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...on que nous, c'est-à-dire de refuser ce texte, de s'exprimer. Ils ont été interdits de temps de parole dans la discussion générale, ils n'ont pas eu le droit de déposer des amendements. Nous n'avons pas pu les entendre parce que leur expression a été verrouillée. En fait, un grand nombre d'entre eux, et on le voit outre-mer, ne se retrouvent pas dans ce texte, pour les mêmes raisons que nous. La PMA, les mauvaises rédactions et les incohérences du code civil, les risques encourus par les couples homosexuels étrangers venant se marier en France qui pourraient être condamnés au pénal dans leur pays d'origine, les difficultés pour le nom patronymique, les problèmes de rédaction de l'amendement balai, les références sexuées supprimées dans certains articles mais pas dans tous, et, fondamentaleme...
...ile à faire appliquer dans les différents territoires de la République. Personnellement, si j'y résiste, ce n'est absolument pas pour des raisons politiques, mais uniquement parce que ce texte comporte une révolution anthropologique sous-jacente dont beaucoup de ceux qui vont le voter ne mesurent pas l'importance. Pour illustrer mon propos, permettez-moi d'apporter le regard du biologiste sur la PMA.
La technique avance. Il ne faut pas raisonner à science constante. Ensuite, un texte ne fonctionne pas toujours pour ceux-là seulement auxquels il est destiné. Qu'est-ce qui vous permet de penser que seuls les couples homosexuels auront recours à la PMA banalisée ?
Je vois très bien des femmes seules décider de fonder une famille, tout simplement parce qu'avec la libéralisation de la PMA pour convenance personnelle elles le pourront sans même avoir à chercher un conjoint, homme ou femme. Et nous verrons une catégorie sociale se développer à un niveau que vous n'imaginez sans doute pas aujourd'hui. Vous devriez évaluer les conséquences sur le plan de l'organisation sociale
...ptibles de procréer, et les couples homosexuels, dans l'incapacité biologique de le faire, ainsi qu'entre le droit de l'enfant et le droit à l'enfant qu'il veut instaurer par cette loi. Nous avons vu le Président de la République lui-même hésiter, et il a raison car c'est un sujet extrêmement sensible. Il a oscillé pendant un ou deux jours sur la liberté de conscience, il a décidé de détacher la PMA de ce texte alors qu'elle devait y être jointe, enfin il a décidé de reporter le texte sur la PMA en fin d'année. Cela signifie qu'il y a au sommet de l'État des hésitations sur ce texte.