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Certains d'entre nous, notamment dans l'opposition nous en avons débattu longuement en commission , ont contesté l'introduction de la culture dans ce que doit maîtriser chaque élève à la sortie de l'enseignement obligatoire. Au contraire, c'est avec et par la culture que chacun pourra donner un sens aux savoirs qu'il aura acquis. L'ajout du mot « culture » au socle commun de connaissances et de compétences, au-delà du débat sémantique, procède d'une ambition : que chaque jeune maîtrise enfin ce dont il aura besoin pour affronter le monde contemporain. La deuxième orientation, comme vous l'avez rappelé, monsieur le ministre, consiste à donner la priorité au primaire. Elle vise aussi à réaffirmer le rôle de l'école maternelle, qui doit devenir une école à part entière. Dans cette ...
...au départ, la nécessité de la professionnalisation du métier d'enseignant est aujourd'hui admise par tous. Les dispositions du projet de loi ne peuvent cependant fermer la porte à une réflexion concertée sur le métier d'enseignant au XXIe siècle. Mes chers collègues, en votant cette loi, nous jetterons les fondations de l'école dont notre démocratie a besoin : celle qui transmet les savoirs, les connaissances et les savoir-faire, mais aussi les valeurs de la République dans le cadre d'un enseignement civique et moral. Certains nous ont reproché d'inscrire une morale laïque dans le cadre de l'école. Pourquoi interdirions-nous à l'école de la République d'inculquer, de transmettre, de mettre en évidence ce qui rassemble les êtres humains au sein d'une même collectivité ? Ne laissons pas à d'autres ce ...
Assumons cette réalité, à tort ou à raison. Par ailleurs, vous arrivez avec ce qui représente le rêve de tout ministre de l'éducation nationale : des postes. Vous-même, monsieur le ministre, votre passé d'enseignant vous permet de disposer de la reconnaissance du milieu scolaire quant à votre capacité et à votre volonté à réformer l'école. Grâce à tous ces éléments, vous pourriez, me semble-t-il, proposer une réforme de grande ampleur, une véritable refondation de notre système éducatif.
J'en viens maintenant à la vision de l'école qui est la nôtre et aux piliers que nous voudrions voir apparaître dans cette réforme. En ce qui nous concerne, deux objectifs nous semblent primordiaux. Le premier, c'est la nécessité dans laquelle se trouve notre pays d'élever le niveau de connaissances et de compétences des générations en repensant l'architecture globale du système éducatif. Vous l'avez rappelé, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, monsieur le président de la commission, la France ne construira la croissance dont elle a besoin qu'à partir de son école. Nous devons former bien mieux que nous le faisons aujourd'hui en élevant le niveau de compétences et de connaissances...
...mble des membres d'une génération sache lire, écrire et compter, en particulier les enfants d'ouvriers et de salariés agricoles. Mais notre ambition se limitait alors à cela. Je vous rappelle qu'en 1950, 50 % d'une classe d'âge atteignait le collège, et à peine 15 % le lycée. Notre ambition en la matière a profondément évolué avec le collège unique, la scolarité obligatoire et le socle commun de connaissances, de compétences, et demain de culture. Autrement dit, nous devons réorganiser notre cycle primaire afin que l'attente de la société, c'est-à-dire 100 % d'une génération au socle commun de connaissances et de compétences, soit inscrite dans l'organisation même du système scolaire. C'est la raison pour laquelle nous promouvons une réforme du socle commun de connaissances, de compétences et de cult...
... complète au bac professionnel, seule arme aujourd'hui pour trouver un emploi. Le taux d'insertion professionnelle des BEP et des CAP n'est pas inintéressant mais nous conservons 40 % de chômage à ce niveau de diplôme, alors qu'il est proche de 20 % au niveau du bac professionnel. Notre ambition est donc de conduire 100 % d'une génération à un bac professionnel ou plus afin d'élever le niveau de connaissances et de compétences dans notre pays. Nous devons donc rapprocher et mettre en cohérence les niveaux bac 3 et bac + 3 afin d'atteindre l'objectif de 50 % d'une génération diplômée du supérieur. Enfin, nous devons bien évidemment pousser les feux de l'enseignement supérieur long dans notre pays. Afin de délivrer à une grande partie de chaque génération un diplôme de l'enseignement supérieur, il no...
...able refondation, le statut des établissements et celui des enseignants. Nous ne pouvons pas continuer à fonctionner avec une définition du statut de l'enseignant qui date de 1950, à une époque où 50 % d'une classe d'âge atteignaient le collège et 15 % le lycée. La définition du statut de l'enseignant, nous le savons tous, est en France exclusivement disciplinaire et repose sur la transmission de connaissances, alors que tous nos discours répètent qu'un enseignant a aujourd'hui, évidemment, une autre fonction que la simple transmission d'un savoir disciplinaire. Tant que nous ne reconnaîtrons pas cette réalité, non pas simplement dans les discours mais dans le statut même des enseignants, nous ne pourrons pas prendre en charge l'hétérogénéité des élèves.
