i-même qui serait amené à trancher le conflit. Troisième et dernier point : cette coprésidence serait paritaire. Le texte qui vous est proposé prévoit en effet que la coprésidence serait exercée « par une députée et un député ». Cette proposition de résolution participe d'une volonté plus générale, d'ailleurs largement partagée par le Gouvernement et sa majorité, qui consiste à étendre la parité homme-femme au maximum d'échelons de décision. La semaine dernière, la commission des lois a rejeté cette proposition de résolution.
Enfin, nous avons expliqué en quoi la présidence alternée n'est pas la coprésidence. La présidence alternée ne garantit ni la parité, ni l'exercice collectif des responsabilités. Elle n'est donc pas, à nos yeux, une réponse à la hauteur des enjeux. En conclusion, mes chers collègues, permettre aux groupes d'être dirigés par un binôme constitué d'une femme et d'un homme constituerait à la fois une réalisation supplémentaire de l'objectif de parité en politique et une nouvelle avancée démocratique, dans la droite ligne des travaux engagés par le président de l'Assemblée. Pour ces deux raisons, je vous demande de ne pas suivre les conclusions de la commission des lois
...ndre personne. Voilà un exemple de changement dans les contenus de nos politiques publiques. Pour l'heure, nous examinons une proposition de résolution qui a été brillamment présentée par notre collègue Barbara Pompili, et qui vise à adapter le règlement de l'Assemblée nationale à deux impératifs qui nous sont chers : la collégialité dans l'animation des groupes politiques et la parité entre les hommes et les femmes. Voilà un élément du changement dans nos manières de faire de la politique. Depuis le mois de juin dernier, nous avons enregistré sur ce point des avancées importantes, que nous voudrions, au travers de cette modeste proposition, compléter et renforcer. Par la volonté du Président de la République, François Hollande, et pour la première fois dans l'histoire de notre République, l...
Je tiens également à dire qu'en ce qui nous concerne, cette coprésidence est aussi le prolongement logique de l'organisation de notre groupe, qui compte très exactement autant d'hommes que de femmes. C'est, à ma connaissance, un cas unique dans notre assemblée et dans l'histoire de notre République.
...-ce un facteur de modernisation politique ? Nous le croyons, pour notre part, mais nous ne prétendons l'imposer à personne. En écoutant tout à l'heure la rapporteure, Barbara Pompili, je me suis fait cette réflexion : entendre la première femme officiellement présidente d'un groupe politique de la Vème République nous dire, en substance, que la parité impose d'assurer aussi la représentation des hommes, c'est peut-être le signe le plus abouti, et le plus convaincant, de l'efficacité de ce fonctionnement. (Sourires) En votant cette proposition, vous ne prendrez, pour vous-mêmes, aucun engagement. Vous pourrez même et c'est parfaitement votre droit considérer qu'il s'agit là d'une « lubie écologiste de plus », comme je l'ai élégamment entendu dire il y a quelques jours. Après tout, la parit...
Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la rapporteure, mes chers collègues, notre groupe est engagé depuis longtemps dans le combat pour l'égalité réelle entre les hommes et les femmes. Il comprend donc très bien l'esprit du texte dont nous débattons ce matin et qui propose, à l'initiative de nos collègues du groupe écologiste, d'inscrire dans le règlement de notre assemblée la possibilité, pour les groupes qui le souhaitent, de se doter d'une coprésidence constituée d'un homme et d'une femme. Nous comprenons aussi que les auteurs de la proposition de résolution...
... pas comme cela que l'on doit envisager le travail du législateur. La loi doit être applicable et nécessaire. Non seulement votre texte n'est pas applicable, mais en plus il n'est pas nécessaire. Si votre but est d'arriver à ce que votre groupe fonctionne suivant un principe de parité il vous suffit, comme vous l'avez d'ailleurs fait, de changer régulièrement de président en alternance entre un homme et une femme. Pour ce qui est de la prise de décision au sein de votre groupe, cela ne regarde que vous. Vous êtes parfaitement libres de choisir que toutes les décisions internes relevant du président de groupe soient exercées conjointement par un homme et une femme en considérant que celui qui est officiellement président de groupe n'est que le messager du binôme auprès de la conférence des pr...
