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...de la formation professionnelle et de l'apprentissage, madame la présidente de la commission des affaires sociales, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, je tiens tout d'abord à approuver la volonté du Gouvernement de s'attaquer au problème de l'emploi des jeunes. Actuellement, 120 000 jeunes sortent chaque année du système scolaire sans diplôme, et 60 000 autres, en post-bac, n'ont pas de qualification. Ils se trouvent dans une situation dramatique et ont de grandes difficultés à trouver un emploi pérenne et ainsi de s'intégrer pleinement dans la société. Je partage également la volonté du Gouvernement d'instaurer un dispositif qui leur mette le pied à l'étrier mais leur permette de s'en affranchir par la suite. Un taux de chômage élevé dans ces catégories n'est pas une fatalité, nos voisins a...
Je le voterai, d'abord, pour répondre à la demande criante de ceux que je reçois dans mes permanences. Je le voterai en pensant à ces jeunes sans qualification pour lesquels les portes de l'activité semblent fermées à jamais. Je le voterai aussi pour les 300 jeunes de l'école de la deuxième chance de Seine-et-Marne que j'ai créée et qui oeuvre justement pour l'insertion par l'emploi des jeunes sans qualification, ces jeunes motivés qui cherchent par tous les moyens avec énergie et détermination à trouver une place dans notre société. Je le voterai avec...
Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, les emplois d'avenir sont le premier rendez-vous du Gouvernement avec la jeunesse. Que cette rencontre se fasse précisément avec ceux-là mêmes des jeunes qui sont confrontés aux plus rudes obstacles pour accéder à un emploi et à une qualification professionnelle est d'une grande signification. Il s'agit pour nous du premier coup d'archet de la politique qui sera conduite durant ce quinquennat pour lutter contre le chômage des jeunes. Les emplois d'avenir sont, en ce sens, le signe du changement que nous attendions en matière d'emploi. Ce rendez-vous est très attendu puisque la jeunesse était au coeur des préoccupations du candidat Franço...
...ermettent de bien camper la situation. Les problèmes sont ainsi identifiés et le dispositif choisi est parfaitement adapté aux difficultés particulières rencontrées par les jeunes non diplômés et par ceux qui habitent en ZUS ou en zone de revitalisation rurale. Plusieurs orateurs ont déjà évoqué les liens essentiels qu'il est indispensable de tisser entre les emplois d'avenir, la formation et la qualification. Pour ma part, je veux revenir sur la nature juridique du contrat qui me semble être de nature à satisfaire cet objectif. J'ai été étonné par les propos de Mme Isabelle Le Callennec qui, s'exprimant au nom du groupe UMP, considérait que le dispositif se situait hors du cadre du CUI, le contrat unique d'insertion. Cette affirmation me semble être tout à fait inexacte puisque le dispositif des emp...
...tente. Même si elles sont préférables au chômage, c'est sûr, nous savons tous ici qu'elles ne sont pas la panacée, loin de là. Quelques questions doivent se poser concernant ce nouveau dispositif des emplois d'avenir. Premièrement, il va mobiliser près de 2 milliards d'euros en rythme de croisière, dans un contexte budgétaire très préoccupant. Deuxièmement, il s'adresse à un public jeune, sans qualification, sans que figurent dans le texte des obligations de formation clairement définies. À ce propos, on ne peut que regretter que les entreprises d'insertion soient absentes du texte. Il faudra effectivement veiller à leur redonner une place car elles connaissent bien ce sujet. Le Gouvernement aurait aussi pu choisir comme solution de développer l'apprentissage. C'est ce qu'a fait le gouvernement pré...
... Avec cette loi, nous voulons apporter une partie de la réponse. C'est un engagement du Président de la République et de notre majorité ; nous le mettons en oeuvre, sans retard ni recul. Nous sommes ici parce que les politiques économiques libérales et brutales ont échoué, parce que les politiques éducatives sont restées sans effet et qu'elles ont laissé sur le bord du chemin 500 000 jeunes sans qualification et sans emploi et parce que les politiques de l'emploi de l'ancienne majorité, fondées essentiellement sur l'allégement des cotisations sociales, ont échoué.
...uite, un avenir meilleur que ceux qui n'ont pu en bénéficier. Ce constat peut nous interpeller. Certes, votre texte a le mérite d'exister, mais on peut regretter un certain manque d'imagination. Je ressens également un peu d'amertume face à la marginalisation ou à la stigmatisation qu'entraînera votre dispositif, car, s'il cible les jeunes défavorisés, il ne s'adresse pas à tous les jeunes sans qualification ni diplôme. Où est en effet l'égalité dans l'approche territoriale qui est la vôtre ? Ne pensez-vous pas que, dans toutes les communes, quelles qu'elles soient, il y a des jeunes qui méritent le même soutien ? Il ne faudrait pas, messieurs les ministres, que les emplois d'avenir deviennent, comme le titrait récemment un journal, « des échecs à venir » ; je ne le souhaite pas.