...s pour assurer une école de qualité ! Mais la création de postes s'accompagne d'un besoin de formation. Et la formation professionnelle que vous avez cassée, nous la faisons réapparaître avec les écoles supérieures du professorat et de l'éducation. Cette qualité de l'enseignement retrouvé nous permettra d'assurer un avenir meilleur à la nation. En effet, on élèvera le niveau de compétences et de connaissances, et, en parlant de cela, contrairement à ce que vous prétendez, on parle des enfants, on parle des enseignants. Très certainement, ce n'est pas de droit constitutionnel que vous avez voulu nous parler. Vous nous avez en fait expliqué que vous n'aviez pas tout à fait la même vision de la refondation de l'école. Pour vous, l'école doit s'adapter à différents publics. Pour vous, l'école se conjugu...
...st beau ; mais ce sont les structures même de notre école de la République qu'il faut repenser. En effet, si cette école a été le creuset de la nation, c'est parce qu'elle a permis le rétablissement de l'égalité des chances. Cette mission première, qui est la promesse républicaine par excellence, n'est plus assurée aujourd'hui. En 1989, on a créé les cycles. En 2005, on a créé le socle commun de connaissances et de compétences. Que crée-t-on aujourd'hui, alors que les cycles et le socle sont toujours lettre morte ? Un renvoi en commission est donc nécessaire pour véritablement aborder le fond des problèmes. (Applaudissements sur les bancs des groupes UDI et UMP.)
...e grandes difficultés s'élèvent à plus de 15 % outre-mer et atteignent même 25 % en Guyane, contre 5 % en moyenne nationale. J'attends donc beaucoup de ce projet de loi sur la refondation de l'école de la République. Il faudra au moins une refondation pour que l'école respecte enfin pleinement l'engagement républicain d'assurer à chaque élève, à travers la formation scolaire, la transmission des connaissances, des compétences et de la culture nécessaires au plein exercice de la citoyenneté dans la société de l'information et de la communication. De multiples rapports montrent en effet que, bien avant l'entrée au collège, le décrochage des élèves en difficulté est souvent irréversible. Le collège ne permet pas de rattraper ces élèves. Pire, l'orientation qui y est pratiquée est souvent la conséquence...
...eur le rapporteur, mes chers collègues, l'école ouverte à tous et toutes, l'école qui a pour mission la réussite de chacun et chacune est source d'épanouissement pour chaque individu. Elle est aussi au coeur de l'originalité de notre République, dont les avancées sociales et humaines sont essentiellement issues de l'intervention populaire, de la démocratie grâce à l'accès du plus grand nombre aux connaissances. L'école de la République, qui a su offrir à des générations de filles et de garçons la possibilité de se former, d'acquérir des connaissances quel que soit le milieu social dont il ou elle était issu, et d'être acteur, actrice dans la société, a longtemps été une référence. Mais l'Éducation nationale a beaucoup souffert ces dernières décennies ! Aussi, nous ne pouvons que nous satisfaire de vo...
...la grande refondation de la maison école, de la maternelle à l'université ; c'est une première marche que nous devons franchir, une étape que nous nous devons de réussir. Les attentes à l'égard de l'école sont considérables et les passions souvent exacerbées. Il est donc très difficile de construire du consensus dès qu'il s'agit de l'école. Cependant, nous avons le devoir de mettre en commun les connaissances, les constats de ce qui fonctionne et de ce qui ne fonctionne pas et d'en tirer des leçons partagées et constructives. Certes nombre de préoccupations assaillent chaque jour nos concitoyens : croissance, compétitivité, chômage, sécurité, retraites, pouvoir d'achat... Alors certains s'étonneront, voire critiqueront cette priorité d'action publique. Pourtant, les résultats scolaires qui ne cesse...
C'est pourquoi la création de postes d'enseignants et la reconstruction d'une formation de qualité constituent des dimensions essentielles dans ce texte. Il faut briser la méconnaissance, les incompréhensions qui confinent parfois au mépris inutile de rappeler certaines phrases prononcées par des ministres du précédent quinquennat (Exclamations sur les bancs du groupe UMP) ,...
...ntes catégories d'enseignants. C'est un immense défi que celui de l'invention d'une formation moderne, adaptée, réfléchie et exigeante. Assumer nos valeurs, respecter l'école, les savoirs et les professeurs, voilà ce que nous devons faire avec une volonté forte et résolue. C'est la position que défend aujourd'hui notre gouvernement en affirmant dans ce projet de loi le respect des valeurs de la connaissance et l'estime due à celles et ceux qui assument la tâche de les transmettre. Même s'il est difficile de l'envisager en cette période de crise et de maîtrise des finances publiques, il faudra organiser la revalorisation du métier de professeur, en commençant notamment par les professeurs des écoles.