Que je sache, la résolution que Barbara Pompili propose en notre nom n'est pas une proposition d'enfants gâtés, ni d'utopistes, mais d'hommes et de femmes attachés à la parité et à la juste représentation de chacun d'entre nous. Notre Assemblée nationale est en train de rattraper son retard
grâce à la proposition que défend pour nous Barbara Pompili. Je comprends que vous vous accrochiez à de vieux schémas, et que vous vouliez toujours une surreprésentation des hommes. Vous avez affirmé des contrevérités : nous aurons l'occasion d'en discuter lors de l'examen de l'article 1er. Par exemple, quand vous dites que cette disposition n'existe dans aucune démocratie, vous oubliez que le groupe vert du Bundestag est coprésidé par un homme et une femme depuis déjà plusieurs décennies. On pourrait citer également le Parlement européen et même, beaucoup plus près de no...
le Conseil de Paris, où le groupe vert est coprésidé par un homme et une femme. S'il vous plaît, ne nous donnez pas de leçons ! Nous sommes aussi légitimes que vous !
Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la rapporteure, mes chers collègues, il aura fallu bien des années pour que la présence des femmes au sein des instances politiques, leur accès à des responsabilités équivalentes à celles des hommes et l'idée même d'une véritable gouvernance paritaire soient reconnus par tous comme les conditions nécessaires à l'exercice d'un pouvoir équilibré. Cet équilibre, fondé sur un partage équitable des responsabilités, doit permettre aux femmes, qui constituent 52 % de la population française, d'être réellement représentées, d'être entendues, de défendre leurs idées et d'imposer leur propre vision d...
...le principe de coprésidence à la présidence de l'Assemblée nationale, aux vice-présidents, voire à la présidence de la République, aux maires et aux présidents de conseil général ou régional. À mon sens, l'adoption de cette proposition serait plutôt l'occasion de développer une pratique du pouvoir différente, qui fasse davantage place à la collégialité et au partage des responsabilités entre les hommes et les femmes.
Le fait que chacun des groupes soit présidé par un homme et une femme permettrait par ailleurs de lever tous les doutes sur le risque d'inégalité entre les groupes que cette mesure pourrait susciter. Dans la même logique, une coprésidence des groupes n'aurait de sens réel que si la parité était effective au sein de notre assemblée. Or, mesdames, nous ne sommes actuellement que seulement 26,6 %.
Cependant, en tant que femme, je sais l'importance et la nature des combats qu'il nous reste à mener pour qu'un jour, enfin, nous ayons la fierté de voir dans cet hémicycle autant d'hommes que de femmes. Quand nous y serons parvenus, la représentation nationale prendra tout son sens. Cette reconnaissance, il nous appartient de la conquérir. C'est tout le travail qu'il nous reste à accomplir ! Je conclus en vous disant qu'il ne faut jamais désespérer de rien, car je sais que la combativité est en chacune de nous. J'ai même envie de dire que c'est notre lot quotidien ! Comme je l'...
mais il y a un homme et une femme : la parité est donc respectée ! (Sourires.) J'espère que vous n'avez aucun doute là-dessus. La parité est un principe pour lequel nous devons tous lutter. Notre démocratie comporte indiscutablement des failles : la parité n'existe pas, et il y a un combat à mener pour obtenir une vraie parité. Cependant, pensez-vous vraiment que c'est le souci magnifique de la parité qui anime cet...
Devrais-je vous appeler « vieil homme » ?
...omme nous venons de le constater. Les modalités actuelles de la vie politique ne sont pas adaptées aux femmes, aux personnes jeunes ayant à s'occuper d'enfants. Les horaires des réunions ou des émissions de télé, la durée des séances du soir qui peuvent se prolonger très tard dans la nuit font qu'il est beaucoup plus facile d'être député lorsque l'on a une soixantaine d'années et que l'on est un homme, avec une femme derrière soi pour assurer l'intendance et s'occuper des enfants. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Moderniser la vie politique, c'est aussi faire en sorte qu'elle ne soit plus uniquement adaptée aux hommes libérés de leurs obligations familiales. (Applaudissements sur les bancs des groupes écologiste et SRC.)