3 interventions trouvées.
...Présider un groupe ou une organisation, c'est avant tout animer, réguler, concerter. À deux, c'est plus efficace, à deux, c'est plus apaisé. (Sourires.) Croyez-moi, chers collègues, notamment du groupe UMP, cela évite aussi bien des psychodrames et des compétitions assassines. Au risque de paraître bizarre, je vous dis également que la parité, qui fait que notre groupe comporte autant de députés hommes que de députées femmes, n'est pas pour nous une réalité de convenance ou d'affichage, c'est la réponse à un impératif démocratique et social. Et, pour tout vous dire, ce qui me semble franchement bizarre, c'est que, cinquante-cinq ans après la fondation de la Ve République, je sois la première femme présidente en titre d'un groupe politique à m'exprimer devant vous. Une présidente qui ne vient ...
...i-même qui serait amené à trancher le conflit. Troisième et dernier point : cette coprésidence serait paritaire. Le texte qui vous est proposé prévoit en effet que la coprésidence serait exercée « par une députée et un député ». Cette proposition de résolution participe d'une volonté plus générale, d'ailleurs largement partagée par le Gouvernement et sa majorité, qui consiste à étendre la parité homme-femme au maximum d'échelons de décision. La semaine dernière, la commission des lois a rejeté cette proposition de résolution.
Enfin, nous avons expliqué en quoi la présidence alternée n'est pas la coprésidence. La présidence alternée ne garantit ni la parité, ni l'exercice collectif des responsabilités. Elle n'est donc pas, à nos yeux, une réponse à la hauteur des enjeux. En conclusion, mes chers collègues, permettre aux groupes d'être dirigés par un binôme constitué d'une femme et d'un homme constituerait à la fois une réalisation supplémentaire de l'objectif de parité en politique et une nouvelle avancée démocratique, dans la droite ligne des travaux engagés par le président de l'Assemblée. Pour ces deux raisons, je vous demande de ne pas suivre les conclusions de la commission des lois