...dans toutes ses composantes à l'école. Il s'agit d'un outil essentiel de la réforme pédagogique, qui constitue une belle valeur ajoutée, mais qui ne remplacera jamais l'enseignant, comme vous l'avez souligné, monsieur le ministre. Certes, l'école du XXIe siècle doit préparer à vivre dans un monde ouvert, globalisé, numérisé mais il nous faut prendre garde à ne pas déshumaniser la transmission des connaissances et des compétences. Nous jetons aussi dans ce texte les bases d'une réforme future de l'enseignement secondaire en affirmant notamment que chaque collégien pourra acquérir un socle commun de connaissances, de compétences
...me social pèse dans la réussite des élèves. L'écart se creuse malheureusement entre les élèves très performants et ceux en grande difficulté. Paradoxalement, plus on prône l'égalité des chances, plus on s'enfonce dans un système incapable de corriger des inégalités de départ ! Cela est confirmé par les enquêtes PISA qui testent l'aptitude des élèves à appliquer aux situations de la vie réelle les connaissances acquises à l'école. Notre école a dépassé depuis belle lurette le stade des hussards noirs de la République qui instruisaient garçons et filles de six à treize ans pour faire disparaître l'« inégalité d'éducation ». Pourtant, à y regarder de près, on constate que notre école continue de fonctionner sur des modèles fort anciens, même si la révolution industrielle et technologique a depuis la III...
...rd une mission, avant d'être un projet politique, car c'est bien de cela dont on parle quand on évoque l'école de la République. Toute école digne de ce nom est porteuse d'une mission : celle de transmettre les savoirs construits par les hommes précédents aux générations naissantes et de rendre celles-ci capables de continuer le travail. Elle assure la continuité de l'esprit, la permanence de la connaissance, la pérennité de l'histoire comme histoire commune du savoir et de la liberté. Son noyau fondamental est là : la liberté par le savoir, le savoir par la liberté. L'idée d'une refondation ne saurait se penser en dehors de cet équilibre. Mais l'école de la République représente bien plus que cela. Mythe ou réalité, la force de notre pays repose sur une idée fondatrice, une espérance inspirée du ra...
...cole ce n'est pas seulement redonner des moyens, ce n'est pas seulement créer des postes, ce n'est pas seulement changer les calendriers. La refondation de l'école, c'est redonner confiance. La refondation de l'école c'est aussi se rappeler que l'école doit faire de l'enfant un futur citoyen éclairé capable de sens critique et d'inventivité. C'est tout l'enjeu d'un socle commun de compétences, de connaissances et de culture. Cette réforme s'offre donc comme le début d'un vaste chantier qui ne sera pas clos après le vote de cette loi. Monsieur le ministre, le groupe RRDP souhaite y participer. Dans cet esprit, plusieurs amendements ont été déposés notamment concernant le pilotage qui, selon nous, est trop régionalisé en matière d'offre de formation, menaçant ainsi l'égalité territoriale. De même, nous...
...s'écarter des buts fédérateurs des Lumières. Le texte que vous nous proposez présente plusieurs avancées, dont la création de 60 000 postes dans l'éducation. Il réaffirme le rôle fondamental de l'école maternelle en tant que facteur de réussite scolaire et d'égalité des chances. Il vise à lutter contre le redoublement en instaurant des cycles pour l'acquisition du socle commun de compétences, de connaissances et de culture. Il offre une place essentielle à l'enseignement de la morale laïque. Surtout, avec la création des Écoles supérieures du professorat et de l'éducation, votre projet de loi replace la pédagogie au centre du métier d'enseignant. Il offre, de surcroît, une réelle formation aux personnels non enseignants, qui font partie intégrante des équipes pédagogiques. Enfin, la pédagogie retrouv...
Monsieur le ministre, dans votre projet de loi, je le reconnais, il y a un certain nombre d'avancées. Je pense par exemple, premièrement, aux mesures concernant la priorité donnée à l'enseignement du premier degré, fondement de notre édifice scolaire. Qu'il me soit cependant permis de rappeler, monsieur le ministre, que la loi Fillon de 2005 a mis en place le socle commun des connaissances et de compétences sur lequel votre projet de loi s'appuie souvent ou auquel il se réfère. Deuxièmement, l'introduction de « l'éducation aux médias numériques » est une excellente mesure, que j'approuve, à l'instar probablement de tous les députés ici présents. Permettez-moi toutefois de préciser que c'est votre prédécesseur, Luc Chatel, qui a lancé en 2011 un plan numérique à l'école de 30 mill...