Interventions sur "quartier"

40 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Peut-on imaginer que l'on renforcera l'attractivité des carrières de l'enseignement en excluant tous les étudiants qui ne vivent pas en ZEP ? Que dire également sur le fait que ces étudiants issus des quartiers dits sensibles auront vocation à combler exclusivement les déficits de recrutement dans certaines disciplines et le déficit de recrutement dans certaines académies ? Ces conditions cumulatives rendent bien aléatoire la capacité à remplir les objectifs que veut poursuivre votre texte. Tout ceci est contradictoire et manque singulièrement de cohérence. En outre, il y a un risque d'atteinte au pri...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHélène Geoffroy :

Madame la présidente, messieurs les ministres, madame la présidente de la commission des affaires sociales, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, le projet de loi portant création des emplois d'avenir s'inscrit dans un dispositif plus vaste visant à redonner des perspectives aux demandeurs d'emploi de notre pays. Dans nos quartiers les plus populaires comme dans les zones rurales ou en outre-mer, la difficulté de rentrer dans l'emploi pour les plus jeunes, comme celle d'y rester pour les plus âgés, a durablement marqué les dix dernières années. Ainsi s'est installé un sentiment de profonde injustice et nous, élus et acteurs publics, nous n'avons cessé d'entendre, tel un leitmotiv, la phrase : « Mais ces annonces à la télév...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHélène Geoffroy :

quand ils ont affirmé, en dépit des propos du gouvernement précédent, que notre pays ferait sa place à tous ses enfants. Nous savons que le processus sera long, mais ce projet de loi, auquel viendra bientôt s'adjoindre celui sur les contrats de génération, contribuera à réconcilier nos quartiers avec la belle et grande idée selon laquelle la France est porteuse d'égalité et d'espérance. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLionel Tardy :

... J'y vois en revanche un point positif : le ciblage vers les métiers de l'enseignement dans les zones sensibles et la volonté de recruter les futurs enseignants dans ces zones. En effet, alors que la police a très bien réussi à recruter dans ce que l'on appelle la « diversité », ce n'est pas le cas de l'éducation nationale, bien que le vivier existe, constitué de jeunes bien formés venant de ces quartiers et zones difficiles. Si ce contrat d'avenir professeur peut faire sauter un verrou et conduire à une plus grande diversité du corps enseignant, ce sera une très bonne chose, même si c'est cher payé. J'ai eu l'occasion de soulever en commission un certain nombre d'imperfections, sur lesquelles je reviendrai lors de la discussion des amendements. On voit bien qu'il s'agit d'un texte écrit de mani...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Castaner :

...t connu, il a été évoqué plusieurs fois aujourd'hui. À M. Robinet, qui s'interrogeait sur ce qui nous séparait, je répondrai que c'est notre attitude face à un million de chômeurs. Nous refusons que plus de 120 000 jeunes sortent chaque année du système scolaire sans diplôme, que le taux de chômage des jeunes sans qualification soit supérieur à 42 % en 2011 et qu'il dépasse les 70 % dans certains quartiers. Nous refusons que les rares jeunes non qualifiés ayant réussi à poser un pied dans le marché du travail, peinent à y poser le second et à trouver leur équilibre. Stages non rémunérés, intérim de quelques semaines, longues périodes d'inactivité sont bien souvent le passage obligé vers un avenir professionnel toujours incertain. On estime à environ un demi million le nombre de jeunes de moins d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDolores Roqué :

...de l'insertion et du travail, et donc, dépossédés de tout espoir en l'avenir. Vous savez ce que devient un jeune qui décroche ? Au mieux quelqu'un de socialement déstructuré, au pire un délinquant, parce qu'il faut bien vivre. Et pour ceux pour qui la logique comptable prévaudrait sur toute autre considération, in fine, il coûte bien plus cher à la collectivité. Dans ma circonscription, dont un quartier sensible aurait vocation à bénéficier du label ZUS, tellement la situation sociale est dégradée et le volet sécuritaire une préoccupation récurrente, un dispositif de mise en selle à l'emploi est sans aucun doute l'une des attentes majeures des 16-25 ans et de leurs familles, contraintes aujourd'hui aux solidarités générationnelles. Eh bien, c'est pour leur avenir que nous proposons 150 000 emplo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

Pour ce qui concerne les emplois d'avenir professeur, curieusement mêlés aux emplois d'avenir pour jeunes non qualifiés, ce qui nuit à la lisibilité du dispositif, plusieurs remarques s'imposent. D'abord, pourquoi privilégier les quartiers urbains sensibles ? Nous avons d'ailleurs demandé en commission que l'on ajoute les zones rurales prioritaires ;

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

Madame la présidente, messieurs les ministres, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, je me réjouis de l'examen par l'Assemblée de ce projet de loi qui vient matérialiser un engagement fort du Président de la République et du Gouvernement en faveur de l'emploi et de l'emploi des jeunes en particulier. Dans nos quartiers populaires, près d'un jeune de seize à vingt-cinq ans sur deux est au chômage. Les conséquences de cette terrible statistique sont, bien entendu, une situation économique et sociale très difficile pour les habitants, mais aussi le développement d'une économie parallèle multisectorielle et profondément ancrée. Le trafic de stupéfiants et les violences qu'il peut entraîner ne sont que la partie vi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Jacques Vlody :

...ngoisse de l'avenir. La jeunesse de nos territoires a particulièrement souffert de la politique de ces cinq dernières années. En plus d'un contexte économique insulaire déjà extrêmement difficile, les jeunes ont été doublement pénalisés en étant longtemps non éligibles aux contrats aidés. Cette terrible angoisse de notre jeunesse a d'ailleurs provoqué la révolte de février dernier et de nombreux quartiers se sont enflammés comme ceux auxquels M. le ministre vient de faire référence. L'effrayante réalité de nos chiffres le démontre : le taux de chômage à la Réunion atteint 29 % et c'est un chômage structurel ; le taux de chômage des jeunes âgés de seize à vingt-cinq ans se situe à 60 %, soit l'un de plus forts taux d'Europe. Une telle réalité exige des dispositifs novateurs. Malgré les critiques...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Robinet :

...0 jeunes sont sans formation, comme vous l'avez très bien dit, et nous devons donc les amener à en obtenir une par le biais de l'apprentissage et de la formation en alternance. Dans des pans entiers de notre économie tels que la restauration, le bâtiment et d'autres secteurs, des professionnels me disent : nous avons des postes à offrir à des jeunes venant de toute catégorie sociale, de tous les quartiers, de toutes les zones de notre territoire, mais nous ne recevons aucune proposition de la part des différentes institutions. Il faut donc plutôt accompagner ces entreprises pour recruter ces jeunes qu'elles sont prêtes à former. L'expérience allemande nous prouve que certaines entreprises recrutent des jeunes sans formation qui, dans leur grande majorité dans 90 % des cas , y seront employés ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Christ :

Permettez-moi de m'exprimer, je crois que nous aurons d'autres échanges. Au nom de quoi un jeune d'un quartier sensible sans qualification pourrait bénéficier d'un contrat d'avenir et un autre jeune avec le même profil mais résidant dans une commune classée hors zone sensible pourrait se voir refuser ce même emploi ? Cela n'a pas de sens et finalement se révèle très complexe dans l'application. Enfin les alinéas 9 et suivants de l'article 1er disposent que l'aide relative à l'emploi est majoritairement r...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Gérard :

...mment parler d'avenir aux jeunes quand seulement certains d'entre eux seront concernés ? Sur le principe le dispositif s'adresse aux jeunes de seize à vingt-cinq ans sans qualification avec des exceptions. Néanmoins, une approche territoriale est privilégiée, avec priorité donnée aux jeunes des zones urbaines sensibles, des zones de revitalisation rurale et de l'outre-mer. Certes, les jeunes des quartiers sensibles qui ont décroché tôt du système scolaire doivent être accompagnés, mais que dire aux autres jeunes qui voudront entrer dans le dispositif et qui ne le pourront pas car les territoires prioritaires vont absorber la quasi-totalité des moyens ? Combien de villes comprennent des quartiers où de nombreux jeunes sont sans emploi ? Accompagnés par les missions locales, ils ne sont pas en zon...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Gérard :

Permettez-moi de répondre d'un mot à Mme Iborra qui disait tout à l'heure que nous ne nous étions pas intéressés aux zones urbaines sensibles. Au cours de mon précédent mandat, j'étais président de l'EPARECA, établissement public en charge de la revitalisation économique dans les quartiers de la politique de la ville. Cet outil encourage l'emploi des jeunes dans les quartiers dans une logique d'appropriation et d'accompagnement plutôt que d'assistanat.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Gérard :

La production en a été triplée. Monsieur le ministre, mon mandat s'est achevé avec la fin de la mandature et je ne suis toujours pas remplacé à la tête de l'EPARECA. C'est dire à quel point vous vous souciez des quartiers en zone urbaine sensible ! (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Goua :

Tout d'abord, un mot à nos collègues de l'opposition : si l'économie traditionnelle, commerciale, résolvait le problème du chômage des jeunes, ça se saurait ! Dans ma ville, 60 % de la population appartient à des quartiers. Je peux vous assurer que la discrimination existe et que, sans qualification et avec une origine étrangère, le secteur marchand ne se précipite pas ! C'est pourquoi je voudrais souligner les bénéfices du présent dispositif pour les jeunes sans qualification, ou presque, qui vivent dans les quartiers populaires, les zones urbaines sensibles et les zones rurales, lesquelles connaissent aussi des...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Borgel :

Près de 45 % : c'est la proportion de jeunes de moins de 25 ans sans qualification et au chômage que l'on trouve dans les quartiers d'Empalot et de Bagatelle, dans ma circonscription. Si la priorité est donnée aux zones urbaines sensibles, c'est tout simplement parce que la situation y est plus grave, l'urgence plus aiguë. Mais la force de ce projet de loi est, tout en affirmant cette priorité, de ne rien fermer ailleurs. Il offre, selon le beau terme qu'il a choisi, un avenir à l'ensemble des jeunes de la nation qui sont f...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaWilliam Dumas :

Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, je me réjouis de voir présenté aujourd'hui ce texte particulièrement emblématique de nos engagements envers la jeunesse. Donner une première expérience professionnelle à des jeunes peu ou pas diplômés issus des quartiers, des jeunes ruraux qui rencontrent les pires difficultés, ne serait-ce que pour accéder au premier entretien d'embauche, voilà l'objectif affiché des emplois d'avenir. La priorité est enfin donnée à la jeunesse, qui a trop longtemps souffert de ne pas trouver sa place au sein de notre société. Nous savons, grâce à une enquête sur l'emploi de l'INSEE, que 120 000 jeunes sortent chaque année du s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Baumel :

...nfiance peut être restaurée, c'est parce que, après dix années au cours desquelles on leur a répété qu'ils avaient de moins en moins de place dans notre société, ils voient enfin s'ouvrir une porte. Il faudra assurément financer cela ensemble, État et collectivités locales, et veiller à ce que le champ du dispositif couvre l'ensemble du territoire de la République ; je ne pense pas uniquement aux quartiers sensibles, je pense aussi aux zones rurales, car on sait aujourd'hui que les difficultés, notamment le paupérisme, se sont particulièrement développées dans nos campagnes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Vercamer :

...on de dix heures par semaine, ce qui nous paraît être le minimum pour que ces jeunes non qualifiés bénéficient d'un véritable parcours d'insertion. Le deuxième sujet a déjà été évoqué par Yves Jégo. Il est possible d'être dogmatique et de séparer strictement le secteur marchand et le secteur non-marchand. Mais il faut être pragmatique : un certain nombre d'entreprises se sont implantées dans les quartiers concernés, et n'osent pas embaucher un salarié supplémentaire parce qu'elles ont peur de l'avenir. Ce projet de loi est l'occasion d'aider les petits commerces et les TPE de moins de deux salariés à franchir ce pas. C'est pour cela que nous avons déposé cet amendement. Je comprends bien que vous ne vouliez pas ouvrir les emplois d'avenir à tout le secteur marchand. Mais pourquoi ne pas l'ouvrir ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Grandguillaume :

...rappeler un certain nombre d'éléments. Vous avez dans le passé nous en avons de nombreux exemples voté des lois qui ont produit de l'injustice, notamment pour ce qui concerne la géographie de la politique de la ville. Vous avez dû mettre en place des dispositifs dérogatoires, comme l'article 6 de la loi sur l'ANRU, afin de corriger les injustices générées par les différentes lois votées : des quartiers dans lesquels le taux de chômage des jeunes s'élevait à plus de 40 % n'étaient même pas considérés comme prioritaires au titre de la politique de la ville ! Or aujourd'hui, grâce au travail mené notamment par notre rapporteur et Christophe Sirugue, nous anticipons ces difficultés. La loi les anticipe puisqu'elle s'adresse à tous les territoires en difficulté. Elle est donc juste : elle répond a...