Mais, pour que le dispositif réussisse, il faut incontestablement que les jeunes sans qualification, sans expérience et parfois il faut bien le reconnaître sans motivation soient préparés à l'emploi qu'ils vont rejoindre. Dès lors, n'aurait-il pas été plus efficace de développer l'apprentissage dans les collectivités locales et d'ouvrir les emplois d'avenir au secteur marchand ? Comment se feront la sélection et la préparation des jeunes ? Quels moyens humains et financiers donnerez-vous au...
et j'espère que nos débats le permettront. J'aimerais notamment que vous vous apportiez une réponse sur ces deux points auxquels j'attache de l'importance : tous les jeunes sans qualification ni formation (Exclamations sur les bancs du groupe SRC) seront-ils concernés de manière identique par le dispositif et les établissements d'enseignement pourront-ils sans distinction accueillir les « emplois d'avenir professeur » ? Je conclurai par une citation (Mêmes mouvements) de Saint-Exupéry : « Pour ce qui est de l'avenir, il ne s'agit pas de le prévoir, mais de le rendre possible ». Je so...
... vivent ces situations le savent mieux que personne, à ce que les politiques publiques s'emparent de la question en activant tous les leviers à leur disposition, à commencer par celui de la création d'emplois. Ce projet de loi a deux objectifs. D'abord, il va permettre à 150 000 jeunes de réussir leur première expérience professionnelle, de pérenniser leur emploi ou d'acquérir les compétences et qualifications leur permettant d'évoluer vers un autre emploi. Par ailleurs, il doit favoriser la création d'emplois dans des secteurs d'avenir, facteurs de croissance et de développement soutenable et durable. À ce titre, nous avons, lors des riches débats qui se sont tenus au sein de la commission des affaires sociales, débattu notamment des secteurs, organisations et entreprises qui devaient être éligibles...
...re trouvée. Le taux de chômage des jeunes est très élevé dans les zones urbaines sensibles près de 40 %. Le fonctionnement en réseaux qui existe dans notre pays le réseau familial, le réseau amical, les réseaux d'anciens élèves, qui constituent autant de véritables vecteurs de l'accès à l'emploi introduit une différenciation supplémentaire pour les jeunes de quartiers populaires qui ont une qualification moindre, disposent de peu de réseaux et sont confrontés à des discriminations en raison de leur nom ou de leur adresse. Améliorer l'accès à l'emploi et remodeler l'école, tels sont les deux piliers qui donneront des perspectives aux classes modestes et moyennes. Pendant plusieurs années, j'ai été présidente de mission locale à Vaulx-en-Velin. Au cours des huit dernières années, j'ai également re...
...it, un climat serein et nous avons rétabli la confiance dans les établissements. Encore n'ai-je cité à l'instant que quelques-unes des décisions prises depuis quatre mois. Avec les emplois d'avenir 150 000 dans le secteur non marchand , nous sommes non seulement dans la lutte en urgence contre le chômage, mais également dans le traitement du noyau dur du chômage, composé de jeunes sans aucune qualification. Pour la première fois dans l'histoire des contrats aidés, la formation est un objectif central, ce qui montre bien, si besoin en était, que c'est non pas l'employeur qui est au centre du dispositif, mais le jeune, à qui le contrat de travail doit permettre d'acquérir une qualification. Par cette disposition, il s'agit bien de favoriser la pérennisation de l'emploi, qui dépend de l'obtention de ...
... dépenses publiques et des remèdes conjoncturels. Plusieurs études internationales, dont celle de John Martin et David Grubb de l'OCDE, en 2001, se sont intéressées à ces remèdes à la petite semaine, tel celui que vous aviez proposé en 1997 avec les emplois jeunes. Toutes démontrent que ces contrats subventionnés dans le secteur public mènent très rarement à un emploi stable. La formation et les qualifications qu'on y acquiert, sont en effet insuffisantes et trop éloignées des besoins du monde du travail, et nombre de jeunes se retrouvent sur le carreau une fois leur contrat terminé. De plus, ils traînent un handicap salarial : ainsi, le passage par un emploi jeune se serait traduit, en 2008, par une perte de 230 euros mensuels sur une moyenne de 1 690 euros. Ce que vous devez offrir pour lutter cont...
...yant que « les compétences acquises dans le cadre d'un emploi d'avenir sont reconnues par une attestation de formation, une attestation d'expérience professionnelle ou une validation des acquis de l'expérience ». C'est très positif. Au-delà, les associations ont insisté sur la nécessité d'une formation de qualité, à la hauteur des enjeux. Point essentiel puisque c'est en priorité aux jeunes sans qualification que s'adresse ce dispositif. Il constitue pour eux l'opportunité, après un ou plusieurs échecs scolaires, d'une première expérience durablement réussie, leur donnant accès à la reconnaissance de compétences, de connaissances, de savoir-faire. Nous ne devons pas minimiser cet aspect. Il appartiendra au décret d'application de définir les conditions de cette exigence de formation, sur laquelle Thi...
...uation et par l'urgence des réponses à apporter. Elle est fondée, fait nouveau, sur des principes de justice, d'équité, de lucidité économique et sociale. Les chiffres ont été donnés : 470 000 jeunes se trouvent sans emploi et sans formation. En outre-mer, c'est pire : 64 % des moins de 30 ans sont inactifs, 22 % sont chômeurs et 41 % des demandeurs d'emploi dans cette tranche d'âge n'ont aucune qualification. On ne peut à la fois déplorer cette situation et renoncer à tout volontarisme, s'en remettre au fonctionnement des marchés sans en corriger les carences. Cela n'est pas une doctrine économique, c'est du dogmatisme ! Nous essayons, à ce niveau, de corriger les choses. Oui à la stabilité budgétaire, à la réduction de la dette et du déficit. Oui, aussi, à une croissance partagée et inclusive. Je...
...nes, et particulièrement des jeunes non diplômés, ne cesse de croître. Le constat est connu, il a été évoqué plusieurs fois aujourd'hui. À M. Robinet, qui s'interrogeait sur ce qui nous séparait, je répondrai que c'est notre attitude face à un million de chômeurs. Nous refusons que plus de 120 000 jeunes sortent chaque année du système scolaire sans diplôme, que le taux de chômage des jeunes sans qualification soit supérieur à 42 % en 2011 et qu'il dépasse les 70 % dans certains quartiers. Nous refusons que les rares jeunes non qualifiés ayant réussi à poser un pied dans le marché du travail, peinent à y poser le second et à trouver leur équilibre. Stages non rémunérés, intérim de quelques semaines, longues périodes d'inactivité sont bien souvent le passage obligé vers un avenir professionnel toujours...
...limité à ce chiffre et le montant final s'élèvera peut-être à 2 ou 2,5 milliards. Les emplois jeunes, quant à eux, ont coûté entre 3,5 et 5 milliards d'euros. De même, la formation paraît plus affichée que réellement financée. Des incertitudes pèsent également sur les emplois d'avenir professeur qui brouillent le dispositif, car le métier de professeur nécessite d'être diplômé. À quel niveau de qualification compte-t-on les recruter et jusqu'où a-t-on l'intention de les mener ? En cas d'échec aux concours, qu'en fera-t-on ? Ne deviendront-ils pas des enseignants au rabais, destinés à faire face à la crise de recrutement par les concours, comme les maîtres auxiliaires ont permis en d'autres temps de faire face au baby-boom ? Qui plus est, pourquoi mettre à l'écart les établissements sous contrat avec ...
...faibles. Ce n'est pas la seule raison du décrochage scolaire, mais elle y a considérablement participé. Parce que, mes chers collègues, tel est l'enjeu majeur de ce dont nous débattons ce soir : proposer, certes dans l'urgence, mais pour répondre à l'urgence sociale et économique, un texte abouti qui réponde même quantitativement au fléau et du chômage et du décrochage scolaire, à la sortie sans qualification du système scolaire, aux 120 000 jeunes qui, annuellement, quittent l'école sans aucun diplôme, et aux près de 500 000 jeunes rayés de la carte de l'insertion et du travail, et donc, dépossédés de tout espoir en l'avenir. Vous savez ce que devient un jeune qui décroche ? Au mieux quelqu'un de socialement déstructuré, au pire un délinquant, parce qu'il faut bien vivre. Et pour ceux pour qui la lo...
Madame la présidente, messieurs les ministres, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, le Gouvernement s'apprête à créer en deux ans 150 000 emplois d'avenir pour répondre au douloureux problème du chômage qui touche particulièrement les 120 000 jeunes sortant du système scolaire sans diplôme ni qualification. Je note au passage que ce chiffre de 120 000 qui sous-tend le dispositif, contesté hier, est aujourd'hui admis par un gouvernement rattrapé par la réalité implacable des statistiques : oui, notre système éducatif échoue à fournir une qualification à 120 000 jeunes chaque année. J'ai la conviction, comme beaucoup, que cet échec ne peut être surmonté uniquement par l'accroissement des moyens. S'...
...issement de l'école au monde du travail ! » Ce débat est un débat de nantis, un débat d'autrefois qui ne trouve aucune justification dans la période de chômage de masse dans laquelle nous sommes à nouveau entrés. Combien de jeunes, instruits et motivés, sont renvoyés à l'impasse de formations sans débouchés ? Ne croyez-vous pas que c'est largement aussi dramatique que la situation des jeunes sans qualification ? C'est même pire. Et cela devient ubuesque lorsque l'on sait que le secteur marchand ne sait comment recruter.