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... innovation totalement déplacée à l'heure actuelle. Mais, puisque vous faites cette réforme, vous pourriez la faire porter par une autorité indépendante. Pour vous, c'est sans doute la meilleure des solutions. Vous seriez ainsi dégagés d'une accusation politique que vous récusez. Vous avez à plusieurs reprises réfuté l'idée que cette réforme obéissait à une logique politique. Nous vous offrons un argument supplémentaire. Nous ne comprenons pas les arguments qui vous empêchent de dire banco à la création de cette commission, sous l'autorité du Conseil d'État. Cela permettrait d'expliquer à la population que le redécoupage a été fait en toute transparence et avec le souci de l'intérêt général afin de parvenir à la meilleure redéfinition possible des cantons. Il y a des déséquilibres très importants...
M. le ministre a longuement développé le raisonnement qui a conduit le Gouvernement à proposer la présente rédaction de l'article 23, et ses évolutions possibles. J'ai moi-même développé ces arguments, de manière moins complète, lors de la réunion de la commission des lois du 6 février dernier. L'avis de la commission est donc défavorable.
Monsieur le ministre, je comprends bien vos arguments, mais il faut revenir à l'essentiel : ce redécoupage général est lié à la création d'un binôme qui va distendre le lien entre l'élu et son territoire.
Monsieur le ministre, nous avons écouté avec la plus grande attention les arguments juridiques que vous venez d'exposer. Je crains vraiment que le redécoupage total des cantons, qui n'est que la conséquence du choix du binôme, n'entraîne une sorte de machine infernale. En effet, cela vous soumet au carcan des 20 % qui semble, en réalité, suggéré par une partie de la doctrine et une partie du Conseil d'État. La jurisprudence de la section du contentieux du Conseil d'État est be...
...contre les citadins. Je me sens très bien à Paris et dans toutes les villes chaque fois que je m'y rends. Toutefois, je crois qu'il n'y a pas que la pensée unique, qu'il y a aussi la pensée de ceux qui vivent dans des territoires et qui y ont des responsabilités. Je pense donc qu'il y a plus urgent, monsieur le ministre, que de voter ce texte. Il convient de le retirer d'urgence, compte tenu des arguments que vous venez vous-même de donner, et de nous pencher sur la représentativité du Conseil constitutionnel et du Conseil d'État. C'est là que se situe la grande urgence. Si nous débattons à partir de bases aussi fausses, il n'est pas étonnant que nos lois, depuis trente ans, n'aient eu que des effets pervers.
J'entends vos arguments, monsieur le ministre. La jurisprudence vous a demandé de réduire les écarts. A chaque modification électorale, elle vérifie que l'on se trouve dans les limites estimées raisonnables pour que soit respecté le principe constitutionnel d'un homme égale une voix. Votre perspective de redécoupage total et l'inscription dans la loi d'une jurisprudence me poussent vraiment à m'interroger sur le rôle d...
Je m'étonne, monsieur le ministre, que l'annonce du scrutin public ne vous ait pas fait comprendre l'importance de la situation actuelle et changer d'avis par rapport à la commission. Par ailleurs, monsieur le rapporteur, votre argument selon lequel une commission nationale n'aurait rien à voir dans un découpage cantonal ou départemental me semble un peu spécieux. Ne s'agit-il pas pourtant d'un découpage général, donc national, des cantons ? C'est un peu comme si vous disiez à la commission des comptes de campagne : « Ne vous occupez pas des élections partielles, ni des élections cantonales, vous êtes une commission nationale,...
...s grands principes républicains, mais nous avons peine à vous croire. La règle selon laquelle nous pourrions rejeter ou accepter à la majorité des trois-cinquièmes le redécoupage permettrait d'en garantir la légitimité républicaine : vous venez de balayer cette possibilité d'un revers de la main. Je souhaiterais, si vous l'acceptez, monsieur le ministre, que vous répondiez au groupe UDI sur des arguments de fond, au lieu de repousser la discussion à plus tard. Pourquoi rejetez-vous cette vision partagée d'un redécoupage qui permettrait d'assurer une certaine intégrité ou, tout du moins, une vision républicaine ? Éclairez la représentation nationale et le pays avec elle ! (L'amendement n° 864 n'est pas adopté.)
Oui, madame la présidente. Le rapporteur vient de dire qu'il était d'accord avec ce que propose l'amendement, considérant seulement qu'il n'était pas assez précis. Je peux entendre cet argument, mais ce serait déjà un pas en avant. (L'amendement n° 865 n'est pas adopté.)
...e Premier ministre, ne soient pas assujetties au respect des limites des circonscriptions législatives qui résultent de la loi. L'insertion des nouveaux cantons dans le tracé des actuelles circonscriptions, délimitées il y a quelques années seulement et validées par le Conseil constitutionnel dans sa décision du 18 février 2010, nous paraît tout à fait nécessaire. J'irai même plus loin que cette argumentation juridique : nous ne comprenons pas bien, ou plutôt nous ne comprenons que trop les raisons pour lesquelles vous souhaitez, monsieur le ministre, rendre le redécoupage cantonal complètement indépendant du redécoupage législatif. En effet, après vous être enfermé dans le carcan des 20 %, vous cherchez à pouvoir manipuler en totale liberté les ciseaux lorsqu'il s'agira de redécouper les circons...
...c'est considérer que le député n'a pas d'ancrage territorial, contrairement à ce que vous répétez depuis le début de ce débat. Oui, l'élu local, mais aussi l'élu national est un animateur de son territoire. Considérer que le redécoupage ne doit pas tenir compte de l'histoire des circonscriptions, c'est fonder votre démarche sur la seule représentation démographique. Vous pourrez user de tous les arguments que vous voudrez, vous ne tromperez personne. Nous sommes des membres de la représentation nationale, mais aussi des animateurs du territoire lorsque nous exerçons notre mandat au quotidien. S'affranchir de toute règle, hormis celle des 20 %, c'est signer la mort des territoires ruraux. Voilà le forfait que vous êtes en train de commettre. Vous ouvrez une nouvelle ère, celle où le tripatouillag...
Je voulais, à ce stade du débat, faire part à mes excellents collègues de l'UMP de ma surprise en entendant leurs arguments. Chers collègues, vous semblez vouloir transmettre au Gouvernement l'expérience de vos propres turpitudes lors du dernier découpage ! M. le rapporteur et M. le ministre l'ont rappelé, un peu moins de 10 % des circonscriptions comprennent aujourd'hui des bouts de cantons correspondant à la jurisprudence du Conseil constitutionnel qui permet que des cantons de plus de 40 000 habitants soient répa...