17 interventions trouvées.
...ne devrait surprendre personne. Voilà un exemple de changement dans les contenus de nos politiques publiques. Pour l'heure, nous examinons une proposition de résolution qui a été brillamment présentée par notre collègue Barbara Pompili, et qui vise à adapter le règlement de l'Assemblée nationale à deux impératifs qui nous sont chers : la collégialité dans l'animation des groupes politiques et la parité entre les hommes et les femmes. Voilà un élément du changement dans nos manières de faire de la politique. Depuis le mois de juin dernier, nous avons enregistré sur ce point des avancées importantes, que nous voudrions, au travers de cette modeste proposition, compléter et renforcer. Par la volonté du Président de la République, François Hollande, et pour la première fois dans l'histoire de not...
...s ses propres règles. En adoptant notre proposition, vous ne ferez pas du mode de fonctionnement choisi par le groupe écologiste une règle à laquelle chaque groupe devrait se plier : vous vous contenterez d'ouvrir un droit que les uns et les autres auront, s'ils le souhaitent, l'opportunité d'envisager un jour, au besoin pour ne pas le retenir. Faire de cette ambition de la collégialité et de la parité assurées une règle conforme à nos règlements, sans la rendre unique et obligatoire pour tous, bref, inscrire l'innovation dans notre fonctionnement, c'est cela que nous vous demandons aujourd'hui. Est-ce la meilleure manière de régler la vie d'un groupe ? Est-ce un facteur de modernisation politique ? Nous le croyons, pour notre part, mais nous ne prétendons l'imposer à personne. En écoutant tou...
...r l'accord entre les deux présidents et de privilégier le règlement politique d'éventuels différends, l'accord conjoint n'étant plus requis que pour l'adhésion, l'apparentement ou la radiation du groupe. Pour résumer, même si nous comprenons la démarche qui l'a inspiré, nous avons, sur ce texte, un certain nombre de réserves : sa portée est limitée et il ne règle évidemment pas la question de la parité dans cette assemblée. En outre, même s'il ne s'agit que de donner la faculté aux groupes de cette assemblée de se doter d'une coprésidence, nous ne voudrions pas que cette faculté puisse, à l'avenir, servir de prétexte pour ne pas élire, de manière exclusive, une femme à la tête d'un groupe politique. C'est la raison pour laquelle nous nous abstiendrons. (Exclamations et rires sur les bancs du gr...
Les modalités d'exercice du pouvoir sont un sujet parfaitement légitime sur lequel Les Verts ont des idées parfois originales qui constituent un apport enrichissant pour le débat public. Dans le cas présent, cet apport est en lien avec une dimension sociétale puisqu'il s'agit d'un texte visant à permettre le développement de la parité. Sur la nécessité de faire avancer la parité nous vous rejoignons.
...du Conseil constitutionnel, et je prends date ce matin. Votre texte, même amendé, ne tient donc pas la route. Ce n'est pas comme cela que l'on doit envisager le travail du législateur. La loi doit être applicable et nécessaire. Non seulement votre texte n'est pas applicable, mais en plus il n'est pas nécessaire. Si votre but est d'arriver à ce que votre groupe fonctionne suivant un principe de parité il vous suffit, comme vous l'avez d'ailleurs fait, de changer régulièrement de président en alternance entre un homme et une femme. Pour ce qui est de la prise de décision au sein de votre groupe, cela ne regarde que vous. Vous êtes parfaitement libres de choisir que toutes les décisions internes relevant du président de groupe soient exercées conjointement par un homme et une femme en considéra...
...ançaise, d'être réellement représentées, d'être entendues, de défendre leurs idées et d'imposer leur propre vision de la société. Aujourd'hui, chacun semble d'accord sur le fond et reconnaît que les femmes doivent pouvoir peser, au même titre que les hommes, dans la prise des décisions qui concernent l'avenir de nos concitoyens. Pourtant, malgré cette apparente prise de conscience collective, la parité en politique n'est pas toujours une réalité. Elle n'est encore qu'un idéal vers lequel on devrait tendre. Elle est d'ailleurs souvent considérée comme un sujet accessoire, que l'on reléguerait au second plan. En faisant ce constat, je ne renie pas les avancées significatives réalisées ces dernières années, sous l'impulsion de gouvernements et de parlements de droite comme de gauche. Je pense à l...
Je pense encore aux lois de 2007 et 2008 qui ont étendu l'obligation de parité aux exécutifs régionaux et municipaux. Si nous sommes aujourd'hui 155 femmes à siéger sur les bancs de cet hémicycle c'est un record historique dans notre assemblée ! , c'est en partie grâce à ces lois qui ont permis d'amorcer une féminisation des instances décisionnaires.
Si les femmes représentent, dans les conseils régionaux, 48 % des élus alors qu'elles n'étaient que 9 % en 1986, c'est encore en partie grâce à ces lois. Malheureusement, les chiffres sont aussi là pour attester de la lenteur de cette progression. Si nous nous en tenons à ce rythme de progression, la parité à l'Assemblée nationale ne sera effective que dans quinze ans,
... Les femmes sont encore moins nombreuses dans les conseils généraux, où elles ne représentent que 12 % du total des élus, un chiffre à peu près semblable à la proportion de femmes maires. En outre, la progression est loin d'être assurée puisque le Sénat a connu, pour la première fois de son histoire, un recul de la part des femmes qui le composent par rapport à 2008. Ces constats révèlent que la parité n'est pas uniquement une question de législation. Au fond, l'un des principaux obstacles à l'égalité non pas seulement formelle, mais aussi réelle entre les sexes est bien une question de mentalité. S'il est aisé d'édicter des règles, rien n'est plus difficile que de modifier en profondeur le comportement de nos contemporains voire de certaines formations politiques. De par ses traditions, d...
C'est justement de ce type d'innovation dans la gouvernance de notre régime représentatif dont nous avons besoin pour étendre la parité à un maximum d'échelons de décision. Le renouvellement de la classe politique par l'émergence des femmes est nécessaire à la respiration de la vie démocratique. C'est la raison pour laquelle je suis, à titre personnel, favorable à ce texte. (Applaudissements sur les bancs du groupe écologiste et sur plusieurs bancs du groupe SRC.) En revanche, les députés du groupe UDI émettent plusieurs réserve...
Le fait que chacun des groupes soit présidé par un homme et une femme permettrait par ailleurs de lever tous les doutes sur le risque d'inégalité entre les groupes que cette mesure pourrait susciter. Dans la même logique, une coprésidence des groupes n'aurait de sens réel que si la parité était effective au sein de notre assemblée. Or, mesdames, nous ne sommes actuellement que seulement 26,6 %.
Monsieur le président, mes chers collègues, quand j'entends les mots « parité » et « juste représentation », je ne peux qu'être touché par cette belle musique démocratique, d'autant que je regarde votre groupe écologiste et que je me dis que vous avez beaucoup de chance d'être aussi nombreux avec aussi peu d'électeurs ! (Rires sur les bancs du groupe UMP. Protestations sur les bancs du groupe écologiste.) Nous, avec beaucoup plus d'électeurs, nous ne sommes que deux,
mais il y a un homme et une femme : la parité est donc respectée ! (Sourires.) J'espère que vous n'avez aucun doute là-dessus. La parité est un principe pour lequel nous devons tous lutter. Notre démocratie comporte indiscutablement des failles : la parité n'existe pas, et il y a un combat à mener pour obtenir une vraie parité. Cependant, pensez-vous vraiment que c'est le souci magnifique de la parité qui anime cette proposition de résolut...
...ent, vous réussissez le prodige de démultiplier des petits pouvoirs en ne représentant que très peu de monde. Vous êtes de l'ordre du miracle électoral. N'étant rien, vous voulez être tout ! (Sourires sur plusieurs bancs du groupe UMP.) C'est admirable ! C'est extraordinaire ! Il faut admettre que vous avez à votre disposition une rhétorique multiplicatrice confondante ! Il vous suffit de dire « parité » mais attention, il ne s'agit pas là d'une vraie parité, car vous voulez en réalité une petite place de plus pour que d'un seul coup, ceux qui oseraient vous contredire soient traités de réactionnaires. (Protestations sur les bancs du groupe écologiste.)
Non ! Nous voulons la parité, mais pas celle du strapontin ! Pour faire court et ne pas occuper inutilement cette tribune, je vous annonce que nous allons nous abstenir, parce que ce texte est absolument déplacé. Il s'agit d'un texte de circonstance.
Non, je ne voterai pas contre, pour une raison très simple : je ne veux pas voter contre l'idée de parité. Je ne voterai jamais contre l'idée de parité, que cela vous dérange ou non. En revanche, je considère qu'on ne doit pas utiliser l'idée de parité pour se faire des petites places. Restez à votre place : elle petite et noble, gardez-